15.03.2015 Views

Rapport CAS Technologies competitives - D'Dline 2020

Rapport CAS Technologies competitives - D'Dline 2020

Rapport CAS Technologies competitives - D'Dline 2020

SHOW MORE
SHOW LESS

Create successful ePaper yourself

Turn your PDF publications into a flip-book with our unique Google optimized e-Paper software.

Le nucléaire<br />

France 1 , cette vision du RTHT a été revue par la suite en fonction des perspectives de<br />

fourniture de chaleur industrielle. Le RTHT reprend les acquis des prototypes des<br />

réacteurs à haute température (850-950 °C) ayant fonctionné aux États-Unis et en<br />

Europe dans les années 1960 à 1980. Sa réalisation suppose de lever des verrous<br />

technologiques importants parmi lesquels : la mise au point de matériaux résistants à<br />

très haute température (> 950 °C) pour le circuit primaire et ses composants, le<br />

développement du combustible, les procédés de conversion associés aux différentes<br />

applications (turbine à gaz pour la production d’électricité, électrolyse à haute<br />

température pour la production d’hydrogène, fourniture de chaleur pour la production<br />

de carburants de synthèse ou autres applications industrielles).<br />

En France, la R & D sur ce système a principalement été menée jusqu’en 2006 dans le<br />

cadre du programme ANTARES (AREVA New Technology based on Advanced gas<br />

cooled Reactor for Energy Supply) lancé en 2004 par le groupe AREVA et consacré<br />

aux réacteurs à haute température. La contribution d’AREVA au développement de<br />

cette filière s’est déplacée vers les États-Unis en 2007, en prenant la forme d’une<br />

participation au projet américain Next Generation Nuclear Plant (NGNP).<br />

La question du déploiement industriel des RNR de génération IV se pose<br />

différemment pour la France et pour les grands pays émergents<br />

Des pays comme l’Inde ou la Chine, confrontés à une croissance très forte de la<br />

demande d’électricité et conscients qu’ils ne pourront indéfiniment refuser de prendre<br />

des engagements contraignants en matière de limitation de leurs émissions de gaz à<br />

effet de serre, développeront d’importants programmes nucléaires au cours des<br />

prochaines décennies. Soucieux à la fois de se prémunir contre les risques attachés à<br />

leur approvisionnement en uranium et de disposer, à terme aussi rapproché que<br />

possible, des technologies les plus modernes, ils affichent dès aujourd’hui de très<br />

fortes ambitions en matière de développement à échelle industrielle de la filière RNR,<br />

logiquement complémentaire de leurs programmes de réacteurs de troisième<br />

génération. C’est ainsi que la Chine s’intéresse de très près à la technologie française<br />

de traitement des combustibles usés dans la perspective de maîtriser en temps utile la<br />

technologie des combustibles RNR.<br />

Ces pays seront donc précurseurs dans le déploiement industriel des RNR de<br />

quatrième génération dès que, vers 2030-2040, leur maturité technologique et<br />

(1) Les études technico-économiques sur la production nucléaire d’hydrogène menées en France<br />

ont rappelé que l’électrolyse alcaline était un procédé disponible à l’échelle industrielle, potentiellement<br />

compétitif pendant les heures creuses (70 % du coût de l’hydrogène étant le coût de<br />

l’électricité). Les recherches sur des procédés de production d’hydrogène potentiellement plus<br />

performants se concentrent depuis 2007 sur l’électrolyse à haute température (800 °C). Cette<br />

version avancée de l’électrolyse peut être mise en œuvre soit sans couplage thermique avec le<br />

réacteur (régime auto-thermique) soit avec couplage (régime allo-thermique). Ces recherches sont<br />

bien intégrées dans le cadre d’un programme européen global, et le couplage avec les réacteurs à<br />

haute température, pour une production nucléaire d’hydrogène plus performante, ainsi que d’autres<br />

applications potentielles des RTHT (carburants de synthèse, chaleur de procédé pour l’industrie,<br />

etc.), ont conduit à l’émergence d’une initiative industrielle sur la cogénération (Nuclear<br />

Cogeneration Industrial Initiative, NC2I) porteuse de projets de démonstrations technologiques, de<br />

la même façon que l’initiative sur les réacteurs à neutrons rapides est porteuse de projets de<br />

prototype (European Sustainable Nuclear Industrial Initiative, ESNII).<br />

Centre d’analyse stratégique - 71 - Août 2012<br />

www.strategie.gouv.fr

Hooray! Your file is uploaded and ready to be published.

Saved successfully!

Ooh no, something went wrong!