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Rapport CAS Technologies competitives - D'Dline 2020

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Des technologies compétitives au service du développement durable<br />

La filière nucléaire française est ainsi mobilisée pour permettre à la France d’être l’un<br />

des premiers pays à exploiter un réacteur de quatrième génération :<br />

−<br />

−<br />

le CEA, chef de file, EDF et AREVA préparent ensemble la construction d’un<br />

démonstrateur industriel de RNR-Na d’une puissance de 600 MW électriques<br />

(MWe), ASTRID (Advanced Sodium Technological Reactor for Industrial<br />

Demonstration), avec un objectif de mise en service à l’horizon <strong>2020</strong> ; d’autres<br />

industriels participent à ces études : Alstom, Comex Nucléaire, Bouygues ;<br />

en ce qui concerne les réacteurs rapides au gaz, est envisagée dans le cadre<br />

d’une collaboration avec la Hongrie, la République tchèque et la Slovaquie, la<br />

construction dans l’un de ces trois pays d’un réacteur expérimental d’une<br />

puissance de 80 MW thermiques (MWth), Allegro.<br />

Les réacteurs à neutrons rapides refroidis au sodium<br />

Ces réacteurs sont depuis les années 1950 l’objet de recherche et développement<br />

dans la plupart des grands pays nucléarisés. Leur faisabilité technique est aujourd’hui<br />

démontrée puisqu’ils ont été exploités notamment en France, aux États-Unis, au<br />

Japon, au Royaume-Uni, en Russie, en Inde, au Kazakhstan et en Chine. Quelques<br />

réacteurs sont d’ailleurs toujours en fonctionnement en Russie, en Inde et en Chine.<br />

Deux réacteurs de ce type sont aujourd’hui arrêtés au Japon, suite à des incidents. Un<br />

réacteur de 800 MWe est en construction et doit être mis en service dans les<br />

prochaines années en Russie, un réacteur de 1 200 MWe étant prévu par la suite. Un<br />

prototype de réacteur à neutrons rapides d’une capacité de 500 MWe est également<br />

en construction dans le sud de l’Inde depuis 2004 et devrait entrer en service en 2012.<br />

Deux autres RNRs, têtes de série du réacteur commercial, sont programmés pour<br />

entrer en service vers 2018 sur le même site.<br />

La France a construit et exploité trois réacteurs de ce type : d’abord, un réacteur<br />

expérimental Rapsodie d’une puissance de 40 MWth puis un prototype industriel,<br />

Phénix, d’une puissance de 233 MWe et mis en service industriel en 1974. Enfin, un<br />

réacteur commercial, Superphénix, d’une puissance de 1 200 MWe, a été relié au<br />

réseau en 1986 avant d’être arrêté définitivement en 1998.<br />

Aucun des réacteurs rapides au sodium construits à ce jour ne répond cependant aux<br />

critères caractérisant les réacteurs RNR-Na de quatrième génération tels que définis<br />

par le Forum Génération IV. L’expérience tirée des différents réacteurs exploités<br />

jusqu’ici n’en sera pas moins précieuse dans le cadre des travaux de recherche et<br />

développement qui permettront aux futurs RNR-Na d’atteindre les objectifs de la<br />

quatrième génération.<br />

Le principe de fonctionnement d’un réacteur à neutrons rapides au sodium est<br />

fondamentalement le même que celui de tout réacteur nucléaire classique : la fission<br />

des noyaux du combustible, amorcée par un bombardement neutronique, libère de<br />

l’énergie ainsi que des neutrons qui vont à leur tour pouvoir provoquer d’autres<br />

réactions de fission entretenant ainsi la réaction en chaîne. Il existe cependant une<br />

différence fondamentale entre les RNR et les réacteurs à eau sous pression<br />

d’aujourd’hui. Dans un REP, les neutrons impliqués dans la réaction en chaîne sont de<br />

faible énergie car ralentis à l’aide d’un modérateur (l’eau, dans ce cas) ce qui permet<br />

d’utiliser des combustibles enrichis à moins de 5 % en uranium 235 ( 235 U) ou de l’ordre<br />

de 8 % à 10 % en plutonium pour les MOX. Dans un RNR, les neutrons impliqués<br />

dans les réactions de fission sont nettement moins modérés et donc de beaucoup<br />

Centre d’analyse stratégique - 68 - Août 2012<br />

www.strategie.gouv.fr

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