Rapport CAS Technologies competitives - D'Dline 2020
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Le secteur ferroviaire<br />
ligne Gare centrale de Munich-Aéroport de Munich (« Transrapid ») a d’ailleurs été<br />
abandonnée en 2008 pour des raisons économiques. Le développement de la<br />
supraconductivité à température ambiante, un défi loin d’être relevé aujourd’hui,<br />
représenterait un véritable saut technologique et permettrait de reconsidérer la<br />
viabilité de cette option.<br />
3 Le transport de fret<br />
Le transport de fret répond aux mêmes exigences que le transport de voyageurs en<br />
matière de respect de l’environnement, d’économies d’énergie et de besoins de<br />
l’usager (ici le chargeur). Il fait cependant face à une contrainte supplémentaire qui est<br />
le manque de capacité sur le réseau. En effet, voyageurs et marchandises partagent<br />
les mêmes voies, et l’évolution du réseau étant particulièrement lente, il est aujourd’hui<br />
difficile pour le fret de circuler sur le réseau existant. Il s’agit donc d’optimiser la<br />
capacité disponible du fret, et l’ensemble des innovations technologiques dans ce<br />
secteur devront aller dans le sens de cette optimisation.<br />
Cette optimisation peut concerner l’usage de l’intermodalité ou celui de l’infrastructure<br />
ferroviaire (train, réseau ferré).<br />
3.1. Optimisation de l’intermodalité<br />
Le Grenelle de l’environnement, qui a fixé pour objectif que la part modale du fret<br />
non routier et non aérien atteigne 25 % d’ici à 2012 1 , soutient le développement<br />
des différentes techniques de transport multimodal existantes (rail-route, fleuve-route<br />
et cabotage maritime) dans le but de réduire l’impact environnemental des transports<br />
de fret. En effet, les flux de marchandises sont responsables, en France, de plus<br />
de 40 % des émissions de CO 2<br />
du secteur des transports et de plus de 10 % des<br />
émissions françaises totales, ce qui explique l’impact non négligeable que peut avoir<br />
le recours aux modes de transport les moins émetteurs en CO 2<br />
.<br />
Il existe deux types de transport intermodal ferroviaire : le transport combiné railroute<br />
(ou rail-mer) qui utilise des caisses (ou conteneurs) et l’autoroute ferroviaire<br />
qui transporte des remorques routières (ou semi-remorques). Des progrès<br />
importants devraient intervenir au niveau des terminaux et des wagons transportant<br />
des remorques routières en utilisant au mieux les gabarits disponibles et en<br />
abaissant les planchers pour accepter la majeure partie des remorques en<br />
circulation. Malgré ces progrès, cette technique ne transportera qu’un volume faible<br />
par rapport au transport conteneurisé. Ce dernier croît fortement, notamment du fait<br />
de son augmentation par voie maritime (avec des porte-conteneurs géants<br />
atteignant déjà 18 000 EVP 2 et opérant plusieurs milliers de conteneurs à chaque<br />
(1) Cet objectif concerne uniquement le fret. C’est une première étape vers l’objectif final du<br />
Grenelle de l’environnement en ce qui concerne les transports, qui est de « faire évoluer la part<br />
modale du non-routier et du non-aérien de 14 % à 25 % à l’échéance 2022 » (base : année 2006).<br />
On parle donc ici de transport de marchandises et de transport de voyageurs. Atteindre l’objectif de<br />
25 % en 2012 de part modale de fret non routier et non aérien permettra d’atteindre 17,5 % de part<br />
modale du transport non routier et non aérien (marchandises et voyageurs). La croissance de cette<br />
part modale du fret non routier et non aérien devrait être assurée à 85 % par le ferroviaire et à 15 %<br />
par le fluvial.<br />
(2) Équivalent vingt pieds, mesure de capacité du conteneur.<br />
Centre d’analyse stratégique - 285 - Août 2012<br />
www.strategie.gouv.fr