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Rapport CAS Technologies competitives - D'Dline 2020

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Le secteur maritime et fluvial<br />

Au niveau mondial, les émissions de CO 2<br />

du secteur maritime et fluvial sont les plus basses<br />

à la tonne-kilomètre (par rapport à l’aérien, à la route et même au ferroviaire). Ce secteur<br />

regroupe à la fois les navires de transport de marchandises, les navires de transport de<br />

passagers, les navires spécialisés (navires de pose d’éoliennes, par exemple) et les navires<br />

militaires. En France, l’industrie est tirée par DCNS (et ses filiales), STX et de nombreuses<br />

PME/TPE. Ce secteur est appelé à évoluer sous l’impulsion de plusieurs facteurs : le<br />

changement climatique et la volonté connexe de développer de nouvelles sources<br />

d’énergies (marines notamment), la saturation du littoral qui rend difficile toute nouvelle<br />

implantation, des réglementations environnementales plus restrictives (teneur en SO X<br />

dans<br />

les gaz d’échappement, rejet des déchets, etc.). De nouveaux usages du transport<br />

maritime vont ainsi voir le jour : transport de nouvelles marchandises (CO 2<br />

capturé, eau<br />

potable, etc.), exploitation de l’énergie éolienne offshore et des énergies marines,<br />

développement des activités industrielles en mer, etc. Pour la France, deuxième puissance<br />

mondiale en surface de zone économique exclusive (ZEE), l’exploitation raisonnée et sûre<br />

des ressources marines constitue un enjeu majeur, auquel l’industrie navale devra<br />

répondre en fournissant les moyens nécessaires.<br />

De nouveaux navires et structures flottantes vont apparaître, rendus plus propres, plus<br />

sûrs, plus économes en énergie et plus intelligents, en réponse à ces nouveaux enjeux et<br />

usages. À court terme, des mesures d’optimisation peuvent être prises pour réduire la<br />

consommation d’énergie des navires (marchandises, passagers, spécialisés ou militaires) :<br />

réduction de la traînée, downsizing des moteurs, optimisation de la gestion d’énergie à<br />

bord. L’automatisation pourrait représenter 10 % de réduction de la consommation à<br />

horizon 2015. Des entreprises implantées en France et spécialisées dans la propulsion<br />

marine comme DCNS, STX, Moteurs Baudoin, Wärtsilä sont concernées par de telles<br />

innovations. À moyen terme, horizon <strong>2020</strong>, des gains substantiels proviendront des<br />

systèmes de transmission diesel-électrique novateurs (5-30 % de réduction de<br />

consommation énergétique, entreprises : Jeumont, DCNS, ECA, etc.), des systèmes de<br />

récupération de l’énergie (10 %, entreprises : Hutchinson, etc.) et des systèmes<br />

intelligents et communicants du navire (aide à la navigation, entreprises : Sagem, DCNS,<br />

Converteam, Atos Origin, Automatic Sea Vision, etc.). Enfin, à plus long terme, les<br />

nouveaux modes de propulsion (moteur à gaz naturel liquéfié, moteurs hybrides, cerfsvolants<br />

et voiles) permettront les réductions de consommation énergétique les plus<br />

importantes (jusqu’à 20-30 % à l’horizon 2030).<br />

La filière navale française possédant des compétences techniques de pointe, la montée du<br />

niveau des exigences techniques internationales (respect de l’environnement, sécurité,<br />

etc.) lui procurera un avantage en matière de compétitivité (notamment par rapport aux<br />

chantiers asiatiques qui représentent aujourd’hui plus de 80 % du tonnage construit). Par<br />

ailleurs, l’apparition des nouveaux usages du transport maritime lui ouvrira de nouvelles<br />

perspectives de croissance.<br />

1 Contexte<br />

Le secteur maritime et fluvial est responsable à hauteur de 3 % (2009) des émissions<br />

de gaz à effet de serre au niveau national. Cependant, le transport maritime étant par<br />

nature international, l’enjeu est d’ampleur mondial : le secteur maritime représente<br />

environ 9 % des émissions mondiales de gaz à effet de serre du secteur des<br />

Centre d’analyse stratégique - 273 - Août 2012<br />

www.strategie.gouv.fr

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