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Rapport CAS Technologies competitives - D'Dline 2020

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L’aéronautique<br />

L’aéronautique, secteur en pleine expansion qui a un fort impact sur l’environnement,<br />

entrera dès 2012 dans le système de quotas d’émissions de CO 2<br />

. Les progrès dans ce<br />

secteur visent, d’une part, l’émergence de nouvelles technologies plus efficientes, et<br />

d’autre part, le développement de nouveaux carburants moins émetteurs de CO 2<br />

(obligatoirement de type kérosène : drop-in fuels).<br />

L’objectif principal est de réduire la consommation énergétique des appareils.<br />

Parallèlement, il faudra diminuer les émissions de NOx et de CO ainsi que le bruit perçu. À<br />

2<br />

court terme, des optimisations sur le cycle de combustion du moteur, le recours à de<br />

nouveaux matériaux (composites) et une électrification partielle de l’appareil peuvent être<br />

envisagés. Ces améliorations deviennent économiquement intéressantes du fait de<br />

l’envolée du prix du kérosène. Parallèlement, une meilleure gestion du trafic aérien (plans<br />

de vol et opérations au sol optimisées, descentes continues, etc.), permise par les TIC,<br />

pourrait entraîner une réduction de 11 % de la consommation d’énergie des appareils à<br />

horizon <strong>2020</strong>. À plus long terme, les travaux porteront sur le développement de nouvelles<br />

architectures de moteur : moteur Open Rotor, 20 % à horizon <strong>2020</strong> ; moteur à cycle de<br />

combustion variable, 20 % à horizon 2030. Ils porteront également sur la création de<br />

structures innovantes : avions à mi-chemin entre la structure triangulaire de l’aile volante et<br />

de l’avion classique à fuselage cylindrique (Hybrid Wing Body, 25 % de réduction de la<br />

consommation à horizon 2030), et sur des moyens de production et de gestion de l’énergie à<br />

bord novateurs (piles à combustible, 5 % à horizon 2030). Si l’on intègre ces paramètres, la<br />

consommation de l’avion en jet fuel pourrait être réduite de 50 % à horizon 2030. La France<br />

dispose d’acteurs de poids sur l’ensemble des technologies de motorisations, de structures,<br />

de production de carburants alternatifs et d’équipements (EADS, Safran, Thalès, Dassault,<br />

Axens, etc.). Airbus, géant de l’aviation civile, fruit d’une étroite collaboration à l’échelle<br />

européenne, maintient son bon positionnement en dépit d’une concurrence mondiale sévère.<br />

1 Contexte<br />

L’aéronautique, mode de transport le plus émetteur de CO 2<br />

par km-passager<br />

(153 gCO 2<br />

) 1 , est responsable à hauteur de 3,5 % 2 des émissions de gaz à effet de serre<br />

(GES) au niveau national (2009). Cependant, le transport aérien dépassant par nature le<br />

cadre national, l’enjeu est d’ampleur mondiale : ce secteur en forte expansion 3<br />

représente plus de 10 % des émissions de GES liées aux activités de transport (avec un<br />

pouvoir radiatif qui pourrait être environ trois fois supérieur à celui des émissions<br />

terrestres 4 , 2009). Par ailleurs, l’aérien représente 13,6 % de la consommation<br />

d’énergie du secteur des transports, toujours au niveau mondial (2009).<br />

(1) Contre 115 gCO 2<br />

pour une voiture individuelle, 30 gCO 2<br />

pour un bus et 2,2 gCO 2<br />

pour le train (AGV).<br />

(2) Taux calculé en ne considérant que les vols effectués avec du carburant acheté sur le territoire et<br />

consommé dans l’année.<br />

(3) Passage de 10 % (2007) à 20 % en 2050, selon l’AIE.<br />

(4) Ce pourcentage, calculé à partir des émissions de gaz à effet de serre émis par l’aviation en<br />

GteqCO 2<br />

, devrait être au minimum doublé pour considérer le forçage radiatif réel de ces émissions<br />

(son impact sur l’effet de serre) en comparaison des autres modes de transport. Plus l’altitude<br />

augmente, plus l’impact sur l’effet de serre des émissions est important. Attention, cette question<br />

ne fait toutefois l’objet d’aucun consensus scientifique, des programmes de recherche ont été<br />

Centre d’analyse stratégique - 265 - Août 2012<br />

www.strategie.gouv.fr

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