Rapport CAS Technologies competitives - D'Dline 2020
Rapport CAS Technologies competitives - D'Dline 2020
Rapport CAS Technologies competitives - D'Dline 2020
Create successful ePaper yourself
Turn your PDF publications into a flip-book with our unique Google optimized e-Paper software.
Le véhicule particulier<br />
Le véhicule particulier est le principal consommateur d’énergie du secteur des transports :<br />
46,4 % de la consommation d’énergie de traction en 2010. Il est aussi le principal émetteur<br />
de CO 2<br />
du secteur routier : 56,5 % en 2009. À court terme, un changement de<br />
comportement des utilisateurs pourrait conduire à une baisse d’au moins 20 % de la<br />
consommation des véhicules et à plus long terme (horizon 2050), les nouvelles<br />
technologies pourraient réduire de 40 % cette même consommation. Ces innovations<br />
porteront sur les trois types de motorisations, qui coexisteront à horizon 2030-2050 :<br />
motorisations thermiques, hybrides thermiques-électriques et électriques.<br />
Les motorisations thermiques, toujours largement présentes à horizon 2030, pourront être<br />
améliorées principalement grâce au downsizing des moteurs, à des procédés de<br />
combustion améliorés, à la mise en place progressive de systèmes électroniques de<br />
contrôle des soupapes et de pilotage des pistons, et à une meilleure gestion de la<br />
production et de l’utilisation de l’électricité dans le véhicule : ces progrès devraient<br />
permettre des réductions de consommation d’énergie allant de 20 % à 40 % à horizon<br />
<strong>2020</strong>. Les constructeurs PSA Peugeot-Citroën et Renault se partagent 55 % du marché<br />
français du véhicule particulier et possèdent un des meilleurs savoir-faire mondiaux en<br />
matière de motorisation thermique (performante et peu émettrice de polluants), en<br />
particulier les motorisations diesel. Un véhicule bénéficiant de ces avancées<br />
technologiques et d’une hybridation douce (système stop & start et récupérateur d’énergie<br />
au freinage) devrait émettre à terme 50-60 gCO 2<br />
/km.<br />
Une motorisation hybride thermique-électrique (hybridation forte) devrait pouvoir quant à<br />
elle atteindre 40 gCO 2<br />
/km avec des performances limitées (vitesse maximale réduite) et un<br />
allègement du véhicule. C’est cette motorisation qui semble la voie d’avenir la plus<br />
prometteuse.<br />
S’agissant de la motorisation électrique (0 gCO 2<br />
/km du réservoir à la roue 1 ), d’importants<br />
progrès restent à faire sur les capacités de stockage des batteries ainsi que sur leur coût<br />
pour que le véhicule électrique à batterie puisse se diffuser à grande échelle.<br />
En ce qui concerne le véhicule électrique à pile à combustible fonctionnant à l’hydrogène,<br />
son développement nécessite de fortes améliorations technologiques en vue d’en réduire<br />
le coût : il est aujourd’hui pénalisé par le coût élevé de la pile à combustible, les<br />
dispositions sécuritaires et la mise en place tant des infrastructures de distribution que de<br />
production décarbonée de l’hydrogène.<br />
Même si, en termes de compétitivité, les entreprises allemandes et japonaises sont<br />
meilleures que les entreprises françaises sur le secteur de la motorisation électrique, la<br />
France possède un pôle d’excellence sur le développement des batteries de véhicules<br />
(Saft, CEA, etc.) et un bon savoir-faire dans le secteur de l’hydrogène (Air Liquide, CEA,<br />
IFPEN, etc.).<br />
Les problèmes de congestion et de stationnement en ville ont entraîné un doublement du<br />
nombre des deux-roues motorisés ces dix dernières années. Comme en Chine où il s’en<br />
construit 20 millions par an, ces deux-roues pourraient être électrifiés, voire carrossés pour<br />
être transformés en un nouveau type de véhicules légers dédiés aux déplacements urbains.<br />
En réalité, la véritable rupture consisterait à mieux adapter le véhicule à l’usage en le<br />
redessinant profondément. Un changement d’architecture par rapport aux structures<br />
(1) Le coût carbone de production du véhicule et du carburant (pour le cas de l’hydrogène) n’est<br />
donc pas pris en compte.<br />
Centre d’analyse stratégique - 251 - Août 2012<br />
www.strategie.gouv.fr