Rapport CAS Technologies competitives - D'Dline 2020
Rapport CAS Technologies competitives - D'Dline 2020 Rapport CAS Technologies competitives - D'Dline 2020
Des technologies compétitives au service du développement durable type de valorisation. Certaines boues non digérées ont un PCI suffisant pour que le bilan de la valorisation par incinération soit positif. Les boues séchées ont un PCI encore plus élevé et peuvent faire l’objet d’une co-combustion dans des centrales thermiques à charbon ou être valorisées par injection dans des fours de cimenterie. Les autres modes de production d’énergie à partir d’une STEP consistent à fabriquer un combustible (à partir des boues, du biogaz issu de la digestion, ou des graisses) ou un carburant (à partir du biogaz). Cette énergie est stockable indéfiniment et obtenue sans transfert énergétique : le déchet traité devient directement un combustible. Un « bio fioul » peut être produit par séparation physique à chaud des graisses récupérées en tête de station. Enfin, selon les situations locales, un recours aux énergies renouvelables (solaire, éolien, micro-hydraulique, notamment en récupération d’énergie de chute des effluents) permettrait de compléter le bilan énergétique d’une STEP. 2.2. Aspects systémiques Ainsi, au travers de nouvelles technologies ou grâce à l’ajustement des technologies existantes, il serait possible d’atteindre 100 % de la consommation énergétique nécessaire au niveau d’une STEP : 20 % grâce aux économies d’énergie, 10 % avec la récupération d’énergie, 60 % par la récupération de biomasse et 10 % via les énergies renouvelables. Plus que du développement de nouvelles technologies, cette démarche relève de la valorisation de l’innovation organisationnelle et de process. 2.3. Acteurs Compte tenu de l’impact de la consommation énergétique des systèmes d’eau et d’assainissement, la maîtrise de la chaîne de valorisation et d’optimisation de la consommation énergétique des systèmes d’assainissement est un domaine technologique à maîtriser absolument pour permettre aux acteurs de l’eau de défendre leur position concurrentielle sur les marchés internationaux. La digestion des boues de STEP est une technologie bien connue et très utilisée en Europe, notamment en Allemagne, moins en France jusqu’à ce jour pour diverses raisons (possibilité d’épandre les boues, coûts d’investissement plus élevés des filières incluant une digestion, procédé nécessitant un traitement complémentaire parfois contraignant). Concernant la récupération de chaleur des eaux usées, la Suisse, l’Allemagne ou l’Autriche développent aujourd’hui de telles solutions. Le premier dispositif réalisé en France se trouve à Levallois-Perret où il permet de chauffer la piscine municipale et d’économiser ainsi 150 tonnes par an d’émissions de CO 2 . La communauté urbaine de Bordeaux vient de mettre en œuvre un tel système pour le chauffage de l’hôtel de communauté. Centre d’analyse stratégique - 246 - Août 2012 www.strategie.gouv.fr
Transport Centre d’analyse stratégique - 247 - Août 2012 www.strategie.gouv.fr
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type de valorisation. Certaines boues non digérées ont un PCI suffisant pour que le<br />
bilan de la valorisation par incinération soit positif. Les boues séchées ont un PCI<br />
encore plus élevé et peuvent faire l’objet d’une co-combustion dans des centrales<br />
thermiques à charbon ou être valorisées par injection dans des fours de cimenterie.<br />
Les autres modes de production d’énergie à partir d’une STEP consistent à fabriquer<br />
un combustible (à partir des boues, du biogaz issu de la digestion, ou des graisses) ou<br />
un carburant (à partir du biogaz). Cette énergie est stockable indéfiniment et obtenue<br />
sans transfert énergétique : le déchet traité devient directement un combustible. Un<br />
« bio fioul » peut être produit par séparation physique à chaud des graisses<br />
récupérées en tête de station.<br />
Enfin, selon les situations locales, un recours aux énergies renouvelables (solaire,<br />
éolien, micro-hydraulique, notamment en récupération d’énergie de chute des<br />
effluents) permettrait de compléter le bilan énergétique d’une STEP.<br />
2.2. Aspects systémiques<br />
Ainsi, au travers de nouvelles technologies ou grâce à l’ajustement des technologies<br />
existantes, il serait possible d’atteindre 100 % de la consommation énergétique<br />
nécessaire au niveau d’une STEP : 20 % grâce aux économies d’énergie, 10 % avec<br />
la récupération d’énergie, 60 % par la récupération de biomasse et 10 % via les<br />
énergies renouvelables. Plus que du développement de nouvelles technologies, cette<br />
démarche relève de la valorisation de l’innovation organisationnelle et de process.<br />
2.3. Acteurs<br />
Compte tenu de l’impact de la consommation énergétique des systèmes d’eau et<br />
d’assainissement, la maîtrise de la chaîne de valorisation et d’optimisation de la<br />
consommation énergétique des systèmes d’assainissement est un domaine<br />
technologique à maîtriser absolument pour permettre aux acteurs de l’eau de<br />
défendre leur position concurrentielle sur les marchés internationaux.<br />
La digestion des boues de STEP est une technologie bien connue et très utilisée en<br />
Europe, notamment en Allemagne, moins en France jusqu’à ce jour pour diverses<br />
raisons (possibilité d’épandre les boues, coûts d’investissement plus élevés des<br />
filières incluant une digestion, procédé nécessitant un traitement complémentaire<br />
parfois contraignant).<br />
Concernant la récupération de chaleur des eaux usées, la Suisse, l’Allemagne ou<br />
l’Autriche développent aujourd’hui de telles solutions. Le premier dispositif réalisé en<br />
France se trouve à Levallois-Perret où il permet de chauffer la piscine municipale et<br />
d’économiser ainsi 150 tonnes par an d’émissions de CO 2<br />
. La communauté urbaine<br />
de Bordeaux vient de mettre en œuvre un tel système pour le chauffage de l’hôtel de<br />
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