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Rapport CAS Technologies competitives - D'Dline 2020

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Interactions eau et énergie<br />

Le traitement des eaux usées et le dessalement de l’eau de mer sont deux procédés en<br />

pleine expansion. Réduire leur consommation en énergie représente donc un enjeu<br />

important, auquel il est possible de répondre en améliorant leur efficacité énergétique.<br />

Plusieurs techniques sont développées pour le dessalement de l’eau de mer, avec des<br />

coûts énergétiques assez variables. L’osmose inverse est la plus prometteuse et celle qui<br />

se développe le plus : elle présente les coûts énergétiques les plus faibles. Des progrès sur<br />

les membranes permettraient de l’améliorer encore. Le traitement des eaux usées dans les<br />

stations d’épuration (STEP) peut faire l’objet de diverses valorisations énergétiques<br />

(diminution des consommations, valorisation de la matière organique, etc.) qui permettent<br />

d’envisager le concept de STEP à énergie positive. Bien que les technologies soient pour<br />

la plupart matures et éprouvées, la France accuse un certain retard par rapport à des pays<br />

voisins tels que l’Allemagne, la Suisse ou l’Autriche.<br />

Vecteur énergétique, l’eau est également consommatrice d’énergie dans son cycle de<br />

production (d’eau douce) et de traitement. Il existe un certain nombre de technologies<br />

qui permettent la récupération de cette énergie. En termes d’empreinte carbone, le<br />

poids des secteurs de l’eau et de l’assainissement est d’environ 1 % dans la plupart<br />

des pays. En Europe, la production et la distribution d’eau représentent en moyenne<br />

0,4 kWh/m 3 , la collecte et le traitement des eaux usées environ 1 kWh/m 3 . La forte<br />

intensité énergétique de cette industrie rend le prix de l’eau sensible au prix de<br />

l’énergie. En outre, les ouvrages ayant une longue durée de vie, les choix<br />

technologiques effectués peuvent l’être pour vingt ou trente ans. L’utilisation de<br />

ressources non conventionnelles (dessalement et réutilisation des eaux) sera<br />

indispensable dans certaines régions. Le pourcentage d’eaux retraitées réutilisées est<br />

encore très faible, le niveau de qualité des eaux ne permettant souvent pas une<br />

réutilisation, même en agriculture. Pour que ces techniques représentent une<br />

alternative socialement acceptée, un effort important de R & D sera nécessaire.<br />

1 Production d’eau potable et énergie : le dessalement<br />

1.1. Perspectives technologiques<br />

Le dessalement (ou dessalage ou désalinisation) permet d’obtenir de l’eau douce<br />

(potable ou non) à partir d’une eau saumâtre ou salée. Le dessalement est en très<br />

forte expansion : la capacité installée dans le monde s’est accrue de 160 % durant les<br />

dix dernières années. On dispose aujourd’hui de nombreux systèmes dont beaucoup<br />

ont atteint le stade industriel. Les deux procédés les plus couramment utilisés sont la<br />

distillation (40 % des capacités de dessalement) et l’osmose inverse, qui présente de<br />

meilleures performances énergétiques, et dont le taux de croissance est le plus<br />

important.<br />

La distillation consiste à évaporer l’eau de mer, grâce à la chaleur des rayons solaires<br />

ou au moyen d’une chaudière. Une eau douce consommable est obtenue par<br />

condensation de la vapeur d’eau. Plusieurs techniques sont développées : distillation<br />

Centre d’analyse stratégique - 243 - Août 2012<br />

www.strategie.gouv.fr

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