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Rapport CAS Technologies competitives - D'Dline 2020

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Des technologies compétitives au service du développement durable<br />

Certains experts utilisent une définition fondée sur la densité API (American<br />

Petroleum Institute). « Par exemple, toutes les huiles de densité API inférieure à 20<br />

sont considérées comme non conventionnelles. Cela comprend les pétroles lourds<br />

et extra-lourds (densité API < 10) et les bitumes mais cela ne reflète pas les<br />

technologies mises en œuvre pour les produire. Par exemple, des pétroles de degré<br />

API = 20 en offshore profond au Brésil sont produits par des techniques<br />

conventionnelles » (AIE, World Energy Outlook 2010). L’AIE considère que « les gaz<br />

non conventionnels comprennent les “tight gas”, les gaz de schiste, le CBM (Coal<br />

Bed Methane) et les hydrates de gaz », avant d’ajouter en note de bas de page :<br />

« dans certains pays, les “tight gas” sont vus comme une continuation des gaz<br />

conventionnels et n’en sont pas séparés dans les données statistiques » (World<br />

Energy Outlook 2011).<br />

C’est le NPC (National Petroleum Council), aux États-Unis, qui a introduit le terme de<br />

fracturation hydraulique, même si la définition reste floue : « Une façon de définir les<br />

gaz non conventionnels est la suivante : il s’agit de gaz naturels qui ne peuvent être<br />

produits à un débit “économique” ou en volumes “économiques” sauf si le puits est<br />

stimulé par un important traitement en fracturation hydraulique, un puits horizontal,<br />

ou des puits multi-branches ou toute technique qui augmente la surface d’échange<br />

entre le réservoir et le puits » (Working Document of the NPC Global Oil and Gas<br />

Study 2007).<br />

C’est la combinaison de deux techniques qui a démultiplié les capacités<br />

d’extraction des gaz non conventionnels (GNC) : le forage horizontal et la<br />

fracturation hydraulique de la roche. Cette deuxième technique consiste à injecter, à<br />

très haute pression, un mélange d’eau, de sable et de substances chimiques afin de<br />

libérer le gaz prisonnier qui est associé à son exploitation.<br />

3 La fracturation hydraulique et les interrogations<br />

environnementales qu’elle peut susciter<br />

Très schématiquement, la fracturation hydraulique consiste à augmenter la<br />

perméabilité d’une roche contenant des hydrocarbures (huile ou gaz), notamment des<br />

roches-mères, en réactivant des fractures naturelles préexistantes et/ou en en créant<br />

de nouvelles 1 . Cette ouverture ou réouverture de fractures se fait en injectant un fluide<br />

(généralement de l’eau) sous haute pression (jusqu’à 500-1 000 bars) contenant du<br />

sable ou des billes pour que les fractures ne se referment pas une fois la pression<br />

retirée, et des additifs (en anglais « propants ») ayant des propriétés physicochimiques<br />

étudiées pour faciliter l’opération de récupération des HCRM 2 .<br />

(1) Il ne s’agit donc pas, comme le terme fracturation pourrait le laisser supposer, d’un concassage<br />

de la roche. De ce point de vue, il serait plus approprié de parler de « stimulation hydraulique » de la<br />

roche.<br />

(2) Dans le cas d’une fracturation hydraulique, le fluide de fracturation sera typiquement composé<br />

de 90 % d’eau douce, 9 % à 9,5 % de sable ou de billes et de 0,5 % à 1 % d’additifs destinés à<br />

une bonne mise en œuvre de l’opération.<br />

Centre d’analyse stratégique - 216 - Août 2012<br />

www.strategie.gouv.fr

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