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Rapport CAS Technologies competitives - D'Dline 2020

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Les applications industrielles de l’électricité<br />

dissociation de l’eau peut être apportée sous forme d’électricité ou de chaleur : plus la<br />

température augmente, plus la quantité d’énergie qu’il faut fournir sous forme<br />

d’électricité diminue. Deux technologies sont développées : l’électrolyse à 500-600°C,<br />

au stade de recherche, et l’électrolyse à 800-1 000 °C, au stade du développement de<br />

petits prototypes. Le principal verrou technologique est la dégradation des matériaux<br />

dans les conditions de fonctionnement, qui nuit à la rentabilité économique du<br />

système. L’étude des causes de dégradation et l’optimisation des cellules en termes<br />

de matériau et microstructures pourraient lever ce verrou. Si les efforts en R & D sont<br />

soutenus, des systèmes d’EHT pourraient arriver à maturité à l’horizon 2015-<strong>2020</strong>,<br />

mais ne devraient pas être compétitifs avant 2030-2040 (cela dépendra fortement de<br />

l’évolution de la contrainte carbone). L’EHT nécessite cependant une charge<br />

constante, ce qui pose la question de l’interruptibilité du procédé.<br />

À plus long terme, des procédés concurrentiels seraient les procédés biologiques ou<br />

thermochimiques, mais ils sont encore loin de la maturité industrielle. La production<br />

d’hydrogène à partir d’électricité permettra son utilisation sur site, sans transport ni<br />

stockage, notamment dans les secteurs de l’ammoniac (pour les nouvelles unités), de<br />

la production de carburants liquides à partir de biomasse (pour équilibrer le ratio<br />

H 2<br />

/CO), de la sidérurgie (pour la réduction du minerai de fer dans les unités de<br />

production déjà existantes), et pour la production d’Hythane® 1 .<br />

L’électrolyse directe du minerai de fer à partir d’électricité est un procédé de<br />

rupture à l’étude, qui fait l’objet de développement à l’échelle de pilote de laboratoire<br />

permettant de produire quelques kilogrammes de fer. Le déploiement industriel<br />

semble encore lointain (au-delà de 2030), des difficultés techniques persistant.<br />

Aujourd’hui, l’électrolyse directe du minerai de fer, très peu utilisée, se fait avec du gaz<br />

naturel principalement (procédé MIDREX, déjà appliqué dans quelques unités<br />

sidérurgiques). Par ailleurs, l’électrolyse directe est déjà employée dans la production<br />

de zinc, aluminium et nickel.<br />

Les fours électriques (placement attendu : 10 TWh/an dans le secteur du raffinage)<br />

pourraient connaître un renouveau dans les industries du raffinage, avec le<br />

développement de fours à induction, et dans l’industrie du recyclage des métaux,<br />

avec les fours à arc, technologie mature utilisée essentiellement dans l’industrie de la<br />

métallurgie. L’utilisation de l’induction dans l’industrie est un procédé classique, les<br />

évolutions technologiques sont d’ordre incrémental. La rupture technologique pourrait<br />

venir de l’utilisation de l’induction dans de nouveaux secteurs, notamment celui du<br />

raffinage, pour le chauffage d’hydrocarbures. Le développement d’un four électrique,<br />

en particulier d’un four multitubulaire à induction (piste privilégiée), constituerait une<br />

réelle rupture technologique. Le chauffage électrique donnerait lieu à une régulation<br />

plus fine des transferts de chaleur, à une efficacité de transfert élevée et à une<br />

augmentation de la sécurité du procédé. Une autre évolution technologique pourrait<br />

provenir de l’utilisation de fours à induction à bobines supraconductrices dans<br />

l’industrie de l’aluminium, lesquels permettraient d’améliorer l’efficacité énergétique<br />

de l’induction de 30 points par rapport à l’induction classique. Le principe semble<br />

validé, un tel four fonctionne déjà en Allemagne.<br />

(1) Carburant formé par mélange de gaz naturel et d’hydrogène, qui pourrait devenir moins coûteux<br />

que le gaz naturel à partir de 2030 et dont le rendement de combustion est supérieur à celui du<br />

GNV de 5 % à 10 %.<br />

Centre d’analyse stratégique - 201 - Août 2012<br />

www.strategie.gouv.fr

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