Rapport CAS Technologies competitives - D'Dline 2020
Rapport CAS Technologies competitives - D'Dline 2020 Rapport CAS Technologies competitives - D'Dline 2020
Des technologies compétitives au service du développement durable Les batteries électrochimiques Les batteries électrochimiques génèrent du courant par conversion de l’énergie chimique en énergie électrique de manière réversible (réaction chimique d’oxydoréduction). Le principe physique de stockage, le choix des matériaux et leur bonne association définissent les paramètres clés de la batterie, notamment en termes de densité d’énergie, de densité de puissance, de durée de vie et de cyclabilité (nombres de charge et décharge), de sécurité et de coût. Les batteries Redox-flow Les batteries redox-flow (vanadium 1 , Zn/B, etc.) sont des technologies assez sûres du fait de leur faible densité d’énergie, avec de bons rendements (65-75 %) et une bonne durée de vie annoncée (supérieure à 10 000 cycles). Des installations allant de 200 kW à quelques MWh existent dans le monde avec toutefois un retour d’expérience limité. Les marges de progrès visent : − la réduction des coûts par effet d’échelle ; − − l’optimisation de la gestion du système dans son couplage avec les EnR ou le réseau ; l’augmentation de la durée de vie des composants critiques, en particulier les membranes. Parmi les industriels concernés, on peut citer pour la redox-flow vanadium : CellStrom, Cellenium, Ashlawn Energy, Prudent Energy en Chine, et pour la redox-flow Zn/Br : ZBB, Premium Power. Les batteries Na/S Il s’agit d’une technologie fiable (plus de 4 000 cycles), à faible impact environnemental 2 , fonctionnant à 350 °C et d’une sûreté à évaluer. Son coût est encore élevé (environ 2 500 €/kW pour les systèmes de 1 MW-6 MWh) car c’est une technologie en phase de déploiement. On peut estimer qu’il diminuera par effet d’échelle et en optimisant la gestion du système pour « effacer » l’intermittence de la source EnR. La firme japonaise NGK possède un démonstrateur en fonctionnement depuis juillet 2010 à la Réunion : il permet de restituer une puissance de 1 MW pendant 7 heures. Les batteries Na/MCl Initialement connue sous le nom de Zebra, la batterie au sodium/chlorure de nickel est assemblée à partir de sel (NaCl) et de poudre de nickel et d’aluminium. Elle a été développée en premier lieu pour les applications automobiles (Th !nk, Berlingo de La Poste en 2010, etc.) mais est plus adaptée aux applications stationnaires. (1) À noter le caractère toxique du vanadium, qui est de plus une ressource rare. (2) Mais présence de polysulfides. Centre d’analyse stratégique - 192 - Août 2012 www.strategie.gouv.fr
Le stockage stationnaire d’énergie L’avantage de cette technologie haute température réside dans son faible impact environnemental, sa fiabilité et son bon rendement pour peu qu’elle soit utilisée quotidiennement. Parmi les industriels concernés, on peut citer l’entreprise italienne Fiamm SoNick et l’américain General Electric. Les batteries au lithium (Li-ion, etc.) Pour que ce marché devienne massif, les coûts de ces technologies doivent diminuer. La cible 2020-2030 du CEA pour les batteries Li-ion est de 200- 300 euros/kW pour 20 000 cycles, avec un objectif en 2030 du prix du kWh restitué à 7,5 centimes d’euro/kWh. Par ailleurs, les prix des batteries Li-ion baissent rapidement par effet d’échelle (30 % par an ces dernières années), baisse qui devrait se poursuivre avec la production massive de batteries pour les véhicules électriques et hybrides. Des progrès technologiques sont aussi attendus en termes de capacité (tension plus élevée), de gestion de la batterie (BMS, Battery Management System), etc. Parmi les industriels concernés, on peut citer Saft (France), Byd (Chine), A123 (États- Unis). Les bobines supraconductrices ou SMES Les bobines supraconductrices ou SMES (Superconducting Magnetic Energy Storage), qui stockent l’électricité sous forme d’énergie magnétique, ont pour principaux avantages de fournir une réponse rapide et de disposer d’une grande efficacité de conversion de l’énergie (rendements de l’ordre de 90 %). Ces systèmes qui peuvent couvrir la gamme d’énergie de quelques MWh à quelques GWh permettent la stabilisation en fréquence ou en tension du réseau de façon ponctuelle (quelques minutes). Ils permettent aussi d’intervenir pendant plusieurs heures pour accommoder soit des variations de production (EnR), soit des variations de charge (pointes). Leur coût d’investissement reste élevé en raison du prix des matières premières utilisées et des coûts de cryogénie. Il varie selon les applications et l’énergie stockée. La technologie en est aujourd’hui au stade de la démonstration. Les supercapacités ou supercondensateurs Les supercapacités stockent de l’énergie sous forme électrostatique : elles sont capables de fournir ou d’absorber des puissances unitaires très élevées (densité de puissance de 5 000-10 000 W/kg) avec une constante de temps de quelques dizaines de secondes. Un autre avantage est que leur cyclabilité est quasi illimitée. En revanche, leur densité d’énergie est faible, donc les temps de décharge sont courts (de quelques secondes à quelques minutes), ce qui restreint leur champ d’application. Leur coût peut être réduit en augmentant la tension, c’est-à-dire en faisant évoluer les matériaux d’électrodes et électrolytes. En France, on compte quatre acteurs principaux dans ce domaine : Saft, BatScap (société du groupe Bolloré), Hutchinson (filiale du groupe Total) et Dow Kokam (dont Centre d’analyse stratégique - 193 - Août 2012 www.strategie.gouv.fr
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L’avantage de cette technologie haute température réside dans son faible impact<br />
environnemental, sa fiabilité et son bon rendement pour peu qu’elle soit utilisée<br />
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Parmi les industriels concernés, on peut citer l’entreprise italienne Fiamm SoNick et<br />
l’américain General Electric.<br />
Les batteries au lithium (Li-ion, etc.)<br />
Pour que ce marché devienne massif, les coûts de ces technologies doivent<br />
diminuer. La cible <strong>2020</strong>-2030 du CEA pour les batteries Li-ion est de 200-<br />
300 euros/kW pour 20 000 cycles, avec un objectif en 2030 du prix du kWh restitué<br />
à 7,5 centimes d’euro/kWh. Par ailleurs, les prix des batteries Li-ion baissent<br />
rapidement par effet d’échelle (30 % par an ces dernières années), baisse qui devrait<br />
se poursuivre avec la production massive de batteries pour les véhicules<br />
électriques et hybrides. Des progrès technologiques sont aussi attendus en termes<br />
de capacité (tension plus élevée), de gestion de la batterie (BMS, Battery<br />
Management System), etc.<br />
Parmi les industriels concernés, on peut citer Saft (France), Byd (Chine), A123 (États-<br />
Unis).<br />
Les bobines supraconductrices ou SMES<br />
Les bobines supraconductrices ou SMES (Superconducting Magnetic Energy<br />
Storage), qui stockent l’électricité sous forme d’énergie magnétique, ont pour<br />
principaux avantages de fournir une réponse rapide et de disposer d’une grande<br />
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systèmes qui peuvent couvrir la gamme d’énergie de quelques MWh à quelques<br />
GWh permettent la stabilisation en fréquence ou en tension du réseau de façon<br />
ponctuelle (quelques minutes). Ils permettent aussi d’intervenir pendant plusieurs<br />
heures pour accommoder soit des variations de production (EnR), soit des<br />
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prix des matières premières utilisées et des coûts de cryogénie. Il varie selon les<br />
applications et l’énergie stockée. La technologie en est aujourd’hui au stade de la<br />
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Les supercapacités ou supercondensateurs<br />
Les supercapacités stockent de l’énergie sous forme électrostatique : elles sont<br />
capables de fournir ou d’absorber des puissances unitaires très élevées (densité de<br />
puissance de 5 000-10 000 W/kg) avec une constante de temps de quelques dizaines<br />
de secondes. Un autre avantage est que leur cyclabilité est quasi illimitée. En<br />
revanche, leur densité d’énergie est faible, donc les temps de décharge sont courts<br />
(de quelques secondes à quelques minutes), ce qui restreint leur champ d’application.<br />
Leur coût peut être réduit en augmentant la tension, c’est-à-dire en faisant évoluer les<br />
matériaux d’électrodes et électrolytes.<br />
En France, on compte quatre acteurs principaux dans ce domaine : Saft, BatScap<br />
(société du groupe Bolloré), Hutchinson (filiale du groupe Total) et Dow Kokam (dont<br />
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