Rapport CAS Technologies competitives - D'Dline 2020
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Des technologies compétitives au service du développement durable<br />
Stabilisation en fréquence/puissance<br />
Le stockage est ici un outil au service des responsables d’équilibre du réseau face aux<br />
aléas, notamment ceux dus aux variations brutales des sources renouvelables<br />
intermittentes. Les caractéristiques de tels stockages sont typiquement les suivantes :<br />
fortes puissances (1-100 MW), excellente tenue au cyclage – des dizaines de milliers de<br />
cycles −, grande réactivité pour encaisser des durées de charge/décharge courtes : de<br />
quelques secondes à quelques dizaines de minutes. Parmi les technologies répondant à<br />
ce cahier des charges on trouve : certaines batteries et super-capacités, les volants<br />
d’inertie, les bobines supraconductrices (SMES 1 ).<br />
Stockage délocalisé<br />
Les stockages développés pour les sites isolés entrent notamment dans cette<br />
catégorie. Le stockage peut être conçu de façon à pallier un réseau de mauvaise<br />
qualité (dans certaines parties du monde), ou − comme en Allemagne − pour<br />
promouvoir l’autoconsommation lorsqu’il est associé à des installations photovoltaïques<br />
ou éoliennes de petites dimensions (toits, par exemple). Il peut aussi s’agir d’un<br />
stockage à l’échelle d’un quartier. De puissances allant de quelques kW à quelques<br />
MW, pour des durées de décharge de moins d’une heure à quelques heures, ces<br />
stockages potentiellement très diffus pourraient à l’avenir être traités de façon<br />
agrégée par un opérateur de service et intervenir également sur le réseau. C’est un<br />
vaste marché potentiel, qui concerne majoritairement les batteries : Na/S, Zebra, Liion,<br />
plomb, les redox-flow, etc.<br />
2.2. Marché du stockage stationnaire<br />
Aujourd’hui, les stockages les plus répandus sont les STEP, suivies par les CAES 2 , qui<br />
sont les technologies les moins chères. Ils n’ont cependant pu se développer que<br />
dans les pays qui présentent des sites adaptés (barrages de retenue ou cavités<br />
souterraines). Les pays ne bénéficiant pas de ces conditions favorables s’orientent<br />
vers des CAES de surface et du stockage électrochimique (Na/S, redox-flow, Li-ion,<br />
etc.). Les marchés les plus dynamiques sont l’Asie (Chine, Corée du Sud, Inde),<br />
notamment pour les STEP, ainsi que les États-Unis suite à l’établissement de<br />
nouvelles régulations sur le stockage d’énergie, et les pays montagneux d’Europe (à<br />
l’exemple de la Suisse).<br />
En 2010, le marché mondial était compris entre 1,5 à 4,5 milliards de dollars,<br />
largement dominé par les STEP, et de 400 à 600 millions de dollars pour les batteries,<br />
super-capacités et volants d’inertie. Les projections pour <strong>2020</strong> sont comprises entre<br />
16 et 35 milliards de dollars pour de nouvelles capacités installées (de 7 à 14 GW<br />
par an).<br />
Pour pallier les intermittences de l’éolien, l’AIE 3<br />
prévoit le développement des<br />
capacités de stockage mondial qui passerait de 100 GW actuellement à 200 GW en<br />
(1) Superconducting Magnetic Energy Storage.<br />
(2) Notamment aux États-Unis, en Europe et en Chine, pays qui ont des mines de sel et donc<br />
disposent de cavités potentielles.<br />
(3) IEA (2009), Prospects for Large-Scale Energy Storage in Decarbonised Power Grids, 90 p.<br />
Centre d’analyse stratégique - 188 - Août 2012<br />
www.strategie.gouv.fr