Rapport CAS Technologies competitives - D'Dline 2020
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Des technologies compétitives au service du développement durable<br />
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évolution vers une énergie multi-acteurs (citoyens, entreprises, etc.) qui impliquera<br />
largement les acteurs et décideurs locaux et mettra l’énergie au cœur de la<br />
conception de ces quartiers ; cela implique le développement d’une réflexion<br />
concertée sur un schéma du développement énergétique local ;<br />
prise en compte croissante du stockage sous ses différentes formes – y compris<br />
véhicules électriques – et de son rôle dans l’adaptation de l’équilibre<br />
offre/demande et sur les marchés de l’électricité (marché de capacités) ;<br />
cette évolution implique également un rôle croissant des échanges entre réseaux<br />
de transport et d’interconnexion de pays limitrophes. Il s’agit donc non seulement<br />
de développer au niveau national l’intelligence, les mesures et moyens<br />
d’anticipation et de contrôle des réseaux, mais aussi de les harmoniser avec les<br />
autres pays européens (ou pays d’Afrique du Nord impliqués dans des opérations<br />
de fourniture ou d’échange d’électricité de type « Transgreen » 1 ou « Desertec<br />
Industrial Initiative » 2 ). L’objectif étant de coordonner les actions au niveau d’un<br />
supergrid (réseau de transmission à grande échelle).<br />
6.3. Les smart grids pour gérer la complexité d’un gigantesque système<br />
de systèmes<br />
L’intelligence des réseaux électriques est donc l’élément central pour introduire<br />
massivement les énergies renouvelables, répondre à l’accroissement de la demande<br />
et permettre le développement de la mobilité électrique, des TIC ou de l’industrie sans<br />
augmenter les émissions de CO 2<br />
.<br />
Le réseau électrique est LE lien entre tous ces systèmes et leurs acteurs et son<br />
intelligence passe par un couplage croissant avec le ou les réseaux d’information. Les<br />
smart grids sont donc un gigantesque système de systèmes, à considérer<br />
simultanément sous l’angle de ces couplages réseau électrique/réseau de<br />
communication/échanges de données techniques et financières, et ce à toutes les<br />
échelles, du local au transeuropéen.<br />
Échelle locale, systèmes énergétiques locaux :<br />
− du composant électrique chez l’usager (radiateur, machine à laver, etc.), de son<br />
système énergétique (contrôle-commande, compteur intelligent) et de sa « box »<br />
(1) L’initiative Transgreen a vu le jour dans le cadre de l’Union pour la Méditerranée sous l’impulsion<br />
d’entreprises françaises. Ses objectifs sont d’étudier la faisabilité d’un réseau de transmission<br />
transeuropéen et transméditerranéen à grande distance des énergies renouvelables du Plan solaire<br />
méditerranéen (PSM). L’initiative a été constituée le 27 mai 2010 sous la forme d’une société de<br />
droit commercial, établie à Paris, pour une durée de trois ans. Treize entreprises ont signé le<br />
protocole d’intention : EDF, RTE, Alstom, AREVA, Nexans, Prysmian, Atos Origin, Caisse des<br />
dépôts infrastructure, Agence française de développement, Véolia, Siemens, Abengoa Solar<br />
(Madrid), Taqa Arabia (Le Caire). Les réseaux de transport d’électricité italien Terna (Rome) et<br />
espagnol Red Electrica (Madrid) ont également annoncé leur intention d’être associés à Transgreen.<br />
(2) L’initiative industrielle, Dii GmbH (Dii signifiant Desertec Industrial Initiative) a été créée en<br />
octobre 2009, avec pour objet l’analyse et la mise en place d’un cadre technique, économique,<br />
politique et réglementaire favorable à la mise en pratique du concept Desertec dans la zone MENA<br />
(Middle East and North Africa). Il s’agit d’une société privée dont l’actionnariat, majoritairement<br />
allemand, comprend la Fondation Desertec ainsi qu’une vingtaine d’entreprises des secteurs de<br />
l’énergie (énergéticiens, transport d’électricité, industrie solaire) et de la finance (banques et<br />
assurances).<br />
Centre d’analyse stratégique - 176 - Août 2012<br />
www.strategie.gouv.fr