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Rapport CAS Technologies competitives - D'Dline 2020

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Les réseaux électriques<br />

Les technologies de transport d’électricité sur longues distances connaissent un nouvel<br />

essor, avec un intérêt marqué pour les lignes de transmission en courant continu à haute<br />

tension (HVDC pour High Voltage Direct Current). En effet, le HVDC présente plusieurs<br />

avantages notables sur le transport en courant alternatif, parmi lesquels des pertes en ligne<br />

plus faibles sur longues distances (3 % pour 1 000 km), la possibilité de relier des réseaux<br />

électriques non synchrones (présentant des fréquences différentes), un enfouissement plus<br />

facile (argument de poids face à la difficile acceptation sociale des lignes aériennes). Ces<br />

lignes, parfaitement adaptées pour le transport de longue distance, trouvent un certain<br />

regain d’intérêt dans un contexte où les lieux de production sont de plus en plus éloignés<br />

des lieux de consommation (soit pour tirer parti des ressources renouvelables abondantes<br />

d’un site éloigné comme les déserts, soit pour bénéficier de structures complémentaires<br />

de la demande). Cette technologie connaît des améliorations progressives, notamment en<br />

ce qui concerne la maîtrise des coûts, encore très élevés à l’heure actuelle.<br />

À l’origine, c’est-à-dire à la fin du XIX e<br />

siècle, les réseaux de transport d’électricité<br />

étaient en courant continu (DC, pour Direct Current). On se souvient de la controverse<br />

qui a opposé Thomas Edison à Nikola Tesla, ce dernier faisant la promotion d’un<br />

réseau en courant alternatif (AC, pour Alternative Current) : malgré l’empire industriel<br />

qu’avait bâti le premier, et malgré sa notoriété, c’est le point de vue du second qui<br />

s’est imposé, le bilan de l’AC s’étant révélé meilleur que celui du DC, en particulier en<br />

raison des capacités de réglage de la tension qu’il offrait, grâce à la présence de<br />

puissance réactive.<br />

Le DC n’a toutefois jamais été complètement abandonné car il permet d’interconnecter<br />

des zones non synchronisées (France et Royaume-Uni par exemple), au prix cependant<br />

de l’installation de coûteuses stations de conversion. Depuis quelque temps, les lignes<br />

de grand transport en courant continu à haute tension (HVDC, High Voltage Direct<br />

Current) sont remises au goût du jour. Plusieurs raisons expliquent ce retour en grâce :<br />

−<br />

−<br />

−<br />

des avancées dans le domaine de l’électronique de puissance dans les stations de<br />

conversion, qui les rendent plus économiques et plus efficaces ;<br />

le besoin potentiel de transporter de grandes quantités d’énergie depuis des lieux<br />

éloignés de production d’énergie renouvelable (champs éoliens en mer, solaire<br />

dans les zones désertiques, grand hydraulique en zones isolées, etc.) ;<br />

des pertes plus faibles en DC qu’en AC (deux câbles au lieu de trois, pas d’effet<br />

de peau donc utilisation complète de la section du conducteur) ;<br />

− une emprise au sol inférieure à puissance transportée égale, et donc un impact<br />

visuel plus faible (voir figure ci-après) ;<br />

− moins d’ondes électromagnétiques ;<br />

− moins de bruit ;<br />

−<br />

−<br />

un enfouissement plus facile, même s’il reste coûteux (solution retenue pour la<br />

liaison France-Espagne, par exemple) ;<br />

une bonne adaptation au transport sous-marin.<br />

Centre d’analyse stratégique - 167 - Août 2012<br />

www.strategie.gouv.fr

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