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Rapport CAS Technologies competitives - D'Dline 2020

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Des technologies compétitives au service du développement durable<br />

−<br />

−<br />

la valorisation de la chaleur provenant des énergies thermiques locales<br />

(renouvelables ou fatales) ;<br />

la production de carburants à faible impact environnemental.<br />

1 Les technologies de production décarbonée d’électricité<br />

Le mix français de production d’électricité est relativement atypique par rapport à<br />

celui des autres pays européens. Alors que la production d’électricité en Europe<br />

repose essentiellement sur l’utilisation des énergies fossiles (charbon et gaz pour plus<br />

de la moitié), l’électricité produite en France 1 est essentiellement d’origine nucléaire<br />

(environ 79 %), le reste provenant des centrales thermiques classiques (environ 10 %),<br />

de l’énergie hydraulique (environ 9 %), les énergies renouvelables hors hydraulique<br />

fournissant les 2 % restants. Du fait de cette particularité française, la part des<br />

émissions de CO 2<br />

associées à la production d’électricité est mineure comparativement<br />

aux autres secteurs.<br />

Ce caractère faiblement carboné de la production d’électricité, si crucial à l’heure de<br />

la lutte contre le changement climatique, peut être prolongé au moyen de plusieurs<br />

options technologiques, qui diffèrent par leur stade actuel de maturité technique et<br />

économique. Elles sont présentées ci-dessous par source d’énergie.<br />

1.1. L’énergie nucléaire<br />

Il est techniquement possible d’assurer la pérennité à horizon 2030 d’un nucléaire<br />

économique et sûr :<br />

−<br />

−<br />

en première étape, grâce à la prolongation de la durée de vie des réacteurs<br />

actuels de génération II 2 , dès lors que les enseignements de l’accident de<br />

Fukushima auront été entièrement pris en compte et que les performances de ces<br />

réacteurs se rapprocheront en matière de sûreté de celles de l’EPR ;<br />

en seconde étape, grâce à la construction en série, en fonction des besoins, de<br />

réacteurs EPR qui constituent, à ce jour, la solution la plus aboutie en matière de<br />

sûreté 3 .<br />

À long terme, la poursuite d’un nucléaire durable suppose :<br />

−<br />

une valorisation aussi complète que possible du potentiel énergétique de l’uranium<br />

naturel. Les réacteurs à neutrons rapides de quatrième génération et le cycle du<br />

combustible qui leur est associé répondent à cet objectif. Leur mise en œuvre à<br />

échelle industrielle dans des conditions de sûreté au moins équivalentes à celles<br />

de la génération III (EPR) exige la maîtrise de plusieurs ruptures technologiques<br />

fortes. La France s’y prépare en développant un prototype de réacteur à neutrons<br />

rapides refroidi au sodium, ASTRID, dont la mise en service devrait intervenir à<br />

l’horizon <strong>2020</strong>. La maturité technologique devrait être acquise aux environs de<br />

2040. La Chine et l’Inde, voire la Russie, seront sans doute les précurseurs en<br />

matière de déploiement des réacteurs à neutrons rapides de génération IV, en<br />

(1) Chiffres 2011.<br />

(2) Cette autorisation de prolongation relève de l’Autorité de sûreté nucléaire (ASN).<br />

(3) Même si, là encore, les enseignements de Fukushima devront être intégrés.<br />

Centre d’analyse stratégique - 14 - Août 2012<br />

www.strategie.gouv.fr

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