Rapport CAS Technologies competitives - D'Dline 2020
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Carburants alternatifs d’origine biomassique et fossile<br />
cibles du jet fuel mais leurs caractéristiques à froid sont inadaptées. L’hydrogénation des<br />
huiles végétales permet, quant à elle, d’accroître leur PCI d’environ 20 % (PCI final de<br />
44 MJ/kg), ce qui les rend équivalentes en termes de pouvoir calorifique au kérosène.<br />
Concernant la deuxième génération, le kérosène Fischer-Tropsch, dont le procédé de<br />
production nécessite de l’hydrogène pour ajuster le gaz de synthèse 1 , a un PCI d’environ<br />
44 MJ/kg, ce qui le rend également intéressant pour l’aéronautique.<br />
Source : IFP ( 2009), « Aéronautique et carburants alternatifs », Le point sur…, 5 p.<br />
La valorisation carburant du biogaz (gaz naturel véhicule) est une voie encore peu<br />
exploitée en France 2 , alors que la Suède, l’Allemagne, l’Autriche ou la Suisse ont déjà<br />
plusieurs sites de production industriels. Dans les conditions actuelles en France, ce<br />
carburant est limité aux flottes captives d’entreprises et de collectivités locales, les<br />
infrastructures n’étant pas adaptées à la flotte de véhicules particuliers. Un<br />
développement à plus grande échelle avec une offre de distribution pour le grand<br />
public passerait par la création d’un réseau de stations suffisamment développé.<br />
1.2. Les carburants alternatifs d’origine fossile<br />
Selon les scénarios de l’AIE (AIE, 2011), la production de diesel et kérosène issus de<br />
charbon (CTL) ou gaz naturel (GTL) pourrait passer de 0,3 à 1,8 million de barils par<br />
jour à l’horizon 2035, ce qui ferait un complément significatif en distillats moyens 3 . Les<br />
carburants alternatifs d’origine fossile considérés ici couvrent les carburants de<br />
synthèse à partir de charbon ou de gaz naturel.<br />
La conversion du charbon et du gaz naturel en carburant liquide<br />
À partir de charbon, deux voies de conversion en carburant liquide sont possibles :<br />
− voie indirecte : gazéification (sur lit fixe mais surtout sur lit fluidisé et flux entraîné)<br />
puis conversion du gaz de synthèse en carburant par synthèse Fischer-Tropsch 4 ;<br />
− voie directe : liquéfaction en lit bouillonnant.<br />
Le gaz naturel est en revanche converti en carburant liquide uniquement par voie<br />
indirecte : il est d’abord transformé en gaz de synthèse par vaporeformage,<br />
ATR (Auto-Thermal Reforming) ou POx (oxydation partielle), ce dernier est ensuite<br />
converti en carburant par synthèse Fischer-Tropsch.<br />
(1) Le gaz de synthèse, ou syngaz, est un mélange gazeux qui contient essentiellement et en<br />
proportions variables en fonction de la matière première employée pour le produire, du monoxyde<br />
de carbone, de l’oxygène et, un peu de dioxyde de carbone. Le gaz de synthèse s’obtient de<br />
différentes façons : par gazéification de la biomasse (voie thermochimique de conversion de la<br />
biomasse en biocarburant liquide, ou « Biomass-to-Liquids ») ; par gazéification du charbon (« Coalto-Liquids<br />
») ; par vaporeformage du gaz naturel (« Gas-to-Liquids »).<br />
(2) Quatre sites exploitent le biogaz en tant que carburant : CVO de Lille, site de Claye-Souilly,<br />
station d’épuration de Marquette-lez-Lille et décharge de Trifyl.<br />
(3) La demande de produits pétrolier, biocarburants non compris, est estimée à 99 millions de barils<br />
d’ici à 2035 et la production de pétrole brut conventionnel est estimée à 68 millions de barils par<br />
jour à la même échéance.<br />
(4) D’autres synthèses existent comme le méthanol mais elles sont moins adaptées aux besoins du<br />
marché en termes de produits liquides en sortie.<br />
Centre d’analyse stratégique - 153 - Août 2012<br />
www.strategie.gouv.fr