15.03.2015 Views

Rapport CAS Technologies competitives - D'Dline 2020

Rapport CAS Technologies competitives - D'Dline 2020

Rapport CAS Technologies competitives - D'Dline 2020

SHOW MORE
SHOW LESS

Create successful ePaper yourself

Turn your PDF publications into a flip-book with our unique Google optimized e-Paper software.

Des technologies compétitives au service du développement durable<br />

sylvicoles, déchets verts), ce qui étend considérablement le gisement de biomasse.<br />

Lorsqu’elle mobilise des résidus agricoles ou sylvicoles, ou des déchets verts, la<br />

deuxième génération présente l’avantage de ne pas être en compétition directe avec<br />

les autres usages des cultures, en premier lieu les usages alimentaires. Toutefois, les<br />

technologies de conversion de la biomasse lignocellulosique nécessitent quelques<br />

années de recherche et développement avant d’atteindre le stade industriel. Cette<br />

génération ne produit pas encore de biocarburant à échelle industrielle.<br />

La troisième génération mobilise des ressources végétales d’origine aquatique<br />

(maritime ou autre) et exploite les sucres, amidon, huiles ou cellulose qui en sont<br />

extraits. Ici, les technologies de conversion de la ressource primaire sont matures<br />

(principalement l’estérification ou l’hydrogénation des huiles algales) mais les moyens<br />

de production de la ressource ne sont pas prêts – même à moyen terme. Cette<br />

génération ne produit donc pas non plus de biocarburant à échelle industrielle.<br />

Utilisation actuelle des biocarburants dans les transports<br />

En France, le bioéthanol de première génération est actuellement utilisé en mélange<br />

dans les essences commerciales :<br />

−<br />

−<br />

soit de manière systématique jusqu’à 5 % en volume dans les supercarburants<br />

sans plomb SP95 et SP98 ou jusqu’à 10 % en volume dans le SP95-E10. L’usage<br />

du SP95 et du SP98 ne nécessite aucune adaptation du moteur et du véhicule. Le<br />

supercarburant SP95-E10 est compatible avec 70 % des véhicules à essence<br />

actuellement en circulation et avec la très grande majorité des véhicules neufs ;<br />

soit à haute teneur dans le carburant Superéthanol E85, qui contient entre 65 % et<br />

85 % en volume d’éthanol selon les saisons. Ce carburant est destiné à des<br />

véhicules pourvus d’une motorisation adaptée, appelés véhicules Flex Fuel.<br />

Le bioéthanol peut toutefois conduire à un accroissement de la volatilité des essences<br />

lorsqu’il est incorporé directement et à des phénomènes de démixtion (en présence<br />

d’eau). Une solution est alors de le transformer en ETBE (Éthyl tertio butyl éther), ce<br />

produit étant beaucoup plus stable. Il résulte de la synthèse de l’éthanol avec une<br />

base pétrolière issue des raffineries (isobutène) 1 . Il contient 49,75 % en masse (47 %<br />

en volume) d’éthanol combiné sous forme chimique. L’ETBE peut être incorporé<br />

jusqu’à 22 % en volume dans toutes les essences distribuées en France.<br />

Les moteurs diesel modernes (à injection directe, notamment à haute pression) ne<br />

sont pas compatibles avec les huiles végétales pures. Celles-ci sont en effet instables<br />

à haute température et ont une viscosité élevée à température ambiante, à basse<br />

température (augmente les risques de bouchage des filtres), mais aussi à plus haute<br />

température, ce qui modifie les conditions de pulvérisation du carburant. C’est donc<br />

pour rendre ces huiles compatibles avec les moteurs de voitures, de poids lourds mais<br />

aussi des tracteurs agricoles modernes, qu’elles sont transformées en biodiesel par<br />

transestérification. Le produit obtenu (ester méthylique d’huile végétal-EMVH,<br />

(1) La synthèse de l’ETBE est très proche de celle du MTBE (additif d’origine pétrolière utilisé pour<br />

améliorer l’indice d’octane). De ce fait, les unités de production de MTBE peuvent être transformées<br />

pour la production d’ETBE grâce à des investissements faibles (réalisés par Total dans les années<br />

1990). Un autre fort potentiel de production existe grâce à l’usine Lyondell à Fos-sur-Mer<br />

(750 000 tonnes d’ETBE). Source : www.industrie.gouv.fr/infopres/presse/fillieresbiocarburants.pdf.<br />

Centre d’analyse stratégique - 150 - Août 2012<br />

www.strategie.gouv.fr

Hooray! Your file is uploaded and ready to be published.

Saved successfully!

Ooh no, something went wrong!