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Rapport CAS Technologies competitives - D'Dline 2020

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Conversion de la biomasse en chaleur ou en électricité<br />

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l’électricité. Le rendement thermique d’une chaudière au bois est d’environ 85 %.<br />

Le rendement électrique est d’environ 25 % ;<br />

la cocuisson consiste à brûler la biomasse avec du charbon dans des chaudières<br />

de centrales traditionnelles. Elle permet de convertir la biomasse en électricité<br />

avec un rendement oscillant entre 33 % et 37 % ;<br />

la pyrolyse utilise traditionnellement des températures de 300 °C à 600 °C et<br />

produit du charbon de bois. Celui-ci a un pouvoir calorifique inférieur (PCI) élevé<br />

mais il ne contient que 30 % à 50 % de l’énergie initiale du bois. Les procédés<br />

plus modernes utilisent des températures plus élevées et permettent de récupérer<br />

l’énergie des produits volatils. La pyrolyse rapide à haute température (de 800 °C à<br />

900 °C), par exemple, transforme 10 % de l’énergie contenue dans le bois utilisé<br />

en combustible solide et 60 % en combustible gazeux de bonne qualité (gaz de<br />

synthèse riche en hydrogène et en monoxyde de carbone) 1 ;<br />

la gazéification chauffe la biomasse solide à des températures élevées dans un<br />

environnement dépourvu d’oxygène afin de produire un gaz combustible (ou gaz<br />

de synthèse). Il existe essentiellement deux types de gazéifieurs biomasse : les lits<br />

fixes (contrecourant, co-courant) et les lits fluidisés (dense, circulant et entraîné). Le<br />

gaz de synthèse peut être valorisé en électricité dans une installation de cogénération<br />

(turbine à gaz, turbine à cycles combinés ou moteur à combustion interne) ;<br />

la cogénération récupère l’énergie thermique perdue d’ordinaire lors de la<br />

production d’énergie électrique, et met à disposition de la chaleur et de l’électricité<br />

avec un rendement global nettement plus élevé que celui résultant de filières<br />

séparées 2 . Les technologies de cogénération sont diverses : turbine à vapeur,<br />

turbine à gaz, cycles combinés, moteur à combustion interne. L’usage de la<br />

biomasse peut être direct (combustion ou co-combustion) ou nécessiter une étape<br />

préalable de traitement (liquéfaction directe, pyrolyse rapide ou gazéification). Un<br />

cogénérateur peut être installé aussi bien dans le résidentiel individuel et collectif<br />

que dans le tertiaire et l’industrie, ou intégré à un réseau de chaleur.<br />

La valorisation chaleur/électricité de la biomasse peut également se faire par voie<br />

biochimique. La méthanisation, ou digestion anaérobie, de la biomasse produit en<br />

effet un gaz combustible appelé biogaz. Celui-ci est composé d’environ 50 % à 70 %<br />

de méthane (CH 4<br />

), de 20 % à 50 % de gaz carbonique (CO 2<br />

) et de quelques gaz traces<br />

et impuretés (NH 3<br />

, N 2<br />

, H 2<br />

S). Il peut être utilisé en tant que combustible pour la<br />

production de chaleur et/ou d’électricité dans une installation de cogénération ou être<br />

injecté dans le réseau de gaz naturel. Il peut aussi être valorisé en carburant (gaz<br />

naturel véhicule ou GNV, voir le chapitre suivant) ou être converti en hydrogène dans<br />

une unité de vaporeformage de méthane (Steam Methane Reformer ou SMR). Pour<br />

l’une ou l’autre de ces utilisations, le biogaz doit être épuré pour respecter les<br />

prescriptions techniques des opérateurs 3 . L’épuration consiste à éliminer non<br />

seulement les éléments traces comme la vapeur d’eau, l’hydrogène sulfuré, les<br />

composés halogénés, mais aussi le gaz carbonique, afin d’enrichir la concentration de<br />

méthane. Divers modes de traitement sont possibles. Les plus courants sont<br />

(1) DGEC (2011). L’industrie des énergies décarbonées en 2010, 189 p.<br />

(2) Le rendement des unités de cogénérations varie entre 65 % et 90 % selon les technologies<br />

considérées. Source : MEDDTL (2010), op. cit.<br />

(3) Pour les opérateurs du réseau de gaz naturel ; le gaz « H », distribué sur la majeure partie du<br />

territoire français, doit posséder un PCS supérieur à 10,7 kWh/m 3 , ce qui implique d’épurer le<br />

biogaz afin d’obtenir au moins 96,5 % de méthane.<br />

Centre d’analyse stratégique - 143 - Août 2012<br />

www.strategie.gouv.fr

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