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Rapport CAS Technologies competitives - D'Dline 2020

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Des technologies compétitives au service du développement durable<br />

très élargies pour les alimenter, étant notamment associées à du solaire thermique<br />

pour un relèvement local de température. Dans un horizon plus proche, les réseaux<br />

basse température (70 °C environ) devraient se généraliser pour les nouveaux<br />

réseaux, permettant la diversification des sources de chaleur, mais aussi l’utilisation<br />

de matériaux plastiques et composites. Les besoins en froid peuvent trouver une<br />

réponse dans les réseaux : réseau de froid 1 pour la distribution d’eau glacée produite<br />

par des groupes frigorifiques centralisés, mais aussi production de froid en sousstations<br />

avec des machines à absorption alimentées par un réseau de chaleur. La<br />

première option semble aujourd’hui privilégiée.<br />

Les perspectives de développement technologiques au niveau des réseaux de<br />

distribution de chaleur sont essentiellement d’ordre organisationnel : il s’agit<br />

d’améliorer l’efficacité énergétique de la distribution et d’assurer un fonctionnement<br />

de type « réseau intelligent ». Cela peut passer par une optimisation des durées et<br />

heures de fonctionnement des centrales, par l’optimisation de la température de<br />

consigne, par le calcul instantané du mix énergétique optimal, en tenant compte des<br />

rendements des différents moyens de production, de leur optimum de fonctionnement<br />

(courte-longue durées) et positionnement sur le réseau, et des niveaux de stockage<br />

dans le réseau. Les outils de stockage de chaleur et de froid vont également se<br />

développer. Le stockage intersaisonnier de chaleur fatale peut être autorisé par des<br />

progrès technologiques, comme la géothermie à double sens 2 sur laquelle des essais<br />

sont en cours. Le stockage de froid peut se faire par stockage de chaleur latente (sous<br />

forme de glace) ou de chaleur sensible (sous forme d’eau glacée). La première<br />

alternative est la plus prometteuse.<br />

Les performances environnementales des unités de production constituent un enjeu<br />

important. La plupart des technologies en matière de maîtrise de la pollution de l’air<br />

(SO 2<br />

, poussières fines, NOx, métaux, dioxines) et de la prévention de la légionellose<br />

(aéroréfrigérants) sont éprouvées pour les grosses unités de production. Des progrès<br />

sont à rechercher pour les chaufferies de taille moyenne (petits réseaux ou extrémités<br />

de grands réseaux), sur la base de technologies existantes mais peu utilisables telles<br />

quelles pour des raisons économiques et techniques.<br />

Les déchets peuvent être valorisés énergétiquement à travers les réseaux de chaleur.<br />

Sauf à privilégier la décharge, l’UIOM (Unité d’incinération des ordures ménagères)<br />

restera indispensable pour les déchets résiduels, dont le PCI (pouvoir calorifique<br />

intérieur) pourrait très sensiblement augmenter, au-delà des niveaux déjà atteints.<br />

L’utilisation des refus de tri (ou de la fraction combustible issue de<br />

TMB 3 /méthanisation) imposera des grilles et chaudières adaptées, sauf émergence de<br />

techniques très différentes, mais non envisageables raisonnablement à ce jour,<br />

compte tenu des résultats peu convaincants de diverses tentatives. Les combustibles<br />

solides de récupération (CSR) peuvent être utilisés en alimentation des chaufferies. De<br />

nouvelles techniques de contrôle en continu (tri optique pour éliminer des<br />

indésirables, chlore ou métaux par exemple) garantiront la bonne qualité du produit<br />

(1) Le réseau de froid parisien, Climespace, est le premier réseau européen de distribution de froid,<br />

de par sa longueur et le nombre de bâtiments raccordés.<br />

(2) Le projet Geostocal prévoit de stocker une part de l’énergie issue de l’UIOM du SYCTOM<br />

(Syndicat intercommunal de traitement des ordures ménagères) d’Ivry-sur-Seine dans la nappe du<br />

Dogger, pour en déstocker 31 GWh l’hiver. Pour cela, un puits à double sens sera utilisé.<br />

(3) Traitement mécano-biologique.<br />

Centre d’analyse stratégique - 138 - Août 2012<br />

www.strategie.gouv.fr

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