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Rapport CAS Technologies competitives - D'Dline 2020

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Des technologies compétitives au service du développement durable<br />

−<br />

le poids de l’hydroélectricité dans la production d’électricité est très variable d’un<br />

pays à l’autre : 98 % en Norvège, 87 % au Brésil, 54 % en Suisse, 12 % en France...<br />

Malgré ce pourcentage comparativement faible, l’hydroélectricité constitue la<br />

première source d’électricité renouvelable en France. Avec une production annuelle<br />

moyenne de 70 térawattheures par an et une puissance installée de 25 000 MW, notre<br />

pays dispose du deuxième parc installé en Europe (après la Norvège).<br />

2 Les différents types de centrales hydroélectriques<br />

et leur contribution à la régulation des systèmes électriques<br />

On distingue schématiquement :<br />

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les aménagements hydroélectriques avec réservoir : ils permettent de stocker de<br />

l’eau et donc de produire de l’énergie électrique au moment où elle est la plus<br />

utile. Suivant le rapport entre la capacité du réservoir et la puissance installée dans<br />

l’usine, on parlera de réservoirs journaliers ou hebdomadaires (« éclusées »),<br />

saisonniers (« usines de lac ») ou même interannuels. Dans tous les cas, un point<br />

important est que l’on dispose, grâce à ce type d’aménagements, de puissances<br />

immédiatement mobilisables pour assurer l’équilibre entre la demande et la<br />

production d’électricité et, plus généralement, la régulation du système<br />

électrique 1 ;<br />

les aménagements hydroélectriques « au fil de l’eau ». Ils ne disposent que de très<br />

faibles capacités de stockage et produisent donc de l’électricité en raison directe<br />

des flux hydrauliques qu’ils reçoivent. À noter cependant que ces flux dépendent<br />

des décisions de turbinage prises sur les aménagements avec réservoirs situés<br />

éventuellement en amont. D’où l’importance d’une gestion optimale de l’eau, non<br />

au niveau d’un aménagement isolé, mais d’une vallée, voire d’un bassin versant ;<br />

les stations de transfert d’énergie par pompage (STEP) : elles permettent de<br />

monter de l’eau d’un réservoir inférieur vers un réservoir supérieur dans les<br />

périodes où le coût de production du système électrique est faible (pompage) pour<br />

produire des kilowattheures (turbinage) aux moments où le coût de production du<br />

système électrique est élevé, voire aux moments où l’on a impérativement besoin<br />

de puissance pour assurer l’équilibre du réseau. Le rendement de telles<br />

installations (énergie produite/énergie de pompage) est d’environ 80 %. En France,<br />

la capacité des usines de pompage/turbinage est de 4 300 MW environ.<br />

3 Des enjeux très différents d’un pays à l’autre<br />

Dans les pays qui possèdent encore un important potentiel hydroélectrique non<br />

exploité, il est encore possible d’envisager de construire des aménagements<br />

hydroélectrique de forte taille, tant en capacité de réservoir que de puissance<br />

(1) Sous réserve, bien sûr, qu’il reste suffisamment d’eau dans le réservoir. Cette remarque permet<br />

d’évoquer la gestion extrêmement complexe des réservoirs hydroélectriques. À chaque instant se<br />

pose la question : est-il plus judicieux d’utiliser un mètre cube d’eau tout de suite avec les<br />

avantages immédiats qui s’y attachent ou de le conserver pour l’utiliser à un moment plus propice ?<br />

Centre d’analyse stratégique - 124 - Août 2012<br />

www.strategie.gouv.fr

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