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Rapport CAS Technologies competitives - D'Dline 2020

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Des technologies compétitives au service du développement durable<br />

marémotrice pourrait connaître un renouveau hors de France, notamment en Corée<br />

du Sud où une centrale comparable à l’usine marémotrice française de la Rance vient<br />

d’être mise en opération.<br />

Les hydroliennes, permettant l’exploitation de l’énergie des courants, bien qu’elles<br />

soient encore au stade de test de prototypes, font partie des technologies les plus<br />

matures, avec un début de commercialisation attendu aux environs de 2015. Leur<br />

marché devrait connaître une croissance rapide et soutenue. Les technologies<br />

développées présentent des variantes (axe vertical/horizontal, simple turbine/multiturbines,<br />

etc.) et les perspectives d’évolutions sont importantes. Elles pourront<br />

concerner l’amélioration du rendement énergétique et la fiabilisation des opérations.<br />

L’installation et la maintenance nécessitent le développement de solutions innovantes<br />

afin de réduire in fine les coûts de production de l’électricité (de 200 à 250 euros/MWh<br />

actuellement à 150 euros/MWh ou moins en <strong>2020</strong>), et l’aspect industriel doit être<br />

conforté. À l’horizon 2030, une deuxième génération d’hydroliennes pour les sites<br />

moins énergétiques et plus éloignés des côtes (grands jets océaniques) pourrait voir le<br />

jour. Des hydroliennes de petites puissances vont se développer en sites estuariens et<br />

en outre-mer (passes d’atolls).<br />

L’énergie houlomotrice, assez régulière et prédictible, est caractérisée par un<br />

foisonnement de technologies peu matures, encore au stade de recherche ou de<br />

prototype : on en recense plus de 140. S’il est difficile d’écarter a priori certaines<br />

technologies, celles avec le moins de pièces en mouvement sembleraient à privilégier,<br />

même en échange d’un rendement moindre. Les concepts les plus développés<br />

aujourd’hui sont des concepts onshore et nearshore. Des concepts offshore à de très<br />

longues distances pourraient voir le jour à mesure que les verrous technologiques liés<br />

à l’éloignement des côtes seront levés, au même titre que pour l’éolien flottant. Des<br />

solutions hybrides (type éolien offshore-houlomoteur) sont en cours d’étude : elles<br />

pourraient permettre la mutualisation des coûts de raccordement au réseau et<br />

contribuer au lissage de la production électrique 1 .<br />

L’énergie thermique des mers (ETM), disponible en continu, permet de produire de<br />

l’électricité (ou du froid) dans les régions où la différence de température entre eaux<br />

profondes et de surface est d’au moins 20 °C : les îles intertropicales des DOM-COM<br />

bénéficient d’un potentiel important. Les verrous technologiques sont liés au faible<br />

rendement des groupes de production d’électricité, aux échangeurs thermiques et<br />

fluides caloporteurs, et à la tenue mécanique de la conduite d’eau froide de large<br />

diamètre (environ 5 mètres) qui doit plonger à 1 000 mètres de fond. D’où des coûts<br />

d’investissement élevés. Les progrès technologiques laissent espérer des coûts de<br />

l’ordre de 250 euros/MWh 2 pour les premières centrales. Dans ce cas, une diffusion au<br />

niveau industriel pourrait commencer en 2025. Des technologies offshore sont<br />

développées par les deux leaders, le français DCNS et l’américain Lockheed Martin.<br />

Cependant, cette technologie doit être dimensionnée pour résister aux cyclones. Dans<br />

une logique de mutualisation des usages de la mer, le concept de petites usines ETM<br />

multi-produits (électricité, climatisation, eau douce, aquaculture, etc.) ouvre des<br />

perspectives industrielles intéressantes à court terme dans des régions côtières<br />

isolées de la zone intertropicale, mais surtout une des seules options possibles pour<br />

« décarboner » la production d’électricité de base. Une autre possibilité, en zone<br />

(1) Pour la mer du Nord, une étude a montré le déphasage entre le vent et la houle.<br />

(2) Source : INDICTA.<br />

Centre d’analyse stratégique - 120 - Août 2012<br />

www.strategie.gouv.fr

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