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Die Funktion des Orgasmus - 1927 - les atomes de l'âme - Narod.ru

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6 - La théorie psychanalytique <strong>de</strong> la génitalité 99<br />

que d’un jeu à l’ai<strong>de</strong> d’un autre substitut du sein, le doigt que l’on suce et qui ne prendra<br />

qu’ultérieurement la valeur du pénis. Et cette différence, Rank suppose qu’elle va<br />

ai<strong>de</strong>r à atteindre le but final du développement normal : il y aurait alors accaparement<br />

génital <strong>de</strong> la mère par le garçon et la fillette « s’i<strong>de</strong>ntifierait avec celle-ci grâce à un investissement<br />

narcissique <strong>de</strong> sa propre poitrine par sa libido narcissique ». La signification<br />

que Rank donne à cette phrase n’apparaît pas clairement : ce qu’il décrit comme normal<br />

aboutit justement à un résultat que l’on rencontre chez beaucoup <strong>de</strong> névrosés et<br />

dont il est le premier à souligner l’antagonisme avec la st<strong>ru</strong>cture normale. Mes propres<br />

recherches sur le déplacement <strong>de</strong> la libido dans la neurasthénie chronique ont montré<br />

que <strong>les</strong> plus graves carences <strong>de</strong> la puissance se produisent chez <strong>les</strong> hommes pour qui le<br />

pénis et le sperme sont respectivement <strong>de</strong>venus <strong><strong>de</strong>s</strong> substituts complets du sein maternel<br />

et du lait. quant aux fil<strong>les</strong> dont la poitrine est investie <strong>de</strong> libido narcissique, el<strong>les</strong> ont<br />

tendance à refuser <strong>les</strong> hommes car, dans leurs fantasmes, el<strong>les</strong> donnent inconsciemment<br />

à leur poitrine la valeur du pénis. L’imprécision qui porte sur <strong>les</strong> différences entre<br />

le développement sexuel normal et pathologique se poursuit 9 dans la phrase suivante<br />

du même travail <strong>de</strong> Rank : « Notre intérêt... ne se porte pas tant sur la façon dont le<br />

viol sadique-oral primitif <strong>de</strong> la mère par le nourrisson passe dans la vie sexuelle normale<br />

ou perverse que sur la manière dont le reste (nous serions tenté <strong>de</strong> dire le reste sordi<strong>de</strong><br />

10 , en nous fondant sur le nombre <strong><strong>de</strong>s</strong> perversions et <strong><strong>de</strong>s</strong> névroses) est accaparé par<br />

la phase génitale ». Nous craignions qu’il n’y ait là une imprécision <strong>de</strong> terminologie. En<br />

effet, l’évolution sexuelle <strong>de</strong> maintes névroses et perversions se distingue justement par<br />

l’excès <strong>de</strong> libido orale, sadique ou autre, qui a été « accaparé par la phase génitale ». En<br />

d’autres termes, il y a alors fixation <strong>de</strong> la libido à <strong><strong>de</strong>s</strong> attitu<strong><strong>de</strong>s</strong> ora<strong>les</strong> ou sadiques. Dans<br />

quelle mesure l’intérêt libidinal a-t-il été arraché aux zones prégénita<strong>les</strong> et tourné vers la zone<br />

génitale ? Mieux, dans quel<strong>les</strong> conditions, la libido génitale peut-elle se déployer sans trop<br />

interférer avec <strong>les</strong> tendances prégénita<strong>les</strong> ? Voilà <strong>les</strong> questions qui concernent le développement<br />

sexuel normal. Poser le problème suffit à montrer ce qui nous sépare : Rank se<br />

<strong>de</strong>man<strong>de</strong> comment la génitalité émerge <strong><strong>de</strong>s</strong> zones prégénita<strong>les</strong>, nous nous <strong>de</strong>mandons<br />

comment la libido génitale peut s’épanouir sans être perturbée par <strong>les</strong> influences <strong>de</strong> la<br />

libido prégénitale.<br />

Le cadre même <strong>de</strong> l’analyse psychologique, qui ne <strong>de</strong>vrait s’aventurer qu’en<br />

<strong>de</strong>rnière extrémité à <strong><strong>de</strong>s</strong> cas particuliers, comporte une nette différenciation entre<br />

« développement <strong><strong>de</strong>s</strong> instincts » et « développement <strong><strong>de</strong>s</strong> relations avec le mon<strong>de</strong> extérieur<br />

». certes, cel<strong>les</strong>-ci reposent sur la st<strong>ru</strong>cture instinctuelle, mais el<strong>les</strong> représentent une<br />

étape supérieure du développement <strong><strong>de</strong>s</strong> instincts et, <strong>de</strong> plus, dépen<strong>de</strong>nt essentiellement<br />

<strong>de</strong> l’expérience individuelle. « genèse <strong>de</strong> la génitalité » peut donc signifier : soit l’apparition<br />

<strong><strong>de</strong>s</strong> aspirations génita<strong>les</strong>, soit l’apparition <strong>de</strong> l’amour objectal génital et le choix d’objet. Du<br />

point <strong>de</strong> vue <strong>de</strong> la métho<strong>de</strong>, rien n’interdit <strong>de</strong> rechercher par la psychologie la genèse <strong>de</strong><br />

l’amour objectal, mais on ne peut pas en faire autant pour l’érotisme phallique, qui<br />

découle d’excitations corporel<strong>les</strong> et ne saurait donc être saisi par la psychologie.<br />

Rank conçoit l’érotisme phallique comme un sous-produit et non pas comme<br />

une donnée psychologique irréductible. cela se traduit dans <strong>les</strong> phrases suivantes (loc.<br />

cit. p. 418) : « L’agressivité peut temporairement se dépenser dans le sta<strong>de</strong> génital (et primitivement<br />

dans le sta<strong>de</strong> oral), c’est cette aptitu<strong>de</strong> que nous caractérisons par le terme<br />

<strong>de</strong> puissance (chez l’homme). L’érection qui en est le signe apparent serait, pour ainsi<br />

dire, un symptôme passager <strong>de</strong> conversion <strong>de</strong> la libido sadique-orale (appétit sexuel) ».<br />

On voit mal pourquoi l’érotisme génital aurait besoin d’une explication psychogénétique<br />

plus que l’érotisme oral ou anal, par exemple, à propos <strong><strong>de</strong>s</strong>quels personne ne s’est,<br />

jusqu’à présent, posé la question. Par contre, si l’on se <strong>de</strong>man<strong>de</strong> ce que l’érotisme phal-<br />

éditions <strong>les</strong> <strong>atomes</strong> <strong>de</strong> l’âme

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