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Die Funktion des Orgasmus - 1927 - les atomes de l'âme - Narod.ru

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Wilhelm Reich <strong>Die</strong> <strong>Funktion</strong> <strong><strong>de</strong>s</strong> orgasmus <strong>1927</strong><br />

pendant l’enfance, à l’exception <strong><strong>de</strong>s</strong> mala<strong><strong>de</strong>s</strong> qui ont été amenées très tôt à <strong><strong>de</strong>s</strong> manipulations<br />

semblab<strong>les</strong> au coït et qui, <strong>de</strong> cette manière, ont découvert le vagin comme<br />

organe <strong>de</strong> plaisir.<br />

comment se peut-il que la fillette qui, comme le garçon, arrive à la phase génitale<br />

avec un attachement à sa mère se tourne maintenant vers le père ? Tel est le sujet<br />

<strong>de</strong> la <strong>de</strong>rnière étu<strong>de</strong> <strong>de</strong> Freud : « quelques conséquences psychologiques <strong>de</strong> la différence<br />

anatomique entre <strong>les</strong> sexes » 5 . Pour le garçon, le problème est d’autant plus simple<br />

qu’il n’a pas à changer d’objet, mais simplement à passer <strong>de</strong> l’attitu<strong>de</strong> relativement<br />

passive <strong>de</strong> la phase prégénitale à celle plus active <strong>de</strong> la phase phallique. Par contre, la fillette<br />

ne <strong>de</strong>vient pas seulement active, elle change également d’objet. Elle s’éloigne <strong>de</strong> sa<br />

mère et se tourne vers son père. À cela Freud donne trois raisons : 1) Si la mère préfère<br />

un autre enfant, la séparation commencera par la jalousie. 2) La mère est rendue<br />

responsable <strong>de</strong> l’absence <strong>de</strong> pénis, car c’est elle qui a « lancé l’enfant dans la vie avec un<br />

équipement aussi insuffisant » 6 . 3) Les femmes, selon Freud, supportent en général<br />

moins bien l’onanisme que <strong>les</strong> hommes ; <strong>de</strong> là il n’y a qu’un pas à admettre que cette<br />

activité agréable est gâchée par l’atteinte narcissique <strong>de</strong> l’absence <strong>de</strong> pénis, puisque la<br />

fillette est « avertie qu’elle ne peut sûrement pas se mesurer au garçon sur ce point et<br />

qu’il vaut mieux s’abstenir <strong>de</strong> lui faire concurrence ». La fillette abandonne le désir<br />

d’avoir un pénis et le remplace par celui d’avoir un enfant et, « dans ce <strong><strong>de</strong>s</strong>sein, elle<br />

prend son père comme objet d’amour ». Ainsi, chez <strong>les</strong> fil<strong>les</strong>, le complexe <strong>de</strong> castration<br />

précè<strong>de</strong> le complexe d’Œdipe, alors que, chez <strong>les</strong> garçons, celui-ci va dégénérer en<br />

angoisse <strong>de</strong> castration 7 . ces raisons, découvertes sur quelques cas, justifient-el<strong>les</strong>,d’une<br />

manière générale, le choix par la fillette d’un objet hétérosexuel ? Freud laisse la question<br />

en suspens. certes, ces événements <strong>de</strong> l’enfance <strong>de</strong> la fillette sont typiques et peuvent<br />

être comptés au nombre <strong><strong>de</strong>s</strong> circonstances norma<strong>les</strong> <strong>de</strong> l’évolution sexuelle féminine<br />

; néanmoins, tout cela nous semble quand même insuffisant pour expliquer que la<br />

femme se tourne ultérieurement vers l’homme.<br />

Avant d’exposer quelques résultats d’analyses, nous voudrions discuter le<br />

point <strong>de</strong> vue <strong>de</strong> Rank. celui-ci, dans son <strong>de</strong>rnier travail « Sur la genèse <strong>de</strong> la génitalité<br />

» 8 , part du même problème que Freud, mais il voit la difficulté non plus dans le<br />

choix objectal <strong>de</strong> la fillette, mais dans celui du garçon.<br />

Primitivement, <strong>les</strong> <strong>de</strong>ux sexes sont fixés à la mère (au sein) par leur libido<br />

orale. Mais on aura finalement la situation suivante : la fillette convoite <strong>de</strong> manière vaginale<br />

le pénis <strong>de</strong> l’homme et le garçon désire phalliquement le vagin <strong>de</strong> la femme. Selon<br />

Rank, la chose se présente <strong>de</strong> façon relativement simple chez la petite fille : la masturbation<br />

infantile du clitoris n’est qu’une extension <strong><strong>de</strong>s</strong> jeux avec le mamelon, et la poitrine<br />

maternelle sera remplacée par la succion du pouce, puis par le pénis <strong>de</strong> l’homme.<br />

Il se produit un déplacement global <strong>de</strong> la libido orale vers la sphère génitale : le pénis<br />

finit par jouer le rôle du sein et le vagin celui <strong>de</strong> la bouche, <strong>de</strong> telle sorte que la situation<br />

finale reproduit fidèlement celle du début.<br />

Il en va autrement chez <strong>les</strong> garçons. « Au pouce que l’on suce en remplacement<br />

du mamelon, <strong>les</strong> jeux avec le pénis vont substituer le creux <strong>de</strong> la main, qui alors<br />

remplace le creux <strong>de</strong> la bouche... À l’âge mûr, le sperme se présente encore, comme un<br />

remplacement du lait, en sorte que l’on peut voir en la masturbation tardive une substitution<br />

valable <strong>de</strong> la tétée dans le cadre <strong>de</strong> l’étape narcissique <strong>de</strong> la génitalité ». Selon<br />

Rank, le mécanisme <strong>de</strong> la masturbation serait donc totalement différent : pour le garçon,<br />

il s’agit d’un substitut complet <strong>de</strong> la tétée (pénis/sein; creux <strong>de</strong> la main/bouche;<br />

émission, <strong>de</strong> sperme/écoulement <strong>de</strong> lait) ; au contraire, pour la petite fille, il ne s’agit<br />

éditions <strong>les</strong> <strong>atomes</strong> <strong>de</strong> l’âme

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