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Die Funktion des Orgasmus - 1927 - les atomes de l'âme - Narod.ru

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Wilhelm Reich <strong>Die</strong> <strong>Funktion</strong> <strong><strong>de</strong>s</strong> orgasmus <strong>1927</strong><br />

(chez un <strong>de</strong> mes mala<strong><strong>de</strong>s</strong>, le sperme s’écoulait pendant qu’il tétait le sein <strong>de</strong> son amie.)<br />

Mais d’un autre côté, le patient joue à être la mère qui offre le sein à l’enfant, comme<br />

s’il voulait montrer à la femme ce qu’il attend d’elle (le « geste magique » <strong>de</strong><br />

Liebermann). La tétée au sein et l’écoulement du sperme, se complètent donc en une<br />

mise en scène du désir d’être tété. Voilà qui donnerait un sens plus profond au fait<br />

constaté par Abraham que le patient urine contre la femme. Un autre patient avait l’impression<br />

que le sperme était contenu dans le membre et croyait pouvoir l’en extraire par<br />

pression. L’écoulement goutte à goutte du sperme et <strong>de</strong> l’urine, qui est si souvent associé<br />

à la forme grave <strong>de</strong> l’éjaculation précoce est lui-même lié à l’idée inconsciente que<br />

le pénis serait le sein tant désiré d’où coule le lait. Ainsi, un mala<strong>de</strong> avait dans son<br />

enfance aimé présenter à ses camara<strong><strong>de</strong>s</strong> son membre à sucer. Un autre parvenait<br />

encore, à l’époque <strong>de</strong> l’analyse, à sucer son propre pénis. Il jouait ainsi à la fois la mère<br />

et l’enfant.<br />

Mais outre ces déterminations psychiques, il ne faut pas négliger l’état d’excitation<br />

permanent <strong><strong>de</strong>s</strong> organes, particulièrement <strong>de</strong> l’urètre et du périnée. Dire que l’organe<br />

est médiocre a en soi peu <strong>de</strong> sens. cette médiocrité a-t-elle toujours été présente ?<br />

Selon l’avis <strong><strong>de</strong>s</strong> urologues, l’hyperexcitabilité <strong>de</strong> l’appareil génital et l’éjaculation précoce<br />

sont conditionnées par l’hyperémie 16 chronique <strong><strong>de</strong>s</strong> parties génita<strong>les</strong> et par l’hypertrophie<br />

<strong>de</strong> la prostate. Il faudrait néanmoins examiner si le mo<strong>de</strong> spécial <strong>de</strong> satisfaction<br />

sexuelle <strong>de</strong> ces patients ne serait pas précisément la cause <strong>de</strong> cette hyperémie. Une telle<br />

hypothèse s’appuie sur la considération suivante : dans <strong>les</strong> conditions norma<strong>les</strong>, <strong>les</strong> parties<br />

génita<strong>les</strong> <strong>de</strong>viennent hyperémiques pendant <strong>les</strong> préliminaires et cette hyperémie<br />

aiguë disparaît immédiatement après l’orgasme. quant à ceux qui sont atteints d’asthénie<br />

génitale, ils sont orgastiquement impuissants par suite <strong>de</strong> leur mo<strong>de</strong> <strong>de</strong> satisfaction<br />

et cela entraîne une disposition permanente à l’excitation sexuelle et, par voie <strong>de</strong> conséquence,<br />

une hyperémie chronique. À coup sûr, l’hyperémie qui résultait tout d’abord <strong>de</strong><br />

circonstances psychiques peut, une fois <strong>de</strong>venue chronique, créer <strong><strong>de</strong>s</strong> modifications<br />

somatiques profon<strong><strong>de</strong>s</strong>.<br />

Tandis que, dans l’éjaculation précoce génitale, la satisfaction génitale est restée,<br />

malgré tout, le véritable but, le mala<strong>de</strong> qui est atteint <strong>de</strong> la forme grave d’éjaculation<br />

précoce a renoncé au coït et ce sont <strong>les</strong> préliminaires qui constituent son objectif<br />

principal. Le pénis, en cessant d’être l’expression et l’inst<strong>ru</strong>ment <strong>de</strong> la masculinité, s’est<br />

transformé en sein, sur le plan <strong>de</strong> la représentation, se mettant ainsi au service <strong>de</strong> la féminité<br />

inconsciemment désirée. Ainsi, nous pouvons parler d’une érotisation orale du pénis<br />

(contrepartie <strong>de</strong> la génitalisation hystérique <strong>de</strong> la zone buccale).<br />

L’asthénie génitale, résulte d’une invasion <strong>de</strong> la zone génitale par la libido prégénitale.<br />

Il faut la distinguer <strong><strong>de</strong>s</strong> autres formes d’impuissance, où la génitalité gar<strong>de</strong> <strong><strong>de</strong>s</strong><br />

élans qui, tout en étant inhibés, restent centrés sur <strong>les</strong> organes génitaux. La formule<br />

inconsciente essentielle pour un impuissant affligé <strong>de</strong> faib<strong>les</strong>se génitale, c’est : « Je ne<br />

veux pas avoir <strong>de</strong> commerce sexuel, mais seulement utiliser mon sexe <strong>de</strong> telle ou telle façon » ; alors<br />

que celle <strong>de</strong> l’homme simplement impuissant est : « Je désire le coït, mais je ne le pratique<br />

pas, parce que je crains un danger ».<br />

La mobilisation prégénitale <strong><strong>de</strong>s</strong> organes génitaux entraîne la répercussion sur le reste du<br />

corps <strong>de</strong> toute l’excitation qui ne peut être éliminée que dans l’orgasme génital ; à quoi s’ajoute<br />

l’excitation sexuelle permanente : ainsi naissent <strong>les</strong> malaises hypocondriaques. Le mala<strong>de</strong> ne<br />

éditions <strong>les</strong> <strong>atomes</strong> <strong>de</strong> l’âme

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