Die Funktion des Orgasmus - 1927 - les atomes de l'âme - Narod.ru
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5 - La libido génitale dans <strong>les</strong> psychonévroses 89<br />
à son caractère féminin que le pénis, faisant fonction <strong>de</strong> sein, se mît au service <strong>de</strong> la féminité.<br />
L’onanisme ne consistait pas en friction, mais en pression du membre flasque<br />
contre un objet : signe caractéristique pour moi (et j’ai pu faire <strong><strong>de</strong>s</strong> observations semblab<strong>les</strong><br />
dans d’autres cas) du fait que le pénis représente la poitrine (désirée) ; tout se passe<br />
comme si on indiquait à l’objet en question ce que soi-même on désire.<br />
Essayons maintenant <strong>de</strong> reconstituer l’évolution suivie par la névrose <strong>de</strong> notre<br />
patient. Les fortes dispositions ana<strong>les</strong> <strong>de</strong> la famille exercèrent un effet caractériel sur tous<br />
ses membres. Les tendances ana<strong>les</strong> <strong>de</strong> sa mère renforcèrent <strong>les</strong> dispositions du patient<br />
à la constipation. Le renoncement nécessaire à l’analité ne se produisit pas, en sorte que,<br />
d’une part, celle-ci subsista en tant qu’auto-érotisme anal et que, d’autre part, appa<strong>ru</strong>t une<br />
relation spécifiquement anale à la mère. cette relation fut refoulée et ce fut le symptôme<br />
<strong>de</strong> la constipation chronique qui correspondit à la représentation et à la satisfaction<br />
névrotiques. À l’analité qui s’était fixée au niveau primaire vinrent se joindre l’érotisme<br />
oral et l’érotisme urétral. Le premier maintint la fixation au sein maternel ; c’est lui qui,<br />
lorsqu’il eut été refoulé, produisit <strong>les</strong> nausées en se combinant avec <strong>les</strong> tendances ana<strong>les</strong><br />
et urétra<strong>les</strong> et trouva à s’exprimer en fantasmes onanistes spécifiquement oraux (téter au<br />
sein, embrasser <strong>les</strong> organes génitaux, manger <strong><strong>de</strong>s</strong> excréments). L’érotisme urétral subsista<br />
sous forme d’éjaculation précoce, d’écoulement d’urine et <strong>de</strong> semence. Sur le plan caractériel,<br />
ce sont ces forces instinctuel<strong>les</strong> infanti<strong>les</strong> qui, en s’opposant à l’orientation phallique<br />
masculine, conditionnèrent l’infantilisme et le féminisme. À cette fixation primaire vint<br />
ensuite s’ajouter un autre obstacle dans la voie du développement : <strong>les</strong> admonestations<br />
<strong>de</strong> son frère et <strong>les</strong> douleurs éprouvées dans <strong>les</strong> testicu<strong>les</strong> réprimèrent l’érotisme génital<br />
avant qu’il ait pu se déployer pleinement. Ainsi fut barrée la voie d’une réelle i<strong>de</strong>ntification<br />
phallique au père, laissant le champ libre au développement <strong>de</strong> la relation infantile,<br />
et <strong>de</strong> l’i<strong>de</strong>ntification à la mère. Le patient se servait <strong>de</strong> son membre comme d’un sein<br />
et entretenait une relation anale passive-féminine à l’égard d’hommes supérieurs (à travers<br />
<strong>les</strong> images du père et du frère).<br />
cependant, en plus <strong>de</strong> cette i<strong>de</strong>ntification à la mère au sein du moi appa<strong>ru</strong>t<br />
une i<strong>de</strong>ntification au père à partir <strong>de</strong> laquelle <strong>de</strong>ux tendances se firent jour. D’une part,<br />
<strong>les</strong> interdictions dues à la sévérité <strong>de</strong> son père (et <strong>de</strong> son frère : interdit <strong>de</strong> la masturbation)<br />
s’étaient aggravées dans le moi et avaient accompli la plus gran<strong>de</strong> partie du travail<br />
<strong>de</strong> refoulement. D’autre part son caractère se développa à l’opposé <strong>de</strong> celui <strong>de</strong> son<br />
père : c’est ce que nous avons désigné ailleurs par formation réactionnelle du surmoi. comme<br />
il a été établi plus haut, ceci s’effectua pour l’amour <strong>de</strong> sa mère, dont le patient avait<br />
toujours pris le parti : il ne voulait pas « ressembler à son père mais en être exactement<br />
le contraire ». La concrétisation <strong>de</strong> ces tendances fut d’autant plus facile qu’el<strong>les</strong> correspondaient<br />
totalement à son infantilisme et à son féminisme. Il en allait autrement <strong><strong>de</strong>s</strong><br />
i<strong>de</strong>ntifications positives au père. Non seulement il vénérait son frère et ceux <strong>de</strong> ses amis qui<br />
lui étaient supérieurs, mais il voulait <strong>de</strong>venir leur égal. Les désirs que son idéal du moi<br />
(dans la mesure où ses aspirations étaient orientées vers le positif) puisait à cette source,<br />
étaient condamnés à n’être jamais concrétisés et donnaient lieu à <strong><strong>de</strong>s</strong> sentiments d’infériorité.<br />
En effet, pour réaliser la partie positive et masculine <strong>de</strong> son idéal du moi, il lui<br />
aurait fallu avoir une libido génitale vigoureuse ; or celle-ci, nous l’avons vu, elle ne<br />
s’était pas épanouie. Par suite, <strong>les</strong> i<strong>de</strong>ntifications positives au père n’eurent lieu que dans<br />
le surmoi 13 .<br />
Il n’est pas en notre pouvoir <strong>de</strong> déterminer pourquoi la puberté connut un<br />
développement aussi linéaire chez notre patient, ni si la st<strong>ru</strong>cture particulière <strong>de</strong> sa<br />
libido n’a pas eu un effet inhibiteur, sur l’appareil génital. Le fait est que <strong>les</strong> phéno-<br />
éditions <strong>les</strong> <strong>atomes</strong> <strong>de</strong> l’âme