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Die Funktion des Orgasmus - 1927 - les atomes de l'âme - Narod.ru

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Wilhelm Reich <strong>Die</strong> <strong>Funktion</strong> <strong><strong>de</strong>s</strong> orgasmus <strong>1927</strong><br />

père. Nous avons appris jusqu’ici que pour ainsi dire toutes <strong>les</strong> aspirations sexuel<strong>les</strong> du patient étaient<br />

<strong>de</strong> type passif-anal, tout en s’appuyant sur un érotisme <strong>de</strong> la bouche et <strong>de</strong> l’urine, et qu’el<strong>les</strong> gouvernaient<br />

ainsi toute sa vie <strong>de</strong>puis sa plus tendre enfance. Il faut maintenant s’interroger sur le <strong><strong>de</strong>s</strong>tin <strong>de</strong><br />

ses tendances génita<strong>les</strong>. Un an et <strong>de</strong>mi d’analyse ne nous apprit rien à ce sujet. Il nous fallut attendre<br />

que, vers la fin, une chaîne d’associations nous conduisit à une menace <strong>de</strong> castration vécue par le<br />

patient. Un rêve, notamment, permit <strong>de</strong> reconst<strong>ru</strong>ire une scène capitale : « Je joue du piano dans une<br />

pièce sombre, dans la pièce voisine le Dr. S. (un homme d’État autrichien), en position <strong>de</strong> surplomb,<br />

tient un discours et me regar<strong>de</strong> d’un air irrité à travers ses lunettes ». Le Dr. S. lui rappelle, par son<br />

profil, son frère qui porte également <strong><strong>de</strong>s</strong> lunettes. Le « surplomb » que l’on trouve dans le rêve concor<strong>de</strong><br />

aussi avec le souvenir <strong>de</strong> son frère qui avait l’habitu<strong>de</strong> <strong>de</strong> monter sur <strong><strong>de</strong>s</strong> échasses, à la campagne ; en<br />

outre, resurgit l’obscure réminiscence d’un palier <strong>de</strong> maison plongé dans <strong>les</strong> ténèbres, où il avait éprouvé<br />

<strong>de</strong> l’angoisse. La veille du rêve, son frère s’était enquis auprès <strong>de</strong> moi <strong>de</strong> l’état du traitement, ce qui<br />

avait conduit le patient à se <strong>de</strong>man<strong>de</strong>r un instant si je n’allais pas communiquer à son frère quelque<br />

chose du contenu <strong>de</strong> l’analyse. Il faut ajouter qu’il m’avait prié, tout au début <strong>de</strong> l’analyse, <strong>de</strong> ne rien<br />

dire à son frère en ce qui concernait sa masturbation. Ajoutons encore que, dans le rêve, il joue du<br />

piano, ce qui est le symbole typique <strong>de</strong> l’onanisme ; joignons à cela le discours (<strong>de</strong> remontrance) et le<br />

regard irrité et la reconst<strong>ru</strong>ction ne souffre plus d’objection : notre patient avait été surpris, un jour, sur<br />

un palier obscur (vestibule / fantôme), en train <strong>de</strong> se livrer à <strong><strong>de</strong>s</strong> manipulations génita<strong>les</strong> et s’était vu<br />

administrer un sermon en guise <strong>de</strong> punition. Il fallait que cela se fût passé très tôt, à l’âge <strong>de</strong> <strong>de</strong>ux ans<br />

à peu près, car le souvenir du fantôme remontait à ses trois ans et la scène ne pouvait qu’avoir précédé<br />

la phobie. La crainte du fantôme ayant <strong>les</strong> traits <strong>de</strong> son frère, qui <strong>de</strong>vait se développer plus tard, s’enracinait<br />

donc, en définitive, dans cette scène primordiale, où l’on voit son frère donner le signal à son<br />

angoisse <strong>de</strong> castration.<br />

C’est dans ce contexte que surgit encore, obscurément, le souvenir <strong>de</strong> sa cousine lui tirant violemment<br />

sur <strong>les</strong> testicu<strong>les</strong>, au cours <strong>de</strong> leurs jeux. La douleur caractéristique qui persistait dans la<br />

région testiculaire était là pour ainsi dire en guise d’avertissement. C’est à cela également que se rattachaient<br />

<strong>les</strong> plaintes stéréotypées du patient concernant la petitesse non <strong>de</strong> son pénis, mais <strong>de</strong> ses testicu<strong>les</strong>,<br />

ainsi que sa crainte <strong>de</strong> se déshabiller complètement auprès d’une femme.<br />

L’analyse avait réussi à mettre au jour, jusque dans <strong>les</strong> plus infimes détails, <strong>les</strong><br />

activités et <strong>les</strong> fantasmes sexuels <strong>de</strong> la prime enfance ; mais il fut impossible, mis à part<br />

une unique réminiscence, <strong>de</strong> déceler le moindre élément en faveur d’un rôle spécial<br />

imparti à l’érotisme phallique ou susceptible d’indiquer que ce <strong>de</strong>rnier ait pu être au service<br />

d’investissements objectaux. L’érotisme lié à l’urine se trouvait en retrait par rapport<br />

à l’érotisme anal, mais se manifestait nettement dans l’éjaculation précoce et <strong>les</strong><br />

hallucinations olfactives. Nous ajouterons que le patient avait aimé s’attar<strong>de</strong>r dans la<br />

salle <strong>de</strong> bains et jouer avec l’eau, quand il était enfant. Mais même cette disposition<br />

orientée vers une attitu<strong>de</strong> génitale, s’était trouvée façonnée par l’analité et l’oralité.<br />

L’intérêt porté aux canalisations était au service tant <strong><strong>de</strong>s</strong> tendances ana<strong>les</strong> que <strong><strong>de</strong>s</strong> tendances<br />

urétra<strong>les</strong>.<br />

On a mis en évi<strong>de</strong>nce <strong>de</strong> quelle manière le fantasme du patient était d’être luimême<br />

l’objet <strong>de</strong> relations urétra<strong>les</strong> (l’éclaboussement <strong>de</strong> l’urine = fécondation par l’analyste,<br />

la tendance à porter la bouche aux organes génitaux <strong>de</strong> la femme) et comment <strong><strong>de</strong>s</strong><br />

fantasmes <strong>de</strong> succion servaient à faire passer cel<strong>les</strong>-ci. Les souvenirs qui firent surface<br />

au cours <strong>de</strong> l’analyse conférèrent une place importante à l’impression qu’il avait retirée<br />

<strong>de</strong> la traite <strong><strong>de</strong>s</strong> vaches. La similitu<strong>de</strong> du pis et du pénis conduisit en premier lieu au fantasme<br />

<strong>de</strong> téter <strong>les</strong> organes génitaux et le sein <strong>de</strong> la femme ; en second lieu, à mettre sur<br />

le même plan son propre pénis et le sein (ou le pis), ainsi que la semence ou l’urine et le<br />

lait. Au premier contact avec un corps féminin, son sperme s’écoulait. Il était conforme<br />

éditions <strong>les</strong> <strong>atomes</strong> <strong>de</strong> l’âme

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