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Die Funktion des Orgasmus - 1927 - les atomes de l'âme - Narod.ru

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Wilhelm Reich <strong>Die</strong> <strong>Funktion</strong> <strong><strong>de</strong>s</strong> orgasmus <strong>1927</strong><br />

En relation avec le rêve, le patient raconta, en proie à <strong>de</strong> fortes inhibitions, qu’il avait eu<br />

entre trois et cinq ans <strong><strong>de</strong>s</strong> jeux sexuels avec une cousine <strong>de</strong> cinq ans son aînée, chose qui, à l’exception<br />

<strong>de</strong> quelques détails importants, n’avait jamais été refoulée. Ce souvenir lui avait toujours énormément<br />

pesé, il tenait ces jeux pour l’action la plus détestable <strong>de</strong> sa vie et en faisait l’unique source <strong>de</strong> sa maladie.<br />

Le jeu consistait pour l’essentiel, à jouer au docteur et au patient, à s’ausculter mutuellement et, ce<br />

faisant, à examiner et à tâter l’anus et <strong>les</strong> parties génita<strong>les</strong>. Il se rappelait parfaitement bien avoir tâté<br />

<strong>les</strong> parties génita<strong>les</strong> <strong>de</strong> sa cousine, sans toutefois savoir si elle avait manipulé <strong>les</strong> siennes. Les remè<strong><strong>de</strong>s</strong><br />

prescrits étaient <strong><strong>de</strong>s</strong> baisers sur <strong>les</strong> endroits <strong>les</strong> plus variés du corps. Il se souvint beaucoup plus tard,<br />

avec <strong><strong>de</strong>s</strong> signes évi<strong>de</strong>nts <strong>de</strong> dégoût et <strong>de</strong> défense, qu’ils s’étaient même mutuellement embrassés dans la<br />

raie <strong><strong>de</strong>s</strong> fesses. Sa cousine tenait habituellement dans ces jeux le rôle actif et s’y comportait d’ailleurs<br />

tout à fait comme un garçon. Le plus grave, <strong>de</strong> l’avis du patient, aurait été que ces jeux avaient aussi<br />

déterminé par la suite ses fantasmes <strong>de</strong> masturbation. La représentation du coït n’y apparaissait pas<br />

du tout, mais elle ne jouait, du reste, jamais le moindre rôle. Ses fantasmes préférés étaient : être attaché,<br />

lécher <strong>les</strong> parties sexuel<strong>les</strong> féminines, téter au sein. Plus tard, ses rêves et ses fantasmes s’ordonnèrent<br />

ainsi : on suçait son membre, il lapait <strong>les</strong> excréments dans la raie <strong><strong>de</strong>s</strong> fesses etc. La prise <strong>de</strong><br />

conscience <strong>de</strong> ce <strong>de</strong>rnier fantasme fut précédée d’une longue pério<strong>de</strong> <strong>de</strong> nausées matina<strong>les</strong> acc<strong>ru</strong>es. Quand<br />

on en vint à l’analyse <strong><strong>de</strong>s</strong> détails, il se rappela la singulière préférence qu’il attachait, étant enfant, à<br />

s’asseoir aux pieds <strong>de</strong> sa mère, à se faufiler entre ses jambes et à placer sa tête le plus près possible <strong>de</strong><br />

ses parties sexuel<strong>les</strong>., Cependant, le fantasme <strong>de</strong> cunnilingus, dirigé vers sa mère et fortement imprégné<br />

d’éléments anaux, se trouvait dans un état d’extrême refoulement. Ce n’est qu’à partir <strong><strong>de</strong>s</strong> éléments<br />

énoncés ci-<strong><strong>de</strong>s</strong>sus qu’on put le reconstituer ; il semblait n’avoir jamais été conscient et n’avoir connu <strong>de</strong><br />

satisfaction concrète que dans <strong>les</strong> jeux pratiqués avec sa cousine. C’est très tardivement que perça un<br />

souvenir qui étayait considérablement notre supposition, à savoir que sa mère était le véritable but <strong>de</strong><br />

ses désirs oraux et anaux : il se revit tout petit dans la chambre à coucher, entrain d’observer sa mère<br />

qui se lavait <strong>les</strong> seins et le sexe.<br />

Les organes génitaux du patient participaient-ils à tous ces jeux ? Cette question <strong>de</strong>meura<br />

sans réponse pratiquement jusqu’à la fin <strong>de</strong> l’analyse. Dans <strong>les</strong> fantasmes se faisait jour la représentation<br />

d’une fellation passive ; toutefois, il ne se rappelait rien <strong>de</strong> semblable, alors qu’il avait <strong><strong>de</strong>s</strong> souvenirs<br />

limpi<strong><strong>de</strong>s</strong> portant sur d’autres activités. Avant d’éluci<strong>de</strong>r la question <strong>de</strong> son activité génitale, nous<br />

allons faire la lumière sur l’objet et <strong>les</strong> motivations <strong>de</strong> sa phobie infantile.<br />

Les éléments du « fantôme » qui furent d’abord explicités étaient :<br />

1. il <strong><strong>de</strong>s</strong>cend <strong>de</strong> quelque part,<br />

2. c’est comme s’il jaillissait <strong>de</strong> quelqu’un,<br />

3. il passe par-<strong><strong>de</strong>s</strong>sus la tête comme une chemise.<br />

L’occasion qui avait fait naître la vision oubliée revint bientôt à la mémoire du patient : son<br />

petit cousin ayant extrait ce qu’il appelait l’« âme » du ballon, le souvenir avait resurgi en un éclair.<br />

Cet événement banal eut un effet <strong>de</strong> rappel pour <strong>de</strong>ux raisons dont l’une fut aussitôt éclaircie. Le « fantôme<br />

» était <strong>de</strong> couleur rougeâtre, nu, sans cheveux sur la tête. Le <strong><strong>de</strong>s</strong>sin que le patient exécuta<br />

à ma <strong>de</strong>man<strong>de</strong> représentait un jeune homme dans lequel il reconnut instantanément son frère aîné d’environ<br />

dix ans plus âgé que lui. En poursuivant <strong>les</strong> associations, il se rappela que son frère l’avait une<br />

fois violemment effrayé ; à quelle époque, c’est ce qu’il ne put pas dire. Tout cela, toutefois, n’expliquait<br />

en rien <strong>les</strong> trois éléments donnés plus haut. C’est seulement lorsque le patient s’avisa que l’« âme » du<br />

ballon était en caoutchouc rouge qu’il comprit du même coup le premier élément (« il <strong><strong>de</strong>s</strong>cent <strong>de</strong> quelque<br />

part ») : il s’agissait d’un appareil à lavement muni d’un tuyau en caoutchouc rouge. Il<br />

s’avisa alors d’une chose : c’est que le fantôme lui semblait quelquefois surgir d’un manchon qui se trouvait<br />

dans l’armoire du vestibule. Ceci venait contredire le souvenir <strong>de</strong>rnièrement surgi, d’après lequel le<br />

bock à lavement se trouvait d’habitu<strong>de</strong> en haut d’une étagère dans le cabinet d’aisance.<br />

L’idée du manchon, en relation avec le troisième élément (« passé par-<strong><strong>de</strong>s</strong>sus la tête comme une chemise<br />

»), ne pouvait, si l’on tient compte du souvenir <strong><strong>de</strong>s</strong> ablutions qu’il avait observées chez sa mère, vouloir<br />

éditions <strong>les</strong> <strong>atomes</strong> <strong>de</strong> l’âme

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