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Die Funktion des Orgasmus - 1927 - les atomes de l'âme - Narod.ru

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5 - La libido génitale dans <strong>les</strong> psychonévroses 83<br />

chronique hypocondriaque. Les récits <strong>de</strong> cas que je donne ci-après sont <strong><strong>de</strong>s</strong>tinés en<br />

même temps à éclairer <strong>les</strong> données théoriques avancées dans l’article cité plus haut.<br />

a) Extrait <strong>de</strong> l’analyse d’une neurasthénie chronique<br />

Un étudiant <strong>de</strong> vingt-neuf ans entra en analyse pour cause d’impuissance. À une pério<strong>de</strong><br />

d’onanisme <strong>de</strong> plusieurs années, qui ne s’était déclarée qu’à partir <strong>de</strong> vingt-et-un ans, succéda une<br />

pério<strong>de</strong> <strong>de</strong> pollutions nocturnes répétées. La masturbation n’avait jamais été excessive (une ou <strong>de</strong>ux fois<br />

par semaine), mais elle <strong>de</strong>vint progressivement plus rare, et c’est là-<strong><strong>de</strong>s</strong>sus que se déclarèrent <strong>de</strong> la spermatorrhée<br />

et <strong>de</strong> l’énurésie. Ce n’est qu’à vingt-quatre ans que la patient se risqua à fréquenter <strong><strong>de</strong>s</strong><br />

femmes, mais l’éjaculation se produisait invariablement au premier contact, le sperme s’écoulant <strong>de</strong><br />

façon continue et le membre restant absolument flasque. Le patient n’était jamais parvenu aune<br />

véritable tentative <strong>de</strong> coït. Il n’avait même jamais eu d’érection. Toute expérience lui paraissait aussi<br />

incong<strong>ru</strong>e qu’humiliante. Deux ans auparavant, il s’était laissé entraîner à aller au lit avec une fille<br />

très agressive, mais il n’avait pas osé enlever ses sous-vêtements ; n’éprouvant aucune excitation, il lui<br />

avait tourné le dos et s’était endormi contre le mur. Depuis lors, il ne s’était jamais plus laissé entraîner<br />

aussi loin et se contentait d’une éjaculation sans beaucoup <strong>de</strong> plaisir, tout habillé.<br />

En outre, <strong>de</strong>puis la puberté – qui n’avait pas été marquée <strong>de</strong> grands débor<strong>de</strong>ments – il était<br />

sujet <strong>de</strong> temps en temps à <strong><strong>de</strong>s</strong> maux <strong>de</strong> tête ; occasionnellement, il éprouvait aussi un sentiment d’oppression<br />

dans la poitrine et <strong><strong>de</strong>s</strong> nausées. Le patient vivait dans un état constant <strong>de</strong> mauvaise<br />

humeur. Il était certes capable <strong>de</strong> travailler, mais extrêmement sujet à la fatigue corporelle et souvent<br />

incapable <strong>de</strong> compter ou <strong>de</strong> lire avec suite. Depuis plusieurs années, il souffrait également <strong>de</strong> douleurs<br />

rhumatisma<strong>les</strong> dans <strong>les</strong> membres et le dos, qui n’avaient aucun rapport avec le temps, et dont aucune<br />

cure n’avait pu encore venir à bout. Il s’agissait <strong>de</strong> sensations hypocondriaques diffuses et<br />

changeantes. En outre, il était constipé, et ce <strong>de</strong>puis sa plus tendre enfance aussi loin qu’il s’en<br />

souvienne : il ne pouvait y remédier qu’en recourant à <strong><strong>de</strong>s</strong> laxatifs bien particuliers ou en s’asseyant sur<br />

un pot rempli d’eau bouillante. Les résultats <strong>de</strong> l’examen organique furent négatifs, mis à part <strong><strong>de</strong>s</strong><br />

varicocè<strong>les</strong> 11 au testicule gauche.<br />

Tous <strong>les</strong> membres <strong>de</strong> sa proche famille (ses parents et trois frères et sœurs plus âgés) souffraient<br />

<strong>de</strong> constipation chronique. Tous, sauf le père, caractère ambivalent et obsessionnel, étaient <strong><strong>de</strong>s</strong><br />

gens capab<strong>les</strong> <strong>de</strong> faire face à la réalité. Quant au patient, il était craintif et déprimé, mais en même<br />

temps d’une amabilité excessive : à elle seule, son attitu<strong>de</strong> trahissait un caractère féminin.<br />

L’analyse <strong>de</strong> l’inconscient prit corps dès la <strong>de</strong>uxième séance, avec un rêve dont le contenu fort<br />

peu caché terrifia le patient : il embrasse sa soeur, son aînée <strong>de</strong> cinq ans, sur <strong>les</strong> parties génita<strong>les</strong>.<br />

Ce n’était pas tant le geste lui-même qui le consternait, que le fait qu’il s’adressât à sa soeur.<br />

Tout ce qu’il sut en dire, c’est qu’il vouait justement à cette sœur un grand amour <strong>de</strong>puis l’enfance,<br />

amour qui était payé <strong>de</strong> retour. S’étant mariée, plusieurs années auparavant, à l’étranger, elle vivait,<br />

résignée, une union bien tranquille, et recevait fréquemment la visite du patient. Il régnait entre eux<br />

une telle intimité qu’elle lui faisait partager <strong>les</strong> secrets <strong>de</strong> son ménage et se plaignait à lui <strong>de</strong> sa frigidité.<br />

À l’époque <strong>de</strong> la puberté, ils s’étaient jurés <strong>de</strong> rester ensemble sans jamais se laisser séparer. Elle<br />

lui prodiguait constamment <strong><strong>de</strong>s</strong> conseils maternels et répondait bien volontiers à son attitu<strong>de</strong> <strong>de</strong> petit<br />

frère.<br />

L’un <strong><strong>de</strong>s</strong> soirs suivants resurgit le souvenir d’une phobie remontant à l’époque <strong>de</strong> ses trois<br />

à six ans, et totalement oubliée <strong>de</strong>puis. La <strong><strong>de</strong>s</strong>cription qu’il fit <strong>de</strong> l’objet <strong>de</strong> son angoisse était pleine <strong>de</strong><br />

lacunes. Il s’agissait d’une vision qu’il avait chaque fois qu’il entrait dans un vestibule plongé dans la<br />

pénombre : un « fantôme » (c’est ainsi qu’il l’appelait à l’époque) « <strong><strong>de</strong>s</strong>cendait <strong>de</strong> quelque part »,<br />

ou bien c’était « comme s’il jaillissait <strong>de</strong> quelqu’un ou comme une chemise qui serait passée<br />

par-<strong><strong>de</strong>s</strong>sus la tête ». On ne put d’abord rien savoir <strong>de</strong> plus précis.<br />

Nous exposerons pour commencer l’analyse du rêve, puis celle <strong>de</strong> la phobie.<br />

éditions <strong>les</strong> <strong>atomes</strong> <strong>de</strong> l’âme

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