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Die Funktion des Orgasmus - 1927 - les atomes de l'âme - Narod.ru

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Wilhelm Reich <strong>Die</strong> <strong>Funktion</strong> <strong><strong>de</strong>s</strong> orgasmus <strong>1927</strong><br />

le rejeter, il lui faut encore, tout au long d’une lutte <strong>de</strong> tous <strong>les</strong> instants, affirmer sa<br />

masculinité. Le moyen mis en oeuvre pour y parvenir, c’est le sadisme anal : son<br />

intention (qui, la plupart du temps reste inconsciente) est <strong>de</strong> dérober à l’homme son<br />

membre, en partie pour le possé<strong>de</strong>r elle-même, en partie pour éliminer l’organe susceptible<br />

<strong>de</strong> faire sortir <strong>de</strong> sa réserve son aspiration féminine qui, quoique refoulée,<br />

n’est pas totalement morte (souvenons-nous du <strong>de</strong>rnier cas <strong>de</strong> dépression chronique<br />

que nous avons décrit, chap. 5, 2). Aussi est-ce à la faveur d’un relâchement du refoulement<br />

<strong>de</strong> la libido génitale, d’un amour subit, <strong>de</strong> la perte d’un homme (qui meurt ou<br />

se marie) qu’on aimait inconsciemment tout en le refusant consciemment etc., que<br />

l’on voit <strong><strong>de</strong>s</strong> symptômes <strong>de</strong> la maladie se déclarer dans nombre <strong>de</strong> cas féminins <strong>de</strong><br />

névrose obsessionnelle : <strong>les</strong> formations réactionnel<strong>les</strong> du sta<strong>de</strong> sadique-anal s’en<br />

trouvent en effet renforcées et la défense anale contre le péril génital s’y exprime dans<br />

<strong><strong>de</strong>s</strong> symptômes.<br />

Alors que le sadisme propre à la névrose obsessionnelle <strong>de</strong> l’homme<br />

conserve très souvent son caractère phallique, chez la femme il présente dans la majorité<br />

<strong><strong>de</strong>s</strong> cas une nature anale très prononcée : écraser, fouler aux pieds, « réduire en<br />

bouillie », fustiger <strong>les</strong> fesses etc., en sont <strong>les</strong> marques distinctives.<br />

Il est clair que ce système caractériel <strong>de</strong> la névrose obsessionnelle féminine<br />

n’est rien d’autre qu’une superst<strong>ru</strong>cture édifiée en réaction à la féminité. Il suffit pour<br />

s’en convaincre d’observer <strong>les</strong> changements caractériels que présentent <strong>de</strong> tels cas en<br />

cours d’analyse. Le transfert libidinal passif-féminin intervient ici avec le même automatisme<br />

que dans l’hystérie, même s’il s’opère moins facilement. À ceci près qu’au<br />

lieu <strong>de</strong> se défendre <strong>de</strong> cette aspiration avec angoisse, comme l’hystérique, la mala<strong>de</strong> y<br />

résiste avec haine, jusqu’à l’apparition d’une quelconque attitu<strong>de</strong> féminine qu’elle ne<br />

puisse plus méconnaître, ni renier. habituellement une angoisse <strong>de</strong> forme hystérique<br />

prélu<strong>de</strong> à cette nouvelle phase, ce qui ne signifie rien d’autre que le début <strong>de</strong> la métamorphose<br />

<strong>de</strong> la névrose obsessionnelle en hystérie ; c’est-à-dire que le vieux processus<br />

régressif est en train <strong>de</strong> faire marche arrière et que l’hystérie d’angoisse infantile<br />

s’en trouve réactivée. Exprimé en termes <strong>de</strong> dynamique : l’angoisse s’est libérée <strong><strong>de</strong>s</strong><br />

symptômes dans <strong>les</strong>quels elle était liée. Il y a d’autres signes <strong>de</strong> cette métamorphose :<br />

<strong>les</strong> sensations génita<strong>les</strong> qui se font jour spontanément et dont la mala<strong>de</strong> s’effraye ;<br />

cela veut dire que l’angoisse génitale qui jusque-là ne s’était guère fait connaître, se<br />

met elle aussi à apparaître. À la place <strong>de</strong> l’intention <strong><strong>de</strong>s</strong>t<strong>ru</strong>ctrice qui visait l’objet cause<br />

<strong>de</strong> l’impulsion génitale (et donc facteur <strong>de</strong> danger) vient se manifestera la défense<br />

contre l’instinct lui-même : l’objet, quant à lui, peut subsister en tant que tel, il est<br />

finalement accepté. Avec la liquidation analytique <strong>de</strong> l’angoisse génitale libérée <strong><strong>de</strong>s</strong><br />

symptômes obsessionnels s’achève la tâche thérapeutique.<br />

3) L’asthénie génitale dans la neurasthénie chronique hypocondriaque<br />

J’ai consacré à la neurasthénie chronique hypocondriaque une brève étu<strong>de</strong> 10 ,<br />

dans laquelle j’ai tenté <strong>de</strong> distinguer <strong>de</strong> la névrose obsessionnelle un groupe <strong>de</strong> maladies<br />

qui, tout en présentant la même fixation prégénitale, s’en différencient fondamentalement<br />

néanmoins par la nature, <strong>les</strong> symptômes et la forme qu’y revêt la perturbation <strong>de</strong><br />

la puissance. Dans ce travail, j’avais surtout traité <strong><strong>de</strong>s</strong> différences morphologiques et psychogénétiques<br />

qui <strong>les</strong> opposaient à la névrose obsessionnelle et à l’hystérie ; je vais maintenant<br />

parler en détail du mo<strong>de</strong> spécifique <strong>de</strong> trouble <strong>de</strong> la puissance qu’el<strong>les</strong> présentent<br />

et que j’ai désigné du nom d’« asthénie génitale ». On ne la rencontre jamais dans la<br />

névrose obsessionnelle ni dans l’hystérie, c’est un symptôme typique <strong>de</strong> la neurasthénie<br />

éditions <strong>les</strong> <strong>atomes</strong> <strong>de</strong> l’âme

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