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Die Funktion des Orgasmus - 1927 - les atomes de l'âme - Narod.ru

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5 - La libido génitale dans <strong>les</strong> psychonévroses 81<br />

l’éjaculation, ou bien ont beaucoup <strong>de</strong> peine à y arriver. Outre l’insensibilité du pénis,<br />

il faut signaler encore la tendance anale à retenir la semence qui, dans l’éjaculation retardée,<br />

joue un rôle décisif (Ferenczi).<br />

L’impuissance orgastique <strong>de</strong> l’obsessionnel érectilement puissant est facile à<br />

i<strong>de</strong>ntifier. L’obsessionnel méditatif <strong>ru</strong>mine ses problèmes pendant l’acte ; celui qui est<br />

atteint d’une obsession <strong>de</strong> compter énumère <strong>les</strong> frictions ; tel qui souffre <strong>de</strong> manies<br />

rituel<strong>les</strong> s’applique anxieusement à respecter un certain ordre jusque dans le commerce<br />

sexuel, ou bien il craint d’avoir négligé un détail du cérémonial <strong>de</strong> son sommeil. Les<br />

sensations <strong>de</strong> plaisir qui sont <strong>de</strong> prime abord médiocres, gagnent à peine en intensité<br />

au moment <strong>de</strong> l’éjaculation, si éjaculation il y a. Après l’acte, on assiste à une lassitu<strong>de</strong><br />

pesante, à <strong><strong>de</strong>s</strong> sentiments <strong>de</strong> culpabilité et d’écœurement, à <strong><strong>de</strong>s</strong> sensations <strong>de</strong> dégoût.<br />

De nombreux cas montrent l’insensibilité du pénis liée à une éjaculation précoce.<br />

Dans le caractère obsessionnel, il est extrêmement fréquent que la conscience <strong>de</strong><br />

la maladie ne puisse se faire jour que lorsque <strong>les</strong> systèmes obsessionnels ne suffisent<br />

plus, en dépit <strong>de</strong> toute leur extension, à se rendre maîtres <strong>de</strong> la stase <strong>de</strong> la libido et que,<br />

par suite, l’angoisse <strong>de</strong> stase se libère, ou qu’apparaissent <strong><strong>de</strong>s</strong> états d’abattement neurasthéniques<br />

: maux <strong>de</strong> tête, perturbations dans le travail, insomnie etc.<br />

Il n’est pas rare que l’abstinence obsessionnelle s’instaure à la suite d’un fiasco<br />

intervenu sous forme d’impuissance à l’érection ou à l’éjaculation. Il ne faut pas alors<br />

méconnaître l’objectif <strong>de</strong> l’abstinence, qui est <strong>de</strong> se leurrer en sautant par-<strong><strong>de</strong>s</strong>sus <strong>les</strong><br />

sentiments d’impuissance. contrairement à ce qui se passe dans l’hystérie et la neurasthénie<br />

chronique, <strong>les</strong> obsessionnels ont pour habitu<strong>de</strong> <strong>de</strong> ne pas considérer leur impuissance,<br />

<strong>de</strong> lui accor<strong>de</strong>r peu d’importance ou <strong>de</strong> ne pas vouloir en faire cas malgré <strong>les</strong><br />

preuves formel<strong>les</strong> qu’ils en ont. Le sentiment d’impuissance ainsi refoulé ne tar<strong>de</strong> pas,<br />

il est vrai, à réapparaître sous forme d’un sentiment général d’infériorité. Le fait <strong>de</strong> ne<br />

pas croire à leur impuissance comme <strong>de</strong> la compenser est un trait commun aux obsessionnels<br />

et aux caractères narcissiques-génitaux.<br />

Tandis que l’homme <strong>de</strong> caractère obsessionnel (contrairement à l’homme<br />

hystérique) est resté actif en tant qu’homme, et que le caractère hystérique féminin a<br />

conservé une attitu<strong>de</strong> <strong>de</strong> femme, la femme <strong>de</strong> caractère obsessionnel s’avère être principalement<br />

agressive-masculine 9 . L’explication nous en est fournie par l’analyse <strong>de</strong> la<br />

forme obsessionnelle <strong>de</strong> la frigidité laquelle est d’autant plus poussée que le caractère obsessionnel<br />

est plus prononcé. Le désir <strong>de</strong> possé<strong>de</strong>r un pénis, non seulement s’exprime<br />

par <strong><strong>de</strong>s</strong> singularités sexuel<strong>les</strong> et <strong><strong>de</strong>s</strong> fantasmes tels qu’on en rencontre dans le caractère<br />

hystérique, mais encore il exerce sur le caractère une influence qui va dans le sens<br />

d’une masculinisation du moi : la mala<strong>de</strong> ne se contente pas du désir d’être un<br />

homme, elle en arrive aussi, sans se forcer, à se comporter comme un homme et à<br />

réaliser <strong><strong>de</strong>s</strong> idéaux <strong>de</strong> virilité. L’i<strong>de</strong>ntification au père ne s’est pas arrêtée à l’idéal du<br />

moi, mais a empiété sur le moi, ce qui a nécessairement conduit à un étiolement <strong>de</strong><br />

l’i<strong>de</strong>ntification à la mère. Le refus <strong>de</strong> l’homme a pour corollaire l’accent très fortement<br />

mis sur le penchant homosexuel vécu en tant qu’homme. (Dans l’hystérie, <strong>les</strong><br />

déceptions éprouvées auprès du sexe masculin conditionnent plutôt une inclination<br />

passive-infantile pour <strong>les</strong> femmes.)<br />

Sur le plan caractériel, la femme hystérique affirme, voire exagère la féminité,<br />

et son angoisse est uniquement dirigée contre le coït (la castration). Au<br />

contraire, l’obsessionnelle nie l’être féminin en général et se trouve donc obligée<br />

d’exagérer la masculinité par compensation. Alors qu’elle-même s’est caractériellement<br />

transformée en homme, l’acceptation <strong>de</strong> l’homme comme objet amoureux lui<br />

rappellerait le <strong><strong>de</strong>s</strong>tin que son anatomie lui réserve ; aussi ne se contente-t-elle pas <strong>de</strong><br />

éditions <strong>les</strong> <strong>atomes</strong> <strong>de</strong> l’âme

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