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Die Funktion des Orgasmus - 1927 - les atomes de l'âme - Narod.ru

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5 - La libido génitale dans <strong>les</strong> psychonévroses 77<br />

l’abstinence. Les premières tentatives amoureuses <strong><strong>de</strong>s</strong> femmes se sol<strong>de</strong>nt très fréquemment<br />

par un échec ; quant aux hommes, ils sont bien souvent c<strong>ru</strong>ellement déçus par<br />

leur première expérience sexuelle. Les jeunes fil<strong>les</strong> voient habituellement toutes leurs<br />

approches vers un objet sexuel se heurter aux obstac<strong>les</strong> culturels qui viennent s’ajouter<br />

aux inhibitions internes héritées <strong>de</strong> l’enfance. Aussi leurs maladies se déclarent-el<strong>les</strong> au<br />

moment <strong>de</strong> la puberté ou peu après ; ou bien, el<strong>les</strong> commencent par supporter <strong>les</strong> f<strong>ru</strong>strations<br />

et tombent mala<strong><strong>de</strong>s</strong> sitôt mariées, <strong>de</strong> f<strong>ru</strong>stration interne, dès qu’el<strong>les</strong> renoncent<br />

à l’abstinence.<br />

Les hommes, la plupart du temps, indiquent spontanément la peur <strong>de</strong> l’impuissance<br />

comme motif <strong>de</strong> leur abstinence. Les jeunes fil<strong>les</strong> qui sortent d’un certain milieu où<br />

pèsent <strong>de</strong> puissants refoulements sexuels (par exemple <strong>les</strong> famil<strong>les</strong> <strong>de</strong> petits-bourgeois<br />

et <strong>de</strong> fonctionnaires conservateurs), ne sont que rarement conscientes <strong>de</strong> leur appréhension<br />

sexuelle et presque jamais <strong>de</strong> son rapport avec leur névrose. À l’occasion, on<br />

apprend, en <strong>les</strong> interrogeant sur leur vie sexuelle, que leurs amours malheureuses <strong>les</strong><br />

font souffrir ou que leur ami est si « bestial » et exige <strong><strong>de</strong>s</strong> « choses tellement inconvenantes<br />

», mais que cela, « autrement », n’a rien avoir avec le mal dont el<strong>les</strong> souffrent.<br />

Nous montrerons plus loin qu’une profon<strong>de</strong> parenté existe entre la peur <strong>de</strong> l’impuissance<br />

chez l’homme et l’appréhension <strong>de</strong> la sexualité chez la femme.<br />

Il n’est pas toujours aussi facile <strong>de</strong> faire le lien entre l’abstinence et la névrose.<br />

Les plus plausib<strong>les</strong> comme <strong>les</strong> plus invraisemblab<strong>les</strong> rationalisations sont invoquées à<br />

l’appui <strong>de</strong> l’abstinence. c’est ainsi qu’on entend <strong><strong>de</strong>s</strong> hommes dire qu’ils n’ont pas l’occasion<br />

ou <strong>les</strong> moyens <strong>de</strong> pratiquer le coït, ou prétexter être si pris par leur métier et leurs<br />

soucis qu’ils ne parviendraient absolument pas à penser à « ces choses-là » ; parfois<br />

même, ils se réfugient <strong>de</strong>rrière <strong><strong>de</strong>s</strong> motifs d’ordre moral ou religieux. La crainte <strong><strong>de</strong>s</strong><br />

infections vénériennes est l’une <strong><strong>de</strong>s</strong> rationalisations <strong>les</strong> plus courantes <strong>de</strong> l’abstinence.<br />

certains patients vont jusqu’à dire qu’ils ne peuvent se permettre, avec leurs moyens<br />

matériels, d’avoir <strong><strong>de</strong>s</strong> enfants ; il s’agit bien là, cela va sans dire, d’une rationalisation,<br />

puisque <strong>les</strong> gens qui ne sont pas informés <strong><strong>de</strong>s</strong> moyens anticonceptionnels pratiquent<br />

en général le coït interrompu.<br />

L’abstinence prolongée <strong><strong>de</strong>s</strong> jeunes veuves est, la plupart du temps, <strong>de</strong> l’ordre<br />

<strong>de</strong> la névrose. El<strong>les</strong> n’arrivent pas à trouver un nouvel objet sexuel, soit qu’el<strong>les</strong> entretiennent<br />

un lourd sentiment <strong>de</strong> culpabilité à l’endroit du défunt, soit qu’el<strong>les</strong> lui restent<br />

excessivement fixées. c’est un signe <strong>de</strong> santé psychique que <strong>de</strong> quitter plus ou moins<br />

vite le <strong>de</strong>uil : en effet, selon Freud et Abraham, son rôle est d’ai<strong>de</strong>r à surmonter la perte<br />

qu’on a subie.<br />

Nous n’avons parlé jusqu’ici que <strong>de</strong> l’abstinence concernant le commerce<br />

sexuel. L’abstinence totale, celle qui exclut toute sorte <strong>de</strong> satisfaction sexuelle directe, ne<br />

se rencontre que rarement. L’expérience nous a appris à être très méfiants à l’égard <strong><strong>de</strong>s</strong><br />

renseignements obtenus par anamnèse auprès <strong><strong>de</strong>s</strong> patients qui rapportent avoir vécu<br />

dans une totale abstinence ; le plus souvent, soit ils passent sous silence leurs satisfactions<br />

auto-érotiques, soit ils n’en ont même pas conscience pour peu que cel<strong>les</strong>-ci aient<br />

pris une forme plus ou moins détournée. c’est ce à quoi ressortissent toutes <strong>les</strong> formes<br />

d’onanisme génital et extra-génital « larvé » ainsi que <strong>les</strong> « équivalents <strong>de</strong> l’onanisme »<br />

(Ferenczi).<br />

L’impuissance hystérique peut aussi prendre <strong>les</strong> formes suivantes :<br />

2. Chez <strong>les</strong> hommes :<br />

a) Impuissance érectile éventuelle ou partielle :<br />

Avant l’acte, l’érection disparaît ou ne se produit pas. L’aptitu<strong>de</strong> à l’érection spontanée<br />

éditions <strong>les</strong> <strong>atomes</strong> <strong>de</strong> l’âme

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