Die Funktion des Orgasmus - 1927 - les atomes de l'âme - Narod.ru
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Wilhelm Reich <strong>Die</strong> <strong>Funktion</strong> <strong><strong>de</strong>s</strong> orgasmus <strong>1927</strong><br />
détour aux fonctions plus. ce n’est qu’ici que se démontre la valeur heuristique <strong>de</strong> l’hypothèse<br />
freudienne d’une « conservation <strong>de</strong> l’énergie psychique ». celui qui <strong>ru</strong>mine ses<br />
obsessions se plaint en même temps d’être incapable <strong>de</strong> penser dans son travail ; l’énergie<br />
dépensée dans une agoraphobie viendra à coup sûr à manquer au moment décisif<br />
dans <strong>les</strong> relations socia<strong>les</strong> ou dans la fonction amoureuse ; celui qui se sent diminué et<br />
qui, <strong>de</strong> par son sentiment d’infériorité, n’obtient guère <strong>de</strong> résultats concrets, gaspille en<br />
rêves éveillés sur <strong>les</strong> thèmes <strong>de</strong> l’orgueil et <strong>de</strong> la sexualité, une énergie qui, si elle était<br />
libre, pourrait à elle seule lui ôter son sentiment d’infériorité. Les perturbations <strong>de</strong> la fonction<br />
génitale représentent toutes <strong><strong>de</strong>s</strong> inhibitions <strong>de</strong> fonctions ; ce ne sont pas (à l’exception du vaginisme)<br />
<strong><strong>de</strong>s</strong> symptômes dans le sens dynamique, c’est-à-dire qu’el<strong>les</strong> ne correspon<strong>de</strong>nt pas à la<br />
satisfaction déguisée d’une impulsion instinctuelle <strong>de</strong> la libido.<br />
Nous nous proposons <strong>de</strong> montrer dans ce chapitre quelle autre issue reste<br />
ouverte à la libido <strong>de</strong> stase, quand elle n’apparaît pas comme affect d’angoisse. Nous<br />
nous limiterons à un bref exposé <strong>de</strong> l’impuissance hystérique et obsessionnelle, avant<br />
<strong>de</strong> parler en détail <strong>de</strong> l’asthénie génitale qui accompagne la neurasthénie chronique.<br />
1) Symptôme <strong>de</strong> conversion et impuissance hystérique<br />
Selon Freud, on entend par « conversion » le processus qui conduit à « détourner<br />
<strong><strong>de</strong>s</strong> sommes d’affect psychique vers l’innervation anormale d’organes ». Dans le<br />
« langage <strong>de</strong> l’organisme » que parle l’hystérie, <strong><strong>de</strong>s</strong> représentations psychiques du désir<br />
continuent à s’exprimer. Mais <strong>les</strong> résultats <strong>de</strong> nos recherches nous obligent à conclure<br />
que rien ne permet d’accepter l’hypothèse d’un « saut du psychique dans le somatique ».<br />
En effet, si la libido somatique se trouve concentrée, momentanément ou durablement,<br />
sur l’une ou l’autre zone érogène par l’intérêt psychique <strong>de</strong> la sexualité, et que l’hystérie<br />
dispose à son gré <strong>de</strong> la libido qui a été endiguée, ne faut-il pas alors admettre que<br />
<strong>les</strong> symptômes <strong>de</strong> conversion qui se dégagent vont détourner <strong>de</strong> la génitalité sur l’organe<br />
concerné l’intérêt psychique ? Il en résulterait alors, comme dans le cas <strong>de</strong> l’hypocondrie, que <strong>de</strong> la libido<br />
s’accumulerait sur le lieu <strong>de</strong> la conversion. L’individu sain, parce que son intérêt libidinal est<br />
orienté vers la génitalité et que sa libido n’est pas barrée, ne risque pas <strong>de</strong> produire <strong>de</strong><br />
symptômes <strong>de</strong> conversion.<br />
En réalité, il n’y a pas d’hystérie <strong>de</strong> conversion sans immixtion plus ou moins<br />
forte d’hystérie d’angoisse. car précisément <strong>les</strong> hystériques, qui présentent une si forte<br />
tendance génitale, ne parviennent pas à liqui<strong>de</strong>r par le biais <strong><strong>de</strong>s</strong> symptômes la totalité<br />
<strong>de</strong> leur libido génitale. ce qu’il en reste en liberté apparaît en tant qu’angoisse dans le<br />
sens <strong>de</strong> l’angoisse <strong>de</strong> défense et <strong>de</strong> stase. Dans le symptôme <strong>de</strong> conversion, par contre,<br />
c’est le trait <strong>de</strong> satisfaction qui prédomine sur la défense, comme par exemple dans l’urticaire<br />
auquel était sujette la patiente dont nous avons parlé un peu plus haut<br />
(chap. 4, e), ou dans l’« arc <strong>de</strong> cercle ». Dans la plupart <strong><strong>de</strong>s</strong> symptômes <strong>de</strong> conversion,<br />
on n’a affaire, il est vrai, qu’à un succédané <strong>de</strong> satisfaction, qu’à une décharge motrice inadéquate<br />
; et il n’est pas permis <strong>de</strong> parler d’une satisfaction au sens <strong>de</strong> sensations<br />
sexuel<strong>les</strong> puisque, précisément, ce qui caractérise l’impression <strong>de</strong> plaisir, c’est l’aptitu<strong>de</strong><br />
du moi conscient à la percevoir. Néanmoins, l’énergie génitale qui conditionne ordinairement<br />
l’excitation <strong><strong>de</strong>s</strong> organes génitaux, est employée ici à innerver <strong>de</strong> façon morbi<strong>de</strong><br />
un autre organe. Le choix <strong>de</strong> cet organe est déterminé par la représentation du désir<br />
correspondant ; pas plus que la sensation génitale, cette représentation ne peut d’ailleurs<br />
accé<strong>de</strong>r à la conscience. Somme toute, dans le « langage <strong>de</strong> l’organisme » propre<br />
à l’hystérie, ce qui s’exprime d’abord, ce sont <strong><strong>de</strong>s</strong> représentations <strong>de</strong> désir génital.<br />
Le processus <strong>de</strong> conversion peut affecter n’importe quel organe, mais il s’em-<br />
éditions <strong>les</strong> <strong>atomes</strong> <strong>de</strong> l’âme