Die Funktion des Orgasmus - 1927 - les atomes de l'âme - Narod.ru
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4- Stase somatique <strong>de</strong> la libido et état d’angoisse 71<br />
d’être b<strong>les</strong>sée par l’acte sexuel aurait déjà dû apparaître chaque fois qu’elle avait <strong><strong>de</strong>s</strong> rapports<br />
avec son mari ; si tel ne fut pas le cas, on peut seulement attribuer ce fait à l’absence<br />
d’excitation corporelle. Autre preuve : il n’y a pas d’affect d’angoisse dans le cas <strong><strong>de</strong>s</strong><br />
b<strong>les</strong>sures que <strong>les</strong> masochistes se portent à eux-mêmes, donc dans une situation où l’intégrité<br />
du corps ou <strong>de</strong> la vie est évi<strong>de</strong>mment menacée. Il n’y avait aucune trace d’angoisse<br />
chez notre patiente nymphomane quand elle se faisait <strong>de</strong> graves b<strong>les</strong>sures avec<br />
son couteau ; par contre, elle pensait <strong>de</strong>venir folle d’angoisse quand elle ne parvenait<br />
pas à la satisfaction. Ainsi parvenons-nous à cette conclusion : l’affect psychologique d’origine<br />
végétative n’est pas en soi spécifique et il n’apparaît comme affect d’angoisse qui si la motricité libidinale<br />
ou <strong><strong>de</strong>s</strong>t<strong>ru</strong>ctive est bloquée.<br />
À la lumière <strong>de</strong> ces faits, l’angoisse psychologique se présente finalement<br />
comme une formation complexe, dont l’attente d’un danger (angoisse d’attente,<br />
crainte) et une sensation corporelle (affect d’angoisse) constituent <strong>de</strong>ux éléments fondamentaux.<br />
La peur d’un danger présuppose un investissement narcissique du moi, l’affect d’angoisse<br />
un blocage <strong>de</strong> la motricité libidinale et <strong><strong>de</strong>s</strong>t<strong>ru</strong>ctive. On n’aurait jamais peur <strong>de</strong> rien, si l’on était<br />
sûr <strong>de</strong> pouvoir déchaîner ses pulsions <strong><strong>de</strong>s</strong>t<strong>ru</strong>ctives contre l’objet dangereux ; on<br />
n’éprouverait aucun affect d’angoisse, si l’énergie <strong>de</strong> l’instinct vital ne mettait en action,<br />
comme aux sta<strong><strong>de</strong>s</strong> primitifs, l’appareil vital originaire, à savoir le système vaso-végétatif.<br />
ces rapports avec <strong>les</strong> instincts fondamentaux nous interdisent <strong>de</strong> concevoir l’angoisse,<br />
ainsi que le plaisir sexuel, comme <strong><strong>de</strong>s</strong> phénomènes purement biologiques.<br />
1 - (Note écrite après la rédaction du manuscrit) Le petit livre <strong>de</strong> Freud récemmment pa<strong>ru</strong> (1926), Inhibition, symptôme<br />
et angoisse (Paris, 1965), apporte <strong><strong>de</strong>s</strong> corrections essentiel<strong>les</strong> à la conception <strong>de</strong> l’angoisse névrotique, sans<br />
abandonner la théorie <strong>de</strong> l’angoisse actuelle qui semble <strong>les</strong> contredire partiellement. Nos développements sur<br />
éditions <strong>les</strong> <strong>atomes</strong> <strong>de</strong> l’âme