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Die Funktion des Orgasmus - 1927 - les atomes de l'âme - Narod.ru

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Wilhelm Reich <strong>Die</strong> <strong>Funktion</strong> <strong><strong>de</strong>s</strong> orgasmus <strong>1927</strong><br />

génitale. Seule une nouvelle concentration <strong>de</strong> l’énergie sexuelle somatique sur la zone<br />

génitale rend aux images sexuel<strong>les</strong> une valeur affective. celle-ci, une fois présente, peut<br />

accroître l’impression somatique au moyen <strong>de</strong> représentations. La sensation corporelle,<br />

qu’il faut distinguer <strong>de</strong> la perception <strong>de</strong> cette sensation, ne peut se produire sans un<br />

processus physiologique. Même une hallucination n’est qu’une impression corporelle<br />

mal interprétée ; cela a été montré par <strong>les</strong> travaux <strong>de</strong> Freud, Ferenczi et Schil<strong>de</strong>r sur<br />

l’hypocondrie. Ainsi, la sensation sexuelle (impression organique) est l’expérience primitive, l’émotion<br />

est l’expérience secondaire qui en dépend.<br />

Il en va <strong>de</strong> même pour l’affect <strong>de</strong> colère, qui est d’autant plus violent que l’activité<br />

motrice est plus réprimée. La « rage impuissante » en est le <strong>de</strong>gré le plus intense.<br />

Si on donne libre cours à sa fureur, l’affect disparaît bientôt. Si on la contient, l’excitation<br />

persiste jusqu’à ce qu’elle soit résorbée dans <strong><strong>de</strong>s</strong> conduites substitutives ou <strong><strong>de</strong>s</strong><br />

actes imaginaires. Mais à la longue, <strong><strong>de</strong>s</strong> affects <strong>de</strong> colère finissent par s’accumuler et par<br />

trouver une décharge motrice b<strong>ru</strong>tale, explosive, parfois même dans <strong><strong>de</strong>s</strong> circonstances<br />

inadéquates. Nous reviendrons (chap. 8) sur l’importance <strong>de</strong> la stase somatique <strong>de</strong> la<br />

libido dans la formation <strong>de</strong> la colère et <strong>de</strong> l’agressivité en général. ce qui compte, pour<br />

l’instant, c’est que l’affect <strong>de</strong> colère est, lui aussi, accompagné <strong>de</strong> phénomènes vasomoteurs<br />

tels que palpitations, vasodilatation, troub<strong>les</strong> respiratoires, etc., tant qu’il ne s’est<br />

pas déchargé dans la motricité.<br />

Dans l’excitation sexuelle comme dans la fureur, <strong>les</strong> affects sont provoqués<br />

par l’inhibition motrice et la stase <strong>de</strong> l’excitation dans le système vaso-végétatif ; en<br />

revanche, l’activité motrice <strong>les</strong> supprime en dé<strong>les</strong>tant le système nerveux autonome.<br />

Nous en venons donc à cette conclusion : l’affect est la manifestation psychique d’une excitation<br />

du système vaso-végétatif et la simple représentation psychique sans excitation somatique ne peut<br />

produire le moindre affect.<br />

En outre, on ne voit pas très bien comment une représentation serait capable<br />

<strong>de</strong> déclencher une excitation somatique sans faire appel à l’inconscient. Toute représentation<br />

qui se rapporte à <strong><strong>de</strong>s</strong> fonctions vita<strong>les</strong> met <strong><strong>de</strong>s</strong> énergies instinctuel<strong>les</strong> libidina<strong>les</strong><br />

ou <strong><strong>de</strong>s</strong>t<strong>ru</strong>ctives au service <strong>de</strong> la décharge motrice. ces instincts ne peuvent manifestement<br />

pas émerger à la conscience sous forme d’affects, s’il n’y a pas quelque participation<br />

du corps. c’est le système vaso-végétatif qui joue ici le rôle d’intermédiaire. cela<br />

est valable au même titre pour <strong>les</strong> trois affects principaux : l’excitation sexuelle, la colère et<br />

l’angoisse.<br />

quelle place l’angoisse prend-elle alors, en tant qu’affect dans cette série ? Et<br />

quel bénéfice avons-nous retiré <strong>de</strong> ces explications sur <strong>les</strong> affects d’amour et <strong>de</strong> haine,<br />

pour éclairer le problème <strong>de</strong> l’angoisse ?<br />

quand l’activité sexuelle est représentée intuitivement, le corps se comporte<br />

comme si cette activité était réelle, c’est-à-dire que l’excitation vaso-végétative, apparaissant<br />

comme affect sexuel, vient s’ajouter à la décharge motrice. Il en est <strong>de</strong> même pour<br />

la colère (la haine portée à son paroxysme).<br />

Notre patiente qui souffrait d’angoisse d’attente chaque soir (4 , d), se comportait<br />

comme si la situation attendue était déjà présente, c’est-à-dire comme si, dans<br />

l’instant même, son père faisait subir quelque mauvais traitement à sa mère, avec laquelle<br />

elle s’ i<strong>de</strong>ntifiait. Mais cette crainte était <strong>de</strong>venue actuelle parce que l’excitation sexuelle<br />

ressentie alors réapparaissait sans pouvoir être perçue comme telle ; exactement comme<br />

dans le cas <strong>de</strong> peur hypocondriaque. Dans toute la situation, l’excitation sexuelle était<br />

la seule et unique chose qui fût effectivement réelle. L’idée que l’angoisse <strong>de</strong> castration<br />

pourrait, à elle seule, produire un affect d’angoisse, n’est pas satisfaisante. La crainte<br />

éditions <strong>les</strong> <strong>atomes</strong> <strong>de</strong> l’âme

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