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Die Funktion des Orgasmus - 1927 - les atomes de l'âme - Narod.ru

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4- Stase somatique <strong>de</strong> la libido et état d’angoisse 69<br />

<strong>de</strong> castration puisse s’exprimer d’une manière ou d’une autre, à plus forte raison avant<br />

qu’elle soit éliminée. ces <strong>de</strong>ux faits nous obligent à conclure que la peur <strong>de</strong> la castration<br />

ne prend la coloration affective <strong>de</strong> l’angoisse que par l’intermédiaire <strong>de</strong> la stase somatique <strong>de</strong> la libido.<br />

En faisant entrer dans le débat l’affect d’angoisse, nous éliminons une difficulté<br />

que le terme usuel <strong>de</strong> « peur » a introduite. Manifestement nous n’avons pas en vue la<br />

même donnée affective quand nous disons : « J’ai peur d’entreprendre une course dangereuse<br />

en montagne » ou quand nous parlons <strong>de</strong> la peur ressentie au moment d’une<br />

chute dans une crevasse. La peur d’un danger (réel ou imaginaire) qui doit survenir est différente<br />

<strong>de</strong> celle qui est éprouvée au moment où le danger <strong>de</strong>vient actuel. Entre <strong>les</strong> <strong>de</strong>ux il existe <strong><strong>de</strong>s</strong><br />

transitions ; on peut imaginer un danger qui s’approche et ressentir un affect <strong>de</strong> peur<br />

plus faible en quantité mais égal en qualité. On peut imaginer la même situation dangereuse<br />

sans le moindre affect <strong>de</strong> peur, mais nous constatons dans ce cas que le danger a<br />

été saisi seulement par la pensée, non par l’intuition. L’observation attentive <strong>de</strong> soimême<br />

conduit encore à ce résultat : la simple peur se transforme d’autant plus en<br />

angoisse, en d’autres termes, la pensée d’un danger a une résonance affective d’autant<br />

plus gran<strong>de</strong> qu’elle est moins conceptuelle et que la représentation intuitive y tient plus<br />

<strong>de</strong> place. Mais même la représentation la plus intuitive n’est pas capable <strong>de</strong> susciter l’angoisse<br />

propre aux situations réellement effrayantes.<br />

L’intuition d’un danger déclenche, elle aussi, <strong><strong>de</strong>s</strong> phénomènes vaso-végétatifs<br />

: on peut provoquer <strong><strong>de</strong>s</strong> palpitations et <strong><strong>de</strong>s</strong> frissons <strong>de</strong> peur, voire <strong><strong>de</strong>s</strong> vertiges et<br />

<strong><strong>de</strong>s</strong> tremblements et on acquiert la conviction que l’irritation du système neurovégétatif<br />

augmente en même temps que l’angoisse. Inversement, on peut dire que l’affect qui<br />

transforme la peur en angoisse authentique est une conséquence <strong>de</strong> l’irritation somatique ; prenons<br />

donc l’habitu<strong>de</strong> <strong>de</strong> penser que <strong>les</strong> affects en général sont dépendants <strong>de</strong> processus<br />

somatobiologiques.<br />

ceux qui sont accessib<strong>les</strong> aux préjugés psychologistes ne voudront pas accor<strong>de</strong>r<br />

une telle dépendance et considéreront seulement l’affect comme la cause <strong><strong>de</strong>s</strong> phénomènes<br />

somatiques. Tel est bien le cas, à vrai dire, mais cela n’exclut pas que l’affect<br />

lui-même soit d’origine somatique. Nous avons toujours en tête l’hypothèse fondamentale<br />

<strong>de</strong> Freud : l’affect est une manifestation <strong><strong>de</strong>s</strong> pulsions et le noyau spécifique <strong>de</strong> l’inconscient<br />

est constitué par <strong><strong>de</strong>s</strong> pulsions. On ne saurait trouver d’objection valable à<br />

cette idée.<br />

Nous serons en mesure <strong>de</strong> mieux comprendre l’affect d’angoisse, si nous nous<br />

arrêtons à <strong><strong>de</strong>s</strong> phénomènes plus faci<strong>les</strong> à saisir, tels que l’émotion sexuelle et la colère, que<br />

nous <strong>de</strong>vons concevoir comme <strong><strong>de</strong>s</strong> manifestions, soit <strong>de</strong> l’instinct sexuel, soit <strong>de</strong> l’instinct<br />

<strong>de</strong> <strong><strong>de</strong>s</strong>t<strong>ru</strong>ction.<br />

La simple représentation d’un comportement sexuel fait apparaître, chez l’individu<br />

insatisfait, <strong><strong>de</strong>s</strong> phénomènes vasomoteurs plus ou moins intenses, <strong><strong>de</strong>s</strong> sensations<br />

<strong>de</strong> plaisir génital et <strong><strong>de</strong>s</strong> désirs sexuels. Par contre, chez l’individu satisfait, par exemple,<br />

après <strong><strong>de</strong>s</strong> rapports sexuels réussis, la même représentation peut ne provoquer ni sensations<br />

<strong>de</strong> plaisir ni phénomènes vasomoteurs. quant aux désirs sexuels affectifs, ils sont<br />

tout à fait absents. Il faut un temps <strong>de</strong> repos plus ou moins long pour qu’un désir affectif<br />

vienne s’ajouter aux représentations sexuel<strong>les</strong>. L’émotion sexuelle est absente même<br />

si l’on se représente la scène très intuitivement, l’image est terne et sans tonalité affective,<br />

et même la faculté d’imaginer reste faible. Or rien n’a été modifié dans le psychisme<br />

proprement dit, <strong>les</strong> représentations sont <strong>de</strong>meurées intactes ; simplement, la<br />

source somatique <strong><strong>de</strong>s</strong> affects est épuisée ; ou plus exactement, l’orgasme a fait tomber à un<br />

niveau <strong>de</strong> potentiel très bas la tension somatique et, par suite, la tension psychique.<br />

Vraisemblablement, la répartition <strong>de</strong> l’énergie est autre que dans l’état d’excitabilité<br />

éditions <strong>les</strong> <strong>atomes</strong> <strong>de</strong> l’âme

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