Die Funktion des Orgasmus - 1927 - les atomes de l'âme - Narod.ru
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4- Stase somatique <strong>de</strong> la libido et état d’angoisse 67<br />
Quel est en effet le rapport entre l’angoisse actuelle et l’angoisse <strong>de</strong>vant un danger réel (extérieur<br />
ou intérieur) ? Tandis que l’angoisse actuelle est la conséquence d’une irritation du<br />
système végétatif, l’angoisse réelle, <strong>de</strong> son côté, est la cause d’une telle irritation ; on<br />
pâlit, « le cœur s’arrête », on souffre <strong>de</strong> palpitations, <strong>de</strong> tremblements, la chair <strong>de</strong> poule<br />
vous parcourt le dos, <strong><strong>de</strong>s</strong> sueurs d’angoisse apparaissant, on est paralysé par la « peur ».<br />
comme Freud l’a souligné assez souvent, c’est une réaction tout à fait inadaptée. Il<br />
serait mieux approprié <strong>de</strong> se défendre du danger par une activité motrice, la fuite ou la<br />
lutte. Éclaircissons ce qui différencie, du point <strong>de</strong> vue énergétique, la réaction adéquate<br />
qui s’effectue grâce à l’innervation du système végétatif. L’apparition soudaine <strong>de</strong> la<br />
situation effrayante a manifestement empêché l’énergie, disons, <strong>de</strong> l’instinct <strong>de</strong> conservation,<br />
<strong>de</strong> passer du système végétatif au système moteur (musculature à innervation<br />
volontaire). Si nous distinguons la forme végétative et la forme motrice <strong>de</strong> la réaction au<br />
danger, rien ne s’oppose à l’hypothèse selon laquelle la réaction végétative correspondrait<br />
à une fonction <strong>de</strong> l’instinct <strong>de</strong> conservation phylogénétiquement ancienne ; que<br />
l’on se souvienne <strong>de</strong> la réaction végétative <strong>de</strong> la seiche <strong>de</strong>vant le danger et du phénomène<br />
<strong>de</strong> mimétisme en tant que mesure <strong>de</strong> protection. La fonction nerveuse volontaire<br />
est, au contraire, une acquisition phylogénétiquement récente dans le développement<br />
<strong>de</strong> l’organisme animal. L’aptitu<strong>de</strong> à la défense végétative ou, plus exactement, à la protection<br />
végétative autoplastique s’est complètement perdue chez l’homme ; mais elle a<br />
été remplacée d’une manière suffisante par son aptitu<strong>de</strong> intellectuelle à prévoir et à éviter<br />
<strong>les</strong> dangers. Mais quand un danger survient <strong>de</strong> façon imprévue, l’individu ne peut plus<br />
mettre en action que le mécanisme <strong>de</strong> défense le plus primitif, puisqu’il n’est plus capable<br />
<strong>de</strong> parvenir à une réflexion intellectuelle, si brève soit-elle, sur un type <strong>de</strong> défense<br />
motrice : il régresse du mo<strong>de</strong> <strong>de</strong> réaction intellectuel ou moteur, au mo<strong>de</strong> <strong>de</strong> réaction<br />
végétatif, c’est-à-dire au sta<strong>de</strong> du narcissisme primitif.<br />
Ainsi, selon nous, la réaction végétative dans une situation effrayante constituerait<br />
un abandon <strong><strong>de</strong>s</strong> formes <strong>de</strong> défense hautement développées et une régression<br />
momentanée à <strong><strong>de</strong>s</strong> formes biologiques plus primitives ; cette hypothèse, si elle est<br />
exacte, peut s’intégrer sans peine à la théorie <strong>de</strong> la libido. Les recherches <strong>de</strong> la psychanalyse<br />
sur <strong>les</strong> névroses traumatiques ont montré que ces <strong>de</strong>rnières sont fondées sur le<br />
trauma qui a affecté la libido narcissique, non pas le narcissisme secondaire, qui est déjà<br />
une étape supérieure <strong>de</strong> la libido, mais le narcissisme primaire (biologique), qui est la<br />
source biologique <strong>de</strong> toutes espèces d’aspirations libidina<strong>les</strong> et s’enracine principalement<br />
dans le système végétatif. Mais, dans toute situation dangereuse, il y a mobilisation<br />
<strong>de</strong> libido narcissique au service <strong>de</strong> la conservation <strong>de</strong> soi. La façon dont cette<br />
mobilisation s’effectue, c’est-à-dire le système utilisé par l’instinct vital, dépend seulement<br />
du type <strong>de</strong> danger.<br />
Dans le cas d’un danger réel externe, ce qui est investi, c’est :<br />
a) le système intellectuel : mesures <strong>de</strong> protection préventive, lorsque le danger n’est pas<br />
imminent (police, lois, mesures <strong>de</strong> sécurité personnel<strong>les</strong>) ;<br />
b) le système moteur : la fuite ou la défense quand le danger est perçu à temps ;<br />
c) le système végétatif : innervation involontaire, quand le danger survient b<strong>ru</strong>squement<br />
(régression au narcissisme primaire).<br />
Dans le cas d’un danger réel interne dû à la pression d’exigences instinctuel<strong>les</strong> réprouvées,<br />
ce qui investi, c’est :<br />
a) le système intellectuel : mesures d’évitement névrotiques-obsessionnel<strong>les</strong> (cérémonials,<br />
interdits, comman<strong>de</strong>ments, etc.) ;<br />
b) le système sensori-moteur : tous <strong>les</strong> types <strong>de</strong> déplacement hystérique <strong>de</strong> l’excitation<br />
sexuelle <strong>de</strong> la zone génitale sur d’autres organes (« conversion »).<br />
éditions <strong>les</strong> <strong>atomes</strong> <strong>de</strong> l’âme