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Die Funktion des Orgasmus - 1927 - les atomes de l'âme - Narod.ru

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Wilhelm Reich <strong>Die</strong> <strong>Funktion</strong> <strong><strong>de</strong>s</strong> orgasmus <strong>1927</strong><br />

satisfaction <strong><strong>de</strong>s</strong> pulsions (menace <strong>de</strong> castration en punition <strong>de</strong> l’onanisme, menace issue<br />

<strong><strong>de</strong>s</strong> idées ou <strong>de</strong> l’expérience infanti<strong>les</strong>) est l’élément moteur du refoulement. L’angoisse<br />

névrotique est donc tout à fait analogue à l’angoisse réelle ; mais nous nous trouvons<br />

alors <strong>de</strong>vant une nouvelle source <strong>de</strong> complication : l’angoisse est tantôt une conséquence,<br />

tantôt une cause du refoulement d’exigences sexuel<strong>les</strong>. Donc, ou bien il y a<br />

quelque chose d’inexact dans notre conception <strong>de</strong> l’angoisse ou bien on donne le nom<br />

d’« angoisse » à <strong>de</strong>ux types <strong>de</strong> faits qui doivent être distingués l’un <strong>de</strong> l’autre.<br />

Essayons tout d’abord <strong>de</strong> vérifier notre explication <strong>de</strong> l’angoisse actuelle. On<br />

peut nous objecter que l’angoisse qui accompagne la névrose cardiaque n’est, à son<br />

tour, qu’une angoisse réelle. cette névrose reviendrait à estimer à sa juste valeur l’importance<br />

du cœur pour le maintien <strong>de</strong> la vie et on n’aurait pas besoin d’être atteint d’hypocondrie<br />

grave pour avoir peur <strong>de</strong> mourir ainsi. cette thèse pourrait être étayée par la<br />

sensation d’anéantissement si souvent établie et par le sentiment d’abandon qui caractérisent<br />

<strong>les</strong> états violents d’angoisse cardiaque. L’angoisse dans la névrose cardiaque<br />

végétative pourrait donc être la réaction psychique à une menace contre la vie. À une<br />

telle conception s’opposent certains faits importants :<br />

1. S’il en était ainsi, l’angoisse <strong>de</strong>vrait être produite également par l’endocardite infectieuse<br />

et la suffocation dans <strong>les</strong> cas <strong>de</strong> coeur graisseux ou à l’occasion d’un effort physique<br />

intense, aussi bien que par <strong><strong>de</strong>s</strong> maladies organiques plus graves, tel<strong>les</strong> que le cancer<br />

ou la tuberculose pulmonaire. Mais nous savons que tel n’est pas le cas et, par<br />

conséquent, nous nous en tenons à l’hypothèse selon laquelle l’angoisse cardiaque ne<br />

s’installe que dans une forme qualitativement déterminée <strong><strong>de</strong>s</strong> affections cardiaques, précisément<br />

ayant une origine végétative.<br />

2. c’est un fait établi par la physiologie, l’angoisse cardiaque typique peut apparaître<br />

avant même que l’arythmie ait atteint le seuil <strong>de</strong> la conscience. On ne peut donc pas<br />

parler ici d’une réaction consciente à un danger menaçant la vie.<br />

3. Mes observations personnel<strong>les</strong>, que j’ai pu renouveler, touchant l’intoxication par la<br />

nicotine ne laissent aucun doute sur ce point : au moment <strong>de</strong> l’asystolie précédant la<br />

tachycardie, s’installe une sensation d’angoisse qui n’est remplie par <strong><strong>de</strong>s</strong> idées <strong>de</strong><br />

« mort » que secondairement, dans un état prolongé d’arythmie et <strong>de</strong> tachycardie croissantes.<br />

ceci est donc indubitable : dans la névrose cardiaque, l’angoisse est un phénomène<br />

qui accompagne une irritation spécifique <strong>de</strong> l’activité cardiaque et n’entre que<br />

secondairement en rapport avec <strong>les</strong> contenus <strong>de</strong> l’angoisse réelle.<br />

On a dit que l’angoisse prétendument vécue au cours <strong>de</strong> la naissance serait la<br />

source et l’origine <strong>de</strong> toute angoisse ultérieure et que tous <strong>les</strong> accès d’angoisse névrotique<br />

reproduiraient le processus <strong>de</strong> la naissance ; une telle affirmation ne peut se fon<strong>de</strong>r<br />

ni sur <strong><strong>de</strong>s</strong> faits cliniques ni sur un raisonnement logique. La naissance est-elle autre<br />

chose que la première occasion où se produit une irritation traumatique du système<br />

vaso-végétatif ? Nous induisons simplement l’angoisse à partir <strong><strong>de</strong>s</strong> phénomènes vasomoteurs<br />

chez le nouveau-né, mais sans savoir s’il éprouve un état correspondant. Les<br />

accès d’angoisse chez <strong>les</strong> mala<strong><strong>de</strong>s</strong> n’ont rien d’autre en commun avec la prétendue<br />

angoisse <strong>de</strong> la naissance que <strong>les</strong> phénomènes somatiques <strong>de</strong> cet état. Les fantasmes très<br />

fréquents relatifs à la naissance et au sein maternel ne sont pas plus spécifiques <strong>de</strong> l’affect<br />

d’angoisse que, par exemple, la peur <strong>de</strong> la castration, <strong><strong>de</strong>s</strong> voleurs, ou la crainte <strong>de</strong><br />

la mort. L’angoisse <strong>de</strong> la naissance ne saurait être qu’un cas particulier <strong>de</strong> mobilisation<br />

<strong>de</strong> libido narcissique d’organe 15 dans le système vaso-végétatif ; elle serait donc, elle<br />

aussi, une angoisse actuelle. Mais, quant à voir dans l’angoisse <strong>de</strong> la naissance une<br />

angoisse réelle, comme le fait Rank, voilà une conception à laquelle tout s’oppose.<br />

éditions <strong>les</strong> <strong>atomes</strong> <strong>de</strong> l’âme

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