Die Funktion des Orgasmus - 1927 - les atomes de l'âme - Narod.ru
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4- Stase somatique <strong>de</strong> la libido et état d’angoisse 65<br />
geait d’eau ou entrait dans son bain. Dans son enfance, elle avait traversé une pério<strong>de</strong> d’énurésie.<br />
Depuis <strong>de</strong> nombreuse années elle faisait très souvent le même rêve, dans lequel elle était surprise en<br />
train <strong>de</strong> laver du linge. Ce rêve <strong>de</strong>meura longtemps incompréhensible ; puis un jour, la patiente se rappela<br />
qu’au temps <strong>de</strong> sa puberté, quand elle lavait du linge, elle se frottait le sexe contre le bord du<br />
lavoir, profitant du rythme <strong>de</strong> ses mouvements. Lorsqu’elle se mit, en fin <strong>de</strong> compte, à lutter contre<br />
l’onanisme, <strong><strong>de</strong>s</strong> boutons d’urticaire lui appa<strong>ru</strong>rent sur tout le corps quand elle faisait sa <strong>les</strong>sive. Plus<br />
tard, elle se souvint que ses premières « cloques » étaient appa<strong>ru</strong>es à l’âge <strong>de</strong> sept ans dans la région<br />
périnéale et sur le dos <strong><strong>de</strong>s</strong> cuisses, alors qu’elle aidait son père dans son travail <strong>de</strong> jardinier. La patiente<br />
avait une aversion très forte mêlée d’angoisse pour le coït a tergo. Pourtant, en rêve, c’est précisément<br />
dans cette position qu’elle avait <strong><strong>de</strong>s</strong> rapports sexuels avec son père. Quand elle était petite fille, elle avait<br />
observé avec intérêt l’accouplement <strong><strong>de</strong>s</strong> animaux et était parvenue à la conclusion que ses parents faisaient<br />
<strong>de</strong> même. Une fois mariée, elle avait souvent été prise <strong>de</strong> violents désirs <strong>de</strong> coït a tergo, auxquels<br />
elle réagissait par <strong><strong>de</strong>s</strong> états d’angoisse. Ainsi la localisation correspondait à chaque fois à l’organe<br />
excité et investi d’un intérêt psychique (lèvres/onanisme ; région périnéale/coït a tergo ;<br />
cuisses/fantasme d’être touchée sous sa jupe, etc.).<br />
Le sens du symptôme était surdéterminé. Les « cloques » signifiaient : exhibition<br />
et réaction <strong>de</strong> honte, onanisme et angoisse <strong>de</strong> castration, et <strong>de</strong> plus la miction (<strong>les</strong><br />
boutons apparaissaient quand la patient s’aspergeait d’eau ou que l’envie d’uriner la prenait<br />
en analyse). L’énergie, au moyen <strong>de</strong> laquelle ses représentations pouvaient produire<br />
le symptôme, était l’excitation génitale somatique (source du symptôme), la même qui<br />
en d’autres occasions provoquait l’irritation du système cardiaque et l’angoisse. Avec une<br />
régularité frappante, l’angoisse diminuait dès que l’urticaire apparaissait et augmentait <strong>de</strong> nouveau dès<br />
que survenait le « refoulement » <strong>de</strong> ce symptôme, que la patiente craignait à juste titre. celle-ci<br />
semblait avoir l’intuition que l’urticaire était aussi répréhensible que la masturbation.<br />
Or, même au moment où l’angoisse était à son niveau le plus faible, l’angoisse <strong>de</strong> castration<br />
n’était certainement pas inactive, puisqu’elle était au premier chef responsable<br />
du déplacement <strong>de</strong> l’excitation génitale qui passait <strong><strong>de</strong>s</strong> organes génitaux à la peau.<br />
Il en résulte pour nous une nouvelle question :<br />
quel rapport existe-t-il entre l’angoisse <strong>de</strong> castration qui entraîne le refoulement <strong>de</strong> la<br />
génitalité et l’angoisse actuelle qui est une conséquence <strong>de</strong> ce refoulement ?<br />
f) Peur et état d’angoisse<br />
Notre étu<strong>de</strong> <strong>de</strong> la névrose d’angoisse a donné le résultat suivant : l’angoisse<br />
actuelle ne provient pas directement <strong>de</strong> la stase libidinale, par conversion, comme on le<br />
supposait auparavant, mais elle se développe comme l’un <strong><strong>de</strong>s</strong> symptômes d’irritation du<br />
système vaso-végétatif. Elle ne se distingue pas qualitativement <strong>de</strong> l’angoisse qui apparaît<br />
dans <strong>les</strong> troub<strong>les</strong> vaso-végétatifs d’autre origine, comme l’angine <strong>de</strong> poitrine ou l’intoxication<br />
par la nicotine. Néanmoins, la libido <strong>de</strong> stase est la source véritable <strong>de</strong> l’angoisse<br />
actuelle et l’expression d’« angoisse libidinale » <strong>de</strong>meure justifiée eu égard à cette<br />
origine. comme l’a montré le récit du cas présentant <strong><strong>de</strong>s</strong> symptômes vaso-moteurs<br />
(4, d), c’est ici le refus caractériel <strong>de</strong> la sexualité dû à l’angoisse <strong>de</strong> castration qui a provoqué<br />
la stase libidinale et, par là, l’angoisse actuelle. L’angoisse <strong>de</strong> castration est le<br />
modèle <strong>de</strong> l’angoisse névrotique ; cela ressortit également <strong>de</strong> l’analyse <strong>de</strong> la patiente<br />
atteinte <strong>de</strong> peur hypocondriaque (4, e). Nous avons pu voir dans ce cas que <strong>les</strong> désirs<br />
d’onanisme refoulés constituaient un danger intérieur permanent, que le moi redoutait. En<br />
son temps, Freud a formulé ainsi la distinction entre l’angoisse névrotique et l’angoisse<br />
réelle : celle-ci serait une réaction à un danger extérieur, la première à un danger intérieur<br />
(pulsionnel). L’analyse <strong><strong>de</strong>s</strong> <strong>de</strong>ux cas cités a mis en évi<strong>de</strong>nce que la peur <strong><strong>de</strong>s</strong> dangers liés à la<br />
éditions <strong>les</strong> <strong>atomes</strong> <strong>de</strong> l’âme