Die Funktion des Orgasmus - 1927 - les atomes de l'âme - Narod.ru
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4- Stase somatique <strong>de</strong> la libido et état d’angoisse 63<br />
vait aller tranquillement au café, qu’elle ne le retiendrait pas, pourvu qu’il lui laissât son membre. Un<br />
rêve datant <strong>de</strong> cette phase du traitement est tout à fait caractéristique à cet égard ; pour le comprendre,<br />
il suffit <strong>de</strong> savoir que pour elle la « petite soeur » ou « la soeur décédée » avait le sens d’« organes génitaux<br />
châtrés » (analogue à : garçon = pénis).<br />
« Je dois escala<strong>de</strong>r une montagne au sommet <strong>de</strong> laquelle se trouve un cabinet <strong>de</strong> verdure. Ma<br />
petite soeur (mes organes génitaux) se trouve à côté <strong>de</strong> moi ; près <strong>de</strong> ce lieu <strong>de</strong> plaisir, il y a un tas <strong>de</strong><br />
feuil<strong>les</strong>, sur lequel <strong>de</strong>ux gros troncs d’arbre sont couchés. Ma sœur se précipite et s’agite autour <strong>de</strong> cet<br />
endroit (masturbation du clitoris/pénis/tronc d’arbre). Soudain tout commence à chavirer (orgasme ;<br />
cf. son rêve dans le chapitre 3, a) et j’aperçois ma soeur en bas <strong>de</strong> la montagne, <strong>les</strong> troncs d’arbre la<br />
recouvrant à moitié (ici interviennent <strong><strong>de</strong>s</strong> fantasmes <strong>de</strong> viol). Alors je me précipite vers vous et vous<br />
<strong>de</strong>man<strong>de</strong> <strong>de</strong> porter secours à ma sœur (à mes organes génitaux ) et <strong>de</strong> l’examiner (jeu du docteur/onanisme).<br />
Mais, vous répon<strong>de</strong>z toujours non (f<strong>ru</strong>stration dans l’analyse) et je pense que vous ne voulez<br />
pas, que tout cela est uniquement dû à l’analyse, parce qu’à ce moment là, je ne pouvais pas parler<br />
(chez elle, le silence était toujours le signe qu’elle cachait une excitation et <strong><strong>de</strong>s</strong> désirs sexuels). Lorsque<br />
j’apprends que vous avez examiné ma sœur, je suis remplie <strong>de</strong> colère contre vous. »<br />
Certes, le fantasme du pénis avait son propre pouvoir pathogène, mais il se trouvait renforcé<br />
par sa relation à l’onanisme et à l’angoisse <strong>de</strong> castration. À cela s’ajoutait une i<strong>de</strong>ntification partielle<br />
au père consécutive à l’inévitable déception amoureuse. Par exemple, quand son mari voulait aller au<br />
café, elle réclamait son pénis ; et lorsque la fin <strong>de</strong> l’analyse lui fut annoncée, le rêve ci-<strong><strong>de</strong>s</strong>sus appa<strong>ru</strong>t,<br />
ainsi qu’une violente envie d’uriner pendant la séance. Après une inter<strong>ru</strong>ption <strong>de</strong> l’analyse, quelque<br />
chose la poussait à analyser <strong>les</strong> autres. Enfin, comme la tuberculose lui avait enlevé son père, elle craignait<br />
<strong>de</strong> mourir <strong>de</strong> la même maladie.<br />
Au temps <strong>de</strong> la puberté, son père l’avait une fois surprise en train <strong>de</strong> se masturber ; bien qu’il<br />
ne l’ait pas réprimandée, elle sut qu’il était fâché. À partir <strong>de</strong> ce moment, sa tendance aux activités masculines<br />
et à concurrencer <strong>les</strong> garçons se renforça. En dépit <strong>de</strong> cette i<strong>de</strong>ntification partielle au père, elle restait<br />
pourtant féminine par <strong>les</strong> traits essentiels <strong>de</strong> son caractère. Et le déroulement <strong>de</strong> cette longue analyse<br />
révéla peu à peu que son désir d’avoir un pénis et sa crainte hypocondriaque, sous <strong>les</strong>quels nous avions<br />
démasqué l’angoisse <strong>de</strong> castration, se renforçaient toujours quand elle essuyait un refus ou éprouvait une<br />
déception sur le plan hétérosexuel ou encore que <strong><strong>de</strong>s</strong> désirs polygamiques s’éveillaient en elle, lui donnant<br />
ensuite une crainte <strong><strong>de</strong>s</strong> autres hommes. Cela se traduisit dans l’analyse, d’abord sous forme d’une crainte<br />
générale à l’égard <strong>de</strong> l’analyste, puis sous forme d’une peur d’être violée.<br />
Cette phase nous fournit également l’explication <strong>de</strong> ses relations infanti<strong>les</strong> avec son père.<br />
Entre autres, le fait qu’elle avait mis au mon<strong>de</strong> sa fille en même temps que sa mère accouchait <strong>de</strong> sa<br />
plus jeune sœur avait joué un rôle important. Les <strong>de</strong>ux enfants avaient reçu le même nom, la patiente<br />
s’était occupée d’el<strong>les</strong> et, à présent, elle avait le fantasme d’être la mère <strong><strong>de</strong>s</strong> <strong>de</strong>ux enfants, qu’elle aurait<br />
eues l’une et l’autre <strong>de</strong> son père. À cette époque, elle eut le rêve suivant :<br />
« Mon père est couché dans le lit <strong>de</strong> mon mari, exactement <strong>de</strong> la même façon que mon mari<br />
a l’habitu<strong>de</strong> <strong>de</strong> faire. Je pleure énormément et lui raconte à quel point ma sœur (mes organes génitaux)<br />
s’est mal conduite (sentiment <strong>de</strong> culpabilité dû à la masturbation et au fantasme d’inceste) et, tout en<br />
parlant et sanglotant, je vais à la cuisine, je tire un ri<strong>de</strong>au <strong>de</strong>vant la fenêtre et je mets par-<strong><strong>de</strong>s</strong>sus un<br />
papier opaque (elle avait coutume <strong>de</strong> faire ainsi avant d’avoir <strong><strong>de</strong>s</strong> rapports sexuels avec son mari). »<br />
Une autre racine tout à fait essentielle <strong>de</strong> ses craintes à propos <strong>de</strong> son jeune fils résidait dans<br />
un souhait <strong>de</strong> mort fortement refoulé qui avait aussi pour origine son amour pour son père. Lorsque<br />
son enfant était né, son père était alité, sur le point <strong>de</strong> mourir et dans son désespoir, elle se <strong>de</strong>mandait<br />
si son père ne pourrait pas rester en vie, au cas où l’enfant mourrait à sa place. Dans un <strong>de</strong> ses rêves,<br />
où elle ramassait <strong><strong>de</strong>s</strong> champignons avec son fils dans <strong>les</strong> bois, son père apparaissait soudain et l’enfant<br />
<strong>de</strong>venait <strong>de</strong> plus en plus « fantomatique ». Un autre rêve racontait ceci :<br />
« J’ai coupé et mangé <strong>les</strong> <strong>de</strong>ux pieds <strong>de</strong> mon fils. Je serais prête à en découper un autre morceau,<br />
mais l’enfant est encore vivant et je dis à mon mari : je vais d’abord prendre la tête, tandis qu’il<br />
éditions <strong>les</strong> <strong>atomes</strong> <strong>de</strong> l’âme