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Die Funktion des Orgasmus - 1927 - les atomes de l'âme - Narod.ru

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4- Stase somatique <strong>de</strong> la libido et état d’angoisse 61<br />

<strong><strong>de</strong>s</strong> traitements psychanalytiques, on se persua<strong>de</strong> toujours davantage que l’orgasme génital a pour effet<br />

d’éliminer <strong>les</strong> symptômes. Cette relation m’appa<strong>ru</strong>t pour la première fois en analysant un caractère<br />

obsessionnel qui présentait une incapacité au travail, <strong><strong>de</strong>s</strong> <strong>ru</strong>minations obsessionnel<strong>les</strong> et une timidité<br />

sexuelle. Après un travail analytique <strong>de</strong> huit mois environ, la fixation sur la mère et la fixation plus<br />

actuelle sur sa sœur furent dissoutes au point que le patient entreprit son premier coït qui fut satisfaisant<br />

à tous égards. Les troub<strong>les</strong> corporels dispa<strong>ru</strong>rent d’un seul coup, il avait « l’esprit libre » et se<br />

sentait « comme ressuscité ». Au bout <strong>de</strong> huit jours, <strong>les</strong> symptômes revinrent progressivement et dispa<strong>ru</strong>rent<br />

après un nouveau coït. Cette même alternance se reproduisit pendant six semaines. Pour éviter<br />

que l’analyse ne s’enferme dans ce cercle, le patient dut en fin <strong>de</strong> compte vivre <strong>de</strong> nouveau dans l’abstinence,<br />

pour accomplir, sous la pression <strong><strong>de</strong>s</strong> phénomènes morbi<strong><strong>de</strong>s</strong>, le travail qui restait à faire et était<br />

nécessaire à la dépréciation <strong>de</strong> toutes <strong>les</strong> possibilités névrotiques <strong>de</strong> retour en arrière. Depuis six ans,<br />

ce patient est pleinement capable <strong>de</strong> travail et d’amour.<br />

e) Extrait <strong>de</strong> l’analyse d’une hystérique accompagnée <strong>de</strong> peurs hypocondriaques<br />

Une femme mariée, <strong>de</strong> trente-<strong>de</strong>ux ans, vint à la consultation du dispensaire psychanalytique<br />

parce qu’elle était tourmentée par la peur <strong>de</strong> voir mourir son fils <strong>de</strong> huit ans et <strong>de</strong> mourir ellemême<br />

<strong>de</strong> tuberculose pulmonaire. Trois ans auparavant, elle avait consulté un mé<strong>de</strong>cin sur la mauvaise<br />

mine <strong>de</strong> son enfant, mais l’examen n’avait rien montré <strong>de</strong> pathologique. Simplement, le mé<strong>de</strong>cin l’avait<br />

mise en gar<strong>de</strong> contre <strong>les</strong> risques d’un catarrhe aigu. Elle n’y avait plus pensé, jusqu’à ce que le jeune<br />

garçon, un an plus tôt, tombât mala<strong>de</strong> d’une angine. La crainte obsessionnelle hypocondriaque s’installa<br />

alors, mais sans prendre la forme <strong>de</strong> l’angoisse. Et cette crainte ne dispa<strong>ru</strong>t pas, mais au contraire<br />

s’accentua, lorsque l’enfant fut rétabli, malgré <strong>les</strong> assurances réitérées du mé<strong>de</strong>cin qu’il était guéri. La<br />

peur et le souci que la patiente avait pour son fils la rendaient insomniaque et incapable <strong>de</strong> travailler,<br />

provoquaient <strong><strong>de</strong>s</strong> crises <strong>de</strong> larmes et <strong><strong>de</strong>s</strong> états d’angoisse aiguë ; elle ne pouvait s’empêcher <strong>de</strong> penser sans<br />

arrêt : « Si mon enfant allait mourir ! »<br />

Dès <strong>les</strong> premières semaines du traitement, on put se faire une idée claire <strong><strong>de</strong>s</strong> véritab<strong>les</strong> circonstances<br />

<strong>de</strong> la maladie. D’abord, la patiente se souvint qu’à l’époque ou son fils était alité, elle avait<br />

été tourmentée par la crainte que sa fille <strong>de</strong> treize ans ne poussât le jeune garçon à la masturbation.<br />

Peu <strong>de</strong> temps auparavant, elle avait remarqué, sans en être autrement préoccupée, que sa fille se masturbait.<br />

Quelques temps après, elle eut une vive déception à propos <strong>de</strong> son mari, avec lequel elle avait<br />

vécu jusque-là une union relativement heureuse : il flirtait avec une toute jeune fille et l’embrassait en<br />

sa présence. La patiente fut révoltée et prise <strong>de</strong> jalousie. (Selon ses dires, elle était personnellement si<br />

fidèle à son mari qu’elle tremblait <strong>de</strong> tout son corps sous <strong>les</strong> simp<strong>les</strong> regards d’un autre homme.) Après<br />

cet inci<strong>de</strong>nt, elle ressentit un besoin presque irrésistible <strong>de</strong> se masturber et, au cours <strong>de</strong> la nuit suivante,<br />

elle rêva qu’elle accomplissait avec son père, mort <strong>de</strong>puis huit ans, un coït a tergo 14 . Dans ses rapports<br />

sexuels avec son mari, jamais elle n’avait éprouvé, disait-elle, <strong><strong>de</strong>s</strong> sensations <strong>de</strong> plaisir aussi<br />

intenses que dans ce rêve. À partir <strong>de</strong> ce moment, la crainte hypocondriaque s’accentua et revêtit<br />

la forme <strong>de</strong> l’angoisse.<br />

Au temps <strong>de</strong> sa puberté, la patiente s’était elle-même masturbée avec excès pendant <strong>de</strong> nombreuses<br />

années, jusqu’au jour où elle lut un livre sur <strong>les</strong> prétendus dangers que l’onanisme pourrait<br />

entraîner. Par exemple, elle avait c<strong>ru</strong> qu’on pouvait attraper ainsi la syphilis. Dans <strong>les</strong> premiers temps<br />

où elle connaissait son mari, elle se masturbait très souvent et elle ne cessa <strong>de</strong> le faire que lorsqu’elle eut<br />

un commerce sexuel régulier ; elle avait peu <strong>de</strong> sensibilité vaginale, souffrait souvent <strong>de</strong> vaginisme et était<br />

inhibée à tous égards. Pendant plusieurs années, ses rapports sexuels avec son mari avaient consisté en<br />

frictions sur la vulve, ce qui ne lui apportait qu’une satisfaction partielle.<br />

Si nous voulons ordonner <strong>les</strong> circonstances <strong>de</strong> la maladie, nous voyons que<br />

l’angoisse est appa<strong>ru</strong>e comme le <strong>de</strong>rnier et le plus grave <strong><strong>de</strong>s</strong> symptômes, après le rêve<br />

du coït au cours duquel la patiente a ressenti <strong><strong>de</strong>s</strong> sensations génita<strong>les</strong> voluptueuses sur<br />

éditions <strong>les</strong> <strong>atomes</strong> <strong>de</strong> l’âme

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