Die Funktion des Orgasmus - 1927 - les atomes de l'âme - Narod.ru
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Wilhelm Reich <strong>Die</strong> <strong>Funktion</strong> <strong><strong>de</strong>s</strong> orgasmus <strong>1927</strong><br />
vie. La peur <strong>de</strong> la masturbation, qui se traduisait par une peur <strong>de</strong> toucher <strong>les</strong> organes génitaux,<br />
n’avait nullement été abordée ; la patiente n’avait pas davantage pris conscience <strong>de</strong> sa crainte d’être<br />
b<strong>les</strong>sée dans l’acte sexuel et le désir d’avoir un pénis, qui était à la base <strong>de</strong> son attitu<strong>de</strong> masculine,<br />
n’avait pas été évoqué. Le résultat obtenu <strong>de</strong>vait uniquement être attribué à la remémoration <strong>de</strong> la<br />
scène primordiale et à la liquidation presque complète <strong>de</strong> la fixation incestueuse, qui avaient libéré<br />
une partie <strong><strong>de</strong>s</strong> dispositions féminines à l’amour.<br />
Au dixième mois <strong>de</strong> l’analyse, le traitement fut interrompu à cause <strong>de</strong> l’état avancé <strong>de</strong> sa<br />
grossesse, sans avoir abouti à un succès complet. Le mari présentait une légère éjaculation précoce,<br />
dont il ne souffrait pas ; mais pour cette raison, il ne pouvait fixer sur lui la libido qui s’était dégagée<br />
chez sa femme. En outre, la patiente connaissait un nouveau conflit, qu’elle voulait résoudre<br />
d’une manière autre que névrotique, grâce à la psychanalyse. Poussée par ses aspirations masculines,<br />
elle avait épousé un homme féminin, mais à présent, en accord avec sa nouvelle attitu<strong>de</strong> féminine, elle<br />
désirait avoir pour mari un homme fort et énergique. Plusieurs mois plus tard, je vis en ma patiente<br />
une mère heureuse mais une épouse <strong>de</strong> nouveau malheureuse. Les états d’angoisse n’étaient pas revenus,<br />
mais elle souffrait d’une légère névrose gastrique qui reposait vraisemblablement sur un lien non<br />
coupé avec la mère. La source <strong>de</strong> ce symptôme ne pouvait être autre que la stase libidinale, qui n’était<br />
certes pas éliminée. De temps en temps, <strong><strong>de</strong>s</strong> sensations <strong>de</strong> chaleur accompagnées d’excitation sexuelle<br />
apparaissaient chez la patiente qui essayait vainement <strong>de</strong> <strong>les</strong> combattre sans pouvoir <strong>les</strong> refouler.<br />
Elle se proposa <strong>de</strong> poursuivre l’analyse afin <strong>de</strong> résoudre son conflit avec son mari.<br />
On peut voir par anticipation qu’elle ne pouvait envisager que <strong>de</strong>ux décisions : ou bien<br />
elle acceptait son mari avec résignation – mais elle se trouvait alors exposée aux risques <strong>de</strong> rechute,<br />
car l’excitation sexuelle ne peut être soulagée que par l’orgasme, quelle que fût sa satisfaction à<br />
accomplir ses <strong>de</strong>voirs maternels et malgré une sublimation éventuelle – ou bien elle se séparait <strong>de</strong> lui<br />
et choisissait un autre mari plus conforme à ses goûts. La solution éventuelle d’une satisfaction onaniste<br />
n’apparaissait guère efficace à long terme ; il semblait au contraire qu’elle ne fût pas sans danger<br />
à cause <strong><strong>de</strong>s</strong> fantasmes (nouvelle régression).<br />
Nous avons exposé ce cas en détail, car nous voulions tenir compte <strong>de</strong> la<br />
signification <strong>de</strong> la stase libidinale somatique pour le pronostic <strong>de</strong> la névrose. Les possibilités<br />
<strong>de</strong> rechute d’un patient affranchi <strong>de</strong> tout symptôme dépen<strong>de</strong>nt, en premier lieu, <strong>de</strong> la quantité<br />
<strong>de</strong> libido endiguée, c’est-à-dire <strong><strong>de</strong>s</strong> inhibitions internes non encore résolues et <strong><strong>de</strong>s</strong> difficultés extérieures<br />
qui empêchent d’accé<strong>de</strong>r à une vie sexuelle équilibrée.<br />
D’un point <strong>de</strong> vue théorique, ce cas peut éclairer certaines connexions entre<br />
<strong>les</strong> mécanismes <strong>de</strong> la névrose actuelle et ceux <strong>de</strong> la pure psychonévrose. Il nous faut<br />
distinguer <strong>les</strong> processus suivants :<br />
a) Le conflit actuel avec le mari utilisait la névrose comme moyen pour atteindre <strong><strong>de</strong>s</strong><br />
buts névrotiques (se protéger <strong>de</strong> l’acte sexuel, tourmenter le mari). Mais ce conflit luimême<br />
était le résultat d’une i<strong>de</strong>ntification manquée imputable à <strong><strong>de</strong>s</strong> expériences<br />
infanti<strong>les</strong>.<br />
b) Après le refus <strong>de</strong> l’enfant par son mari et l’opération sanglante pratiquée sur ses<br />
organes génitaux, la patiente régressa à un état libidinal qui était tout particulièrement<br />
issu <strong><strong>de</strong>s</strong> expériences vécues dans sa chambre (états d’angoisse se répétant tous <strong>les</strong><br />
soirs). La réactivation psychique du désir sexuel infantile suscitait une excitabilité sexuelle somatique<br />
qui se manifestait <strong>de</strong> la même façon qu’autrefois, à savoir sous la forme d’une excitation vasomotrice.<br />
Mise à part l’angoisse, <strong>les</strong> symptômes isolés n’avaient aucun sens psychologique.<br />
Le sens <strong>de</strong> l’angoisse était le retour <strong>de</strong> la crainte <strong>de</strong>vant la b<strong>ru</strong>talité <strong>de</strong> son père,<br />
<strong>de</strong>vant l’acte sexuel supposé dangereux et son propre désir d’inceste. Jusqu’à sa maladie,<br />
l’excitation sexuelle ne pouvait se produire par suite du refus <strong>de</strong> la sexualité. La<br />
frigidité, qui était une superst<strong>ru</strong>cture <strong>de</strong> l’angoisse <strong>de</strong> castration et une protection<br />
contre l’attirance sexuelle, ne s’effondra que sous le coup violent constitué par la revi-<br />
éditions <strong>les</strong> <strong>atomes</strong> <strong>de</strong> l’âme