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Die Funktion des Orgasmus - 1927 - les atomes de l'âme - Narod.ru

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Wilhelm Reich <strong>Die</strong> <strong>Funktion</strong> <strong><strong>de</strong>s</strong> orgasmus <strong>1927</strong><br />

<strong>les</strong> femmes qui connaissent <strong><strong>de</strong>s</strong> unions heureuses et n’ont pas souffert <strong>de</strong> stase libidinale,<br />

traversent généralement la ménopause sans troub<strong>les</strong> particuliers.<br />

Tout ceci n’incombe pas, en <strong>de</strong>rnière analyse, aux rythmes biologiques ; ce<br />

sont <strong>les</strong> névroses qui perturbent ces rythmes ; cela est prouvé par l’effet du printemps<br />

sur <strong>les</strong> dispositions sexuel<strong>les</strong> et d’un autre côté, son influence sur la statistique <strong><strong>de</strong>s</strong> suici<strong><strong>de</strong>s</strong><br />

et l’aggravation <strong><strong>de</strong>s</strong> névroses.<br />

d) Cause psychique <strong>de</strong> la névrose actuelle<br />

Extrait <strong>de</strong> l’analyse d’une névrose vaso-motrice :<br />

Une femme <strong>de</strong> vingt-six ans entra en analyse parce que chaque soir elle avait <strong><strong>de</strong>s</strong> états d’angoisse,<br />

<strong><strong>de</strong>s</strong> palpitations, <strong><strong>de</strong>s</strong> tremblements, <strong><strong>de</strong>s</strong> sensations <strong>de</strong> chaleur et <strong><strong>de</strong>s</strong> larmoiements. Elle ne ressentait<br />

pas sa frigidité comme étant maladive ; au contraire, elle détestait l’acte sexuel, il lui faisait horreur<br />

parce qu’il était sale et bestial et, en plus, lui causait <strong><strong>de</strong>s</strong> douleurs. Les symptômes qu’elle considérait<br />

comme morbi<strong><strong>de</strong>s</strong> étaient appa<strong>ru</strong>s quatre ans auparavant ; ils atteignaient leur intensité maximum vers<br />

neuf heures du soir. Habituellement, son angoisse <strong>de</strong>venait particulièrement intense quand l’attitu<strong>de</strong> <strong>de</strong><br />

son mari l’obligeait à admettre qu’il désirait avoir <strong><strong>de</strong>s</strong> rapports sexuels. Elle reconnut d’elle-même, dès<br />

la première communication, qu’elle utilisait aussi ces symptômes, en feignant <strong>de</strong> fortes douleurs, même si<br />

cela ne correspondait pas à la réalité, à seule fin <strong>de</strong> se soustraire au « <strong>de</strong>voir conjugal ».<br />

On ne <strong>de</strong>vait pas diagnostiquer ici une pure névrose d’angoisse ; il fallait d’abord tenir<br />

compte du fait que <strong>les</strong> états d’angoisse, bien que dépourvus <strong>de</strong> contenu déterminé (« flottants »), se produisaient<br />

toujours <strong>de</strong> la même manière, vers <strong>les</strong> neuf heures du soir, et que le caractère <strong>de</strong> la patiente<br />

(attitu<strong>de</strong> masculine, voix exagérément grave, froi<strong>de</strong> objectivité) permettait <strong>de</strong> reconnaître une base névrotique<br />

obsessionnelle. Au bout <strong>de</strong> quelques mois, l’analyse révéla que l’angoisse avait encore <strong>les</strong> caractères<br />

d’une angoisse d’attente indéterminée (« comme si quelque malheur <strong>de</strong>vait arriver »).<br />

L’analyse fit très tôt apparaître l’occasion qui avait provoqué la névrose. Son mari, dont la<br />

situation était médiocre, l’avait obligée à interrompre une grossesse ; elle ne pouvait le lui pardonner et<br />

le haïssait <strong>de</strong>puis ce moment, alors qu’auparavant elle se contentait d’avoir peu d’estime pour lui.<br />

L’avortement avait été pour elle un double choc : d’abord il signifiait la perte <strong>de</strong> son enfant ; ensuite,<br />

ce qui était beaucoup plus essentiel, une opération sanglante pratiquée sur ses organes génitaux. La<br />

déception provoquée par la perte <strong>de</strong> l’enfant était en contradiction avec sa nature masculine et son attitu<strong>de</strong><br />

lors <strong>de</strong> sa <strong>de</strong>uxième grossesse, à l’époque <strong>de</strong> l’analyse. En fonction <strong>de</strong> cette nature masculine, elle<br />

avait choisi pour mari un homme féminin qu’elle pouvait dominer et tourmenter conformément à son<br />

caractère obsessionnel. Le fait qu’il la laissait faire, la révoltait et l’incitait à le tourmenter davantage.<br />

Cette attitu<strong>de</strong> contradictoire s’expliquait par le fait que, dans ses fantasmes, elle apparaissait comme<br />

une femme amoureuse, elle-même aimée par un homme fort et particulièrement f<strong>ru</strong>ste. L’analyse <strong>de</strong> ce<br />

fantasme permit une percée exceptionnellement rapi<strong>de</strong> jusqu’aux expériences <strong>de</strong> la petite enfance, qui<br />

furent remémorées l’une après l’autre.<br />

Au cours du troisième mois <strong>de</strong> l’analyse, après que <strong>les</strong> conflits, actuels avec son mari<br />

eurent été discutés dans leurs traits essentiels sans que <strong>les</strong> symptômes aient dispa<strong>ru</strong> pour autant<br />

(chaque transfert réussi était immédiatement démasqué et dét<strong>ru</strong>it), elle se souvint <strong>de</strong> nombreux<br />

détails d’une hystérie d’angoisse dont elle avait souffert entre sa troisième et sa septième année. Elle<br />

avait peur <strong><strong>de</strong>s</strong> endroits obscurs et <strong><strong>de</strong>s</strong> cambrioleurs. Le mariage <strong>de</strong> ses parents avait été désastreux ;<br />

le père était une b<strong>ru</strong>te qui tyrannisait et battait femme et enfants.<br />

Elle n’avait pu d’abord comprendre, étant enfant, pourquoi son père qui le soir rentrait<br />

ivre et se montrait b<strong>ru</strong>tal envers sa mère, était aimable le matin. Son père avait coutume <strong>de</strong> rentrer<br />

très tard à la maison et l’enfant qu’elle était redoutait à l’avance <strong>les</strong> scènes dont elle savait qu’el<strong>les</strong><br />

se répétaient tous <strong>les</strong> soirs. Dans la suite <strong>de</strong> l’analyse, elle se souvint avec d’intenses sentiments d’an-<br />

éditions <strong>les</strong> <strong>atomes</strong> <strong>de</strong> l’âme

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