Die Funktion des Orgasmus - 1927 - les atomes de l'âme - Narod.ru
Die Funktion des Orgasmus - 1927 - les atomes de l'âme - Narod.ru
Die Funktion des Orgasmus - 1927 - les atomes de l'âme - Narod.ru
You also want an ePaper? Increase the reach of your titles
YUMPU automatically turns print PDFs into web optimized ePapers that Google loves.
19<br />
2 - la puissance orgasTique<br />
Par puissance orgastique, nous entendons l’aptitu<strong>de</strong>, chez l’être humain, à atteindre<br />
une satisfaction conforme à la stase libidinale du moment, mais aussi l’aptitu<strong>de</strong> à parvenir fréquemment<br />
à cette satisfaction tout en étant peu sujet aux troub<strong>les</strong> <strong>de</strong> la génitalité qui perturbent parfois<br />
l’orgasme même chez l’individu relativement sain. La puissance orgastique existe sous certaines<br />
conditions que l’on ne rencontre que chez l’individu capable <strong>de</strong> jouissance et d’activité<br />
; chez l’individu névrosé, ces conditions font totalement ou partiellement défaut.<br />
compte tenu <strong>de</strong> la diversité <strong><strong>de</strong>s</strong> besoins sexuels individuels, est-il possible d’élaborer<br />
un modèle <strong>de</strong> la puissance orgastique ? Non, pourrait-on nous objecter, car vous<br />
décrivez un type idéal qui n’a aucun support même approximatif dans la réalité. À cela, nous<br />
répliquons : ce que nous allons décrire est au contraire un état <strong>de</strong> fait entièrement réel. Ici,<br />
je remercie chaleureusement certains <strong>de</strong> mes confrères <strong>de</strong> m’avoir fait une <strong><strong>de</strong>s</strong>cription phénoménologique<br />
<strong>de</strong> leur expérience sexuelle, ce qui m’a permis d’établir quelques critères <strong>de</strong><br />
la puissance orgastique ; quand ces critères font défaut, on peut diagnostiquer avec une certitu<strong>de</strong><br />
suffisante l’impuissance orgastique, en tenant compte <strong>de</strong> l’aspect qualitatif et quantitatif,<br />
indépendamment <strong><strong>de</strong>s</strong> témoignages généralement trompeurs <strong><strong>de</strong>s</strong> mala<strong><strong>de</strong>s</strong>.<br />
Du point <strong>de</strong> vue clinique, l’élaboration d’un modèle <strong>de</strong> la puissance orgastique<br />
s’appuie sur le fait qu’après l’élimination <strong><strong>de</strong>s</strong> troub<strong>les</strong>, la courbe du plaisir ressenti tend systématiquement<br />
à se rapprocher <strong>de</strong> la courbe <strong>de</strong> la puissance orgastique que nous donnerons<br />
plus loin 1 .<br />
Nous commencerons par exposer <strong>les</strong> progrès accomplis, au cours <strong>de</strong> l’analyse, par<br />
un patient qui souffrait, entre autres, d’éjaculation précoce et <strong>de</strong> masturbation excessive.<br />
Depuis l’âge <strong>de</strong> sept ans, il se masturbait d’une à trois fois par jour sans éprouver <strong>de</strong> sentiment<br />
<strong>de</strong> culpabilité ni aucune peur consciente <strong>de</strong> nuire à sa santé. Régulièrement, dès le repas du soir ou en se mettant<br />
au lit, l’idée qu’il lui fallait se masturber lui venait automatiquement et sans la moindre excitation.<br />
Quand il se mettait à lire au lit, il se proposait <strong>de</strong> se masturber une <strong>de</strong>mi-heure plus tard. Son membre était<br />
flasque au début <strong>de</strong> la masturbation et <strong>de</strong>vait être porté à l’érection par une excitation manuelle. En même<br />
temps il songeait à qui « dédier » sa masturbation. C’était <strong>de</strong>venu « comme une messe qu’il <strong>de</strong>vait célébrer<br />
pour quelqu’un ». L’excitation survenait ensuite grâce à un fantasme quelconque et augmentait constamment.<br />
Puis ses pensées se tournaient vers <strong><strong>de</strong>s</strong> choses accessoires, il pensait à son travail, à <strong><strong>de</strong>s</strong> inci<strong>de</strong>nts apparemment<br />
banals <strong>de</strong> la journée, etc... L’excitation disparaissait quand il se détournait <strong>de</strong> ses fantasmes et réapparaissait<br />
dès qu’il y retournait. Ce cycle se répétait plusieurs fois et le tout se prolongeait, en moyenne, une<br />
<strong>de</strong>mi-heure. Finalement, il atteignait l’acmé, la secousse physique était forte et la satisfaction le replaçait dans<br />
cette absence d’excitabilité qui était la sienne avant la masturbation. Quand je lui <strong>de</strong>mandai <strong>de</strong> représenter<br />
graphiquement le cours <strong>de</strong> son excitation, il traça la courbe reproduite ci-<strong><strong>de</strong>s</strong>sous (Figure 1).<br />
éditions <strong>les</strong> <strong>atomes</strong> <strong>de</strong> l’âme