11.03.2015 Views

Die Funktion des Orgasmus - 1927 - les atomes de l'âme - Narod.ru

Die Funktion des Orgasmus - 1927 - les atomes de l'âme - Narod.ru

Die Funktion des Orgasmus - 1927 - les atomes de l'âme - Narod.ru

SHOW MORE
SHOW LESS

Create successful ePaper yourself

Turn your PDF publications into a flip-book with our unique Google optimized e-Paper software.

8 - Signification sociale <strong><strong>de</strong>s</strong> tendances génita<strong>les</strong> 135<br />

dérée comme réussie tant que l’on n’a pas libéré l’angoisse liée aux symptômes, ce qui<br />

s’annonce par l’apparition d’états d’angoisse passagers. Même le sentiment <strong>de</strong> culpabilité<br />

doit, lui aussi, se retransformer en angoisse. c’est alors seulement que l’on peut<br />

entreprendre un travail psychanalytique sur <strong>les</strong> sources <strong>de</strong> l’angoisse. comme tel<strong>les</strong>, surgissent<br />

au premier plan le narcissisme du moi, dérivant <strong>de</strong> l’angoisse <strong>de</strong> castration et la libido<br />

endiguée qui provoque l’angoisse <strong>de</strong> stase. L’agressivité et la nostalgie du sein maternel<br />

(l’angoisse <strong>de</strong> la naissance) qui, comme nous l’avons montré, dépen<strong>de</strong>nt <strong>de</strong> l’intensité<br />

<strong>de</strong> la stase libidinale et <strong>de</strong> l’angoisse <strong>de</strong> castration, ne peuvent donc, comme source <strong>de</strong><br />

l’angoisse, jouer qu’un rôle secondaire. cela se marque bien dans la réaction thérapeutique<br />

: celle-ci varie selon l’élimination <strong>de</strong> telle ou telle source d’angoisse.<br />

Ainsi, après la réussite <strong>de</strong> la cure, la nostalgie du sein maternel et l’agressivité<br />

sont tantôt abandonnées, tantôt soumises à d’autres tendances ou bien « sublimées ».<br />

Par contre, la génitalité n’abandonne que son objet incestueux, mais conserve bien son<br />

but sexuel. Pourquoi la suppression <strong>de</strong> l’angoisse a-t-elle pour effet dans le premier cas<br />

un éloignement vis-à-vis <strong>de</strong> l’objet <strong>de</strong> la pulsion, dans le second cas un rapprochement ? Il<br />

est d’usage <strong>de</strong> présumer dans ce résultat un succès <strong>de</strong> la thérapie, sans pour autant<br />

éclaircir comment le même processus thérapeutique (l’élimination <strong>de</strong> l’angoisse) produit<br />

<strong><strong>de</strong>s</strong> conséquences opposées. certes, cela ne va pas <strong>de</strong> soi. Mais l’expérience nous<br />

apporte <strong>les</strong> éléments suivants :<br />

1) Tant que l’on n’examinera pas l’angoisse <strong>de</strong> castration, toutes <strong>les</strong> séances d’analyse<br />

du mon<strong>de</strong> ne feront pas disparaître la nostalgie du sein maternel et l’agressivité (cas<br />

réfractaires), ou bien, si on a pu libérer une partie <strong>de</strong> la libido, celle-ci, après une faible<br />

incursion vers <strong>les</strong> attitu<strong><strong>de</strong>s</strong> génita<strong>les</strong>, finira par refluer vers d’anciennes fixations (cas <strong>de</strong><br />

rechute).<br />

2) On voit <strong><strong>de</strong>s</strong> cas où <strong>les</strong> symptômes se dissipent définitivement avant même la fin <strong>de</strong><br />

l’analyse. L’analyse s’est alors attaquée d’abord aux fixations génita<strong>les</strong> et a réussi à <strong>les</strong><br />

rompre totalement, avant que <strong><strong>de</strong>s</strong> fixations plus profon<strong><strong>de</strong>s</strong> ne viennent compliquer la<br />

situation <strong>de</strong> transfert. La libido génitale libérée <strong>de</strong> l’angoisse <strong>de</strong> castration a automatiquement<br />

pu rendre inefficaces d’autres désirs 25 , tandis que la résolution orgastique <strong>de</strong><br />

la stase libidinale éliminait pratiquement toute possibilité <strong>de</strong> régression.<br />

3) quand le primat <strong>de</strong> la génitalité n’est arrivé dans l’enfance qu’à une formation<br />

incomplète, le poids du « retour au sein maternel », ou bien la tendance à la satisfaction<br />

prégénitale, l’emporte malgré l’analyse <strong>de</strong> l’ensemble <strong><strong>de</strong>s</strong> sources <strong>de</strong> l’angoisse.<br />

Ainsi l’amour objectal génital, quand il est satisfait, est le plus puissant ennemi<br />

à la fois <strong>de</strong> l’instinct <strong>de</strong> <strong><strong>de</strong>s</strong>t<strong>ru</strong>ction, du masochisme prégénital, <strong>de</strong> la nostalgie du sein<br />

maternel et du surmoi <strong>de</strong> punition. Sa satisfaction élimine la stase <strong>de</strong> la libido et jugule<br />

par là l’instinct <strong>de</strong> <strong><strong>de</strong>s</strong>t<strong>ru</strong>ction. cette supériorité <strong>de</strong> l’Éros, « gardien <strong>de</strong> la vie », sur l’instinct<br />

<strong>de</strong> <strong><strong>de</strong>s</strong>t<strong>ru</strong>ction est la justification objective <strong>de</strong> nos efforts thérapeutiques.<br />

Mais dans cette perspective, la thérapie analytique achoppe sur <strong><strong>de</strong>s</strong> difficultés<br />

extérieures insurmontab<strong>les</strong>. Dans <strong>les</strong> meilleurs cas, el<strong>les</strong> ne font qu’installer à la place <strong><strong>de</strong>s</strong><br />

névroses un malheur réel ; au pire, el<strong>les</strong> provoquent <strong><strong>de</strong>s</strong> rechutes auxquel<strong>les</strong> on ne peut<br />

rien, car <strong>les</strong> conditions extérieures ne se laissent pas transformer. Prenons l’exemple<br />

d’une femme qui, poussée par ses tendances masculines, a choisi pour époux un homme<br />

féminin, atteint peut-être d’une légère éjaculation précoce, pour pouvoir le dominer et le<br />

tourmenter. Si le succès <strong>de</strong> l’analyse a transformé sa masculinité en féminité et aboli<br />

l’érotisme clitoridien au profit d’une disposition vaginale, cette femme guérie par l’analyse<br />

ne se trouve plus en accord avec un époux qui ne lui convient plus désormais, car<br />

conformément à sa nouvelle st<strong>ru</strong>cture, elle souhaiterait un mari fort qui la dirige et la<br />

domine en tout. Autrement dit, l’aptitu<strong>de</strong> à l’orgasme est libérée et n’attend plus qu’une<br />

éditions <strong>les</strong> <strong>atomes</strong> <strong>de</strong> l’âme

Hooray! Your file is uploaded and ready to be published.

Saved successfully!

Ooh no, something went wrong!