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Die Funktion des Orgasmus - 1927 - les atomes de l'âme - Narod.ru

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8 - Signification sociale <strong><strong>de</strong>s</strong> tendances génita<strong>les</strong> 129<br />

dangers <strong>de</strong> stase libidinale disparaissent. Pour pratiquer même dans le mariage une abstinence<br />

temporaire et volontaire, il faut vraiment avoir une gran<strong>de</strong> conscience <strong><strong>de</strong>s</strong> dangers<br />

liés à une trop gran<strong>de</strong> fréquence <strong><strong>de</strong>s</strong> rapports sexuels. Ferenczi a indiqué ce fait<br />

avec force (loc. cit.). L’intimité corporelle que comporte l’union conjugale (la chambre à<br />

coucher commune, etc.) rend difficile la mise en pratique <strong>de</strong> cette nécessaire abstinence.<br />

Mais faute <strong>de</strong> la suivre, <strong>les</strong> époux, même ceux qui ont atteint une large harmonie<br />

sexuelle, se trouvent un jour confrontés avec effroi à la réalité <strong>de</strong> la baisse <strong>de</strong> leur libido.<br />

Se sentant coupab<strong>les</strong>, ils tenteront <strong>de</strong> la voiler ou <strong>de</strong> la compenser par <strong><strong>de</strong>s</strong> excès <strong>de</strong> tendresse.<br />

Par la suite, apparaîtront <strong><strong>de</strong>s</strong> tendances à la polygamie qui <strong>les</strong> laisseront désemparés.<br />

El<strong>les</strong> <strong>les</strong> surprendront d’autant plus que l’attachement au conjoint était intense,<br />

et pourront ensuite amener à <strong><strong>de</strong>s</strong> fantasmes ou à <strong><strong>de</strong>s</strong> actes compulsifs <strong>de</strong> polygamie.<br />

En vertu <strong>de</strong> la tradition qui condamne l’infidélité conjugale comme immorale, fautive<br />

et criminelle, naissent <strong>de</strong> profonds sentiments <strong>de</strong> culpabilité. Si l’on cache comme un<br />

secret criminel la tendance à l’adultère, ou bien elle est refoulée, ou bien on joue à son<br />

conjoint la comédie opposée ; c’est alors que <strong>les</strong> personnes <strong>de</strong> stricte moralité sont<br />

menacées <strong>de</strong> névrose. quant aux moins sc<strong>ru</strong>puleux, ils commettent l’adultère et le dissimulent.<br />

Il y en a bien peu pour avoir le courage <strong>de</strong> s’en ouvrir à leur conjoint ; même<br />

si cette franchise n’efface pas toujours la difficulté, elle a par elle-même une action libératrice.<br />

Une « infidélité » passagère peut parfois même être nécessaire pour un bon<br />

mariage. cela ne concerne, il est vrai, que <strong>les</strong> exceptions favorab<strong>les</strong> et suppose une<br />

claire conscience <strong><strong>de</strong>s</strong> dangers menaçant alors la stabilité du couple. En tout cas, on peut<br />

à bon droit révoquer en doute l’avantage d’une fidélité reposant non sur la satisfaction,<br />

mais sur la contrainte et le refoulement. Et il est absolument certain qu’une telle fidélité<br />

porte atteinte à la santé mentale.<br />

À la vue <strong>de</strong> ces difficultés, on ne s’étonnera plus <strong>de</strong> l’abondance <strong><strong>de</strong>s</strong> drames<br />

conjugaux, qu’ils s’expriment sous forme <strong>de</strong> crimes passionnels, d’amertume et <strong>de</strong><br />

morne résignation ou <strong>de</strong> névroses. De cette misère, même la régulation économique la<br />

plus vaste <strong><strong>de</strong>s</strong> rapports sociaux ne peut atténuer qu’une partie, celle qui provient <strong><strong>de</strong>s</strong><br />

conditions extérieures. Les besoins individuels ne se laissent modifier que jusqu’à un certain<br />

point, et ni la punition <strong>de</strong> l’adultère, ni le bannissement social ne peuvent <strong>les</strong> rayer<br />

<strong>de</strong> la terre. quant à l’ai<strong>de</strong> médicale, le pire <strong><strong>de</strong>s</strong> obstac<strong>les</strong> à sa réussite sera <strong>de</strong> mélanger<br />

au jugement <strong><strong>de</strong>s</strong> faits, <strong><strong>de</strong>s</strong> valorisations subjectives ou mora<strong>les</strong>, qu’el<strong>les</strong> soient anarchistes<br />

ou réactionnaires. En tant que mé<strong>de</strong>cin, on tiendra compte au mieux <strong>de</strong> la lutte entre <strong>les</strong><br />

revendications instinctuel<strong>les</strong> et <strong>les</strong> exigences socia<strong>les</strong> par un comportement absolument<br />

tolérant qui suive la thérapie <strong>de</strong> Freud et laisse la décision au mala<strong>de</strong> après lui avoir<br />

fourni la connaissance <strong>de</strong> ses désirs et la capacité <strong>de</strong> prendre une décision. Il s’ensuit,<br />

pour un patient insatisfait dans son mariage, que l’on doit aussi peu le détourner <strong>de</strong><br />

l’adultère ou <strong>de</strong> la séparation que <strong>les</strong> lui conseiller. Ici se branche d’autre part une question<br />

<strong>de</strong> la plus gran<strong>de</strong> portée sociale : la psychologie <strong>de</strong> la « lutte <strong><strong>de</strong>s</strong> sexes ». Le mépris<br />

fréquent et b<strong>ru</strong>tal <strong>de</strong> l’homme pour la femme ; le mouvement féministe qui, justifiant la<br />

critique <strong>de</strong> grete Meisel-hess, s’efforce d’i<strong>de</strong>ntifier <strong>les</strong> femmes aux hommes, au lieu <strong>de</strong><br />

développer par la sublimation <strong>les</strong> aptitu<strong><strong>de</strong>s</strong> propres à leur sexe ; la féminisation croissante<br />

<strong><strong>de</strong>s</strong> hommes ; le conflit conjugal, tel que l’a inoubliablement mis en scène<br />

Strindberg, et qui se retrouve presque immanquablement dans <strong>les</strong> amours <strong><strong>de</strong>s</strong> célibataires<br />

; et l’ensemble <strong><strong>de</strong>s</strong> attitu<strong><strong>de</strong>s</strong> qui ne se confon<strong>de</strong>nt pas avec l’amour, mais qui<br />

aujourd’hui, l’accompagnent, comme par exemple, la malveillance, l’envie, la b<strong>ru</strong>talité, le<br />

dédain, le goût <strong>de</strong> la domination et le manque d’égards ; tous ces faits <strong>de</strong>vraient trouver<br />

leur place dans ce sous-chapitre, car ce ne sont pas tant <strong><strong>de</strong>s</strong> causes que <strong><strong>de</strong>s</strong> conséquences<br />

<strong>de</strong> l’impuissance orgastique <strong>de</strong> l’homme contemporain, <strong>de</strong> l’homme civilisé. Mais, en<br />

éditions <strong>les</strong> <strong>atomes</strong> <strong>de</strong> l’âme

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