Die Funktion des Orgasmus - 1927 - les atomes de l'âme - Narod.ru
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Wilhelm Reich <strong>Die</strong> <strong>Funktion</strong> <strong><strong>de</strong>s</strong> orgasmus <strong>1927</strong><br />
hommes <strong>les</strong> plus virils et <strong>les</strong> femmes <strong>les</strong> plus féminines. L’interversion <strong><strong>de</strong>s</strong> positions<br />
(coitus inversus) réussit très bien à satisfaire, au moins en partie, <strong>de</strong> tels désirs et à <strong>les</strong> rendre<br />
par suite sans danger. L’homosexualité active <strong>de</strong> l’homme se satisfait au mieux par<br />
le coït a tergo. chez la femme, il sert à satisfaire <strong>de</strong> très anciens désirs correspondant soit<br />
à une conception anale <strong>de</strong> l’acte, soit au souvenir d’avoir dans l’enfance vu faire <strong><strong>de</strong>s</strong> animaux.<br />
Nombre d’hommes qui, étant enfants, ont trouvé du plaisir à jouer avec leurs<br />
organes génitaux, ont besoin avant l’acte qu’on leur touche le sexe. Maintes femmes<br />
dont l’orgasme est retardé ne peuvent atteindre la satisfaction qu’après avoir été excitées<br />
manuellement 18 .<br />
Pour tenir compte <strong><strong>de</strong>s</strong> faits, on ne doit pas perdre <strong>de</strong> vue que l’ensemble <strong>de</strong><br />
l’organisation pré-génitale, plus ou moins forte selon <strong>les</strong> individus, ne cesse d’accompagner<br />
le primat <strong>de</strong> la génitalité (Freud). Si <strong>les</strong> pulsions prégénita<strong>les</strong> ne sont pas satisfaites,<br />
el<strong>les</strong> engendrent en s’interposant <strong><strong>de</strong>s</strong> perturbations et ten<strong>de</strong>nt à leur satisfaction<br />
exclusive dans le sens <strong>de</strong> la perversion. Pour cette raison, une pulsion orale plus fortement<br />
marquée <strong>de</strong>vra être satisfaite sous forme d’une fellation ou d’un cunnilingus.<br />
L’acte sexuel lui-même est apte à contenter <strong>les</strong> diverses tendances psychosexuel<strong>les</strong>.<br />
Il faut néanmoins que la sexualité impérieuse <strong>de</strong> l’enfant ait été peu influencée<br />
par <strong>les</strong> refoulements et qu’elle puisse se mêler au courant présent <strong>de</strong> la vie sexuelle,<br />
du moins la partie qui n’a pas été transformée en traits <strong>de</strong> caractère ou en sublimations.<br />
L’attitu<strong>de</strong> <strong>de</strong> l’homme et <strong>de</strong> la femme avant et après un acte satisfaisant témoigne du<br />
fait que tous <strong>les</strong> désirs ont été accomplis avec succès.<br />
Avant l’acte, l’homme a un comportement à la fois tendre et phallique-agressif<br />
; la femme attend en général passivement l’agression génitale. Au cours <strong>de</strong> l’acte, son<br />
comportement change, elle <strong>de</strong>vient à son tour active jusqu’à ce que son orgasme coïnci<strong>de</strong><br />
avec celui <strong>de</strong> l’homme. ce <strong>de</strong>rnier n’arrive pas à la pleine satisfaction si la femme<br />
souffre <strong>de</strong> frigidité ou d’insensibilité. Même ceux qui fréquentent <strong><strong>de</strong>s</strong> prostituées exigent<br />
que leur partenaire <strong>les</strong> « accompagne », au moins apparemment. Il s’agit là, sans<br />
aucun doute, d’une participation intensive à l’orgasme du partenaire, d’une i<strong>de</strong>ntification<br />
complète qui s’ajoute à l’expérience personnelle. cette i<strong>de</strong>ntification est propre à<br />
contenter <strong>les</strong> tendances féminines <strong>de</strong> l’homme et masculines <strong>de</strong> la femme.<br />
Après un acte satisfaisant, le comportement s’inverse habituellement. La<br />
femme donne libre cours à sa tendresse maternelle et l’homme re<strong>de</strong>vient enfant. De par<br />
sa conscience <strong>de</strong> pouvoir enfanter, la femme aura tendance à voir en l’homme un<br />
enfant, et à venir ainsi au <strong>de</strong>vant <strong>de</strong> son attitu<strong>de</strong> enfantine. Elle a un comportement<br />
enfantin et passif avant, maternel et actif après, tandis que l’homme réagit <strong>de</strong> façon<br />
paternelle et agressive avant, enfantine et passive après.<br />
Même alors, <strong>les</strong> difficultés déjà citées et <strong>les</strong> motivations <strong>de</strong> l’engourdissement<br />
dans <strong>les</strong> relations monogamiques ne peuvent pas, à vrai dire, être éliminées ; mais le principe<br />
peut en être évité, dans la mesure où <strong>les</strong> conjoints préféreront ne pas payer d’une<br />
névrose ou <strong>de</strong> son équivalent (un mariage malheureux) la poursuite <strong>de</strong> leurs règ<strong>les</strong><br />
mora<strong>les</strong>. cela dit, il y a une autre raison inévitable à l’engourdissement : la libido est tout<br />
aussi sujette à se détacher qu’à se fixer, tout aussi labile que visqueuse (Freud). Sans<br />
aucun autre facteur, la satisfaction en elle-même comporte l’engourdissement. On ne<br />
peut que le retar<strong>de</strong>r en variant le mo<strong>de</strong> <strong>de</strong> satisfaction, on ne peut pas le supprimer. Mais<br />
cet engourdissement-là, donnée physiologique, n’a rien à voir avec celui qui provient <strong>de</strong><br />
refoulements névrotiques. En effet, il est ressenti bien moins péniblement, car il ne<br />
repose pas sur la répression <strong><strong>de</strong>s</strong> revendications instinctuel<strong>les</strong> mais sur leur rassasiement. Et<br />
plus il intervient tard, plus il coïnci<strong>de</strong> avec la baisse <strong>de</strong> capacité sexuelle somatique ; <strong>les</strong><br />
éditions <strong>les</strong> <strong>atomes</strong> <strong>de</strong> l’âme