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Die Funktion des Orgasmus - 1927 - les atomes de l'âme - Narod.ru

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Wilhelm Reich <strong>Die</strong> <strong>Funktion</strong> <strong><strong>de</strong>s</strong> orgasmus <strong>1927</strong><br />

blement qu’une psychanalyse qui pourrait <strong>les</strong> ai<strong>de</strong>r à surmonter ces difficultés. Depuis<br />

qu’il existe <strong><strong>de</strong>s</strong> Dispensaires psychanalytiques pour économiquement faib<strong>les</strong>, même <strong>les</strong><br />

plus déshérités peuvent bénéficier <strong><strong>de</strong>s</strong> conseils et <strong><strong>de</strong>s</strong> soins <strong><strong>de</strong>s</strong> spécialistes <strong>de</strong> l’analyse.<br />

On n’a pas le droit <strong>de</strong> sous-estimer <strong>les</strong> aspirations sexuel<strong>les</strong> <strong><strong>de</strong>s</strong> prolétaires. Lors <strong>de</strong><br />

leurs analyses, <strong>les</strong> femmes d’ouvriers névrosées relatent très souvent qu’el<strong>les</strong> se sont<br />

entendu reprocher leur frigidité. Mais ces difficultés primordia<strong>les</strong> dont souffrent aussi<br />

<strong>les</strong> coup<strong>les</strong> <strong>de</strong> prolétaires ne sont connues ni du mé<strong>de</strong>cin <strong>de</strong> quartier, qui, aveuglément,<br />

ne croit qu’aux métho<strong><strong>de</strong>s</strong> somatiques, ni du conseiller aux coup<strong>les</strong>, qui, sur <strong>les</strong> questions<br />

psychologiques, a peu d’idées ou beaucoup <strong>de</strong> préjugés 15 .<br />

Revenons au thème central <strong>de</strong> ce sous-chapitre. Même si, une fois toutes ces<br />

difficultés surmontées, l’harmonie sexuelle finit par s’instaurer, <strong>de</strong> nouveaux dangers<br />

menacent encore. La satisfaction s’obtient alors facilement et il n’est plus nécessaire <strong>de</strong><br />

conquérir l’objet ; ces <strong>de</strong>ux faits conduisent à une trop gran<strong>de</strong> fréquence <strong><strong>de</strong>s</strong> rapports,<br />

ce qui est doublement préjudiciable. Il ne se produit plus <strong>de</strong> gran<strong><strong>de</strong>s</strong> tensions libidina<strong>les</strong><br />

; tout d’abord, <strong>les</strong> moindres stases sont éliminées. Ferenczi a été, à ma connaissance,<br />

le premier à traiter <strong>de</strong> façon scientifique <strong>les</strong> dangers <strong>de</strong> cette « accoutumance<br />

sexuelle » dans le mariage 16 . De plus, le coït est réalisé comme un <strong>de</strong>voir et <strong><strong>de</strong>s</strong> sensations<br />

<strong>de</strong> dégoût apparaissent. Dans l’acte sexuel s’exerce aussi en partie le plaisir agressif<br />

<strong>de</strong> la conquête. beaucoup d’hommes qui, avant le mariage, ne pensaient qu’à<br />

conquérir un grand nombre <strong>de</strong> femmes, voient leur désir pour leur épouse disparaître<br />

dès qu’il n’y a plus à la conquérir. ce phénomène extrême se retrouve à un <strong>de</strong>gré variable<br />

dans tous <strong>les</strong> mariages, il prend ses racines dans ce qui caractérise le développement<br />

sexuel <strong>de</strong> l’enfant. Le sexuel y a toujours été défendu et cette association va subsister<br />

dans l’inconscient. Le défendu dont le noyau est le sexuel, a été particulièrement désiré.<br />

Ainsi le défendu acquiert un sens sexuel caché même dans <strong><strong>de</strong>s</strong> domaines non-sexuels,<br />

comme par exemple le vol dans la cleptomanie. Et chez <strong>de</strong> nombreux hommes, la<br />

valeur sexuelle du défendu se renforce <strong>de</strong> façon si pathologique qu’ils ne peuvent désirer<br />

le non-défendu. Plus l’homme voulait « conquérir » et « possé<strong>de</strong>r » avant le mariage,<br />

plus vite il <strong>de</strong>viendra indifférent une fois marié. La part narcissique et sadique <strong>de</strong> la génitalité<br />

reste insatisfaite dans le mariage monogamique.<br />

Il faut enfin tenir compte du poids <strong><strong>de</strong>s</strong> relations sexuel<strong>les</strong> entre la mère et le<br />

fils dans la petite enfance. Si selon Rank, le désir pour la mère inaccessible conserve son<br />

intensité primitive, ou bien on ne pourra jamais persévérer dans un amour (donjuanisme),<br />

ou bien il faudra pour aimer que la femme appartienne à un tiers et soit<br />

conquise dans l’interdiction (Freud). Pour ces hommes, l’épouse dont la possession est<br />

<strong>de</strong>venue légitime cesse donc <strong>de</strong> s’i<strong>de</strong>ntifier à la mère tant convoitée. Seule une résolution<br />

psychanalytique <strong>de</strong> la fixation incestueuse peut alors remédier à cette situation.<br />

On a discuté à perte <strong>de</strong> vue <strong>de</strong> l’essence polygamique ou monogamique <strong>de</strong><br />

l’être humain. Selon ses opinions philosophiques, chacun prend parti pour l’une ou<br />

pour l’autre. Les plus luci<strong><strong>de</strong>s</strong> voient d’un côté comme <strong>de</strong> l’autre autant d’arguments<br />

moraux et laissent la question sans réponse. La psychanalyse <strong>de</strong> l’évolution sexuelle<br />

montre que <strong>les</strong> tendances à la monogamie et à la polygamie coexistent et sont également<br />

ancrées dans le développement <strong>de</strong> l’enfant. La tendance à la monogamie dérive<br />

du désir exclusif <strong>de</strong> l’enfant soit pour sa mère soit pour son père. Tout aussi générale,<br />

l’interdiction <strong>de</strong> l’inceste fon<strong>de</strong> la tendance à la polygamie. celui qui ne peut pas réussir<br />

un transfert authentique va, soit chercher l’objet défendu sans jamais le trouver, soit<br />

sans cesse fuir <strong>de</strong>vant lui.<br />

Jusqu’à quel point l’homme peut-il, dans le mariage, maîtriser ses tendances à<br />

la polygamie ? cela dépend <strong><strong>de</strong>s</strong> questions suivantes : dans quelle mesure a-t-il pu se<br />

éditions <strong>les</strong> <strong>atomes</strong> <strong>de</strong> l’âme

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