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Die Funktion des Orgasmus - 1927 - les atomes de l'âme - Narod.ru

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Wilhelm Reich <strong>Die</strong> <strong>Funktion</strong> <strong><strong>de</strong>s</strong> orgasmus <strong>1927</strong><br />

l’acte sexuel, ou ont éprouvées <strong>de</strong> graves déceptions auprès <strong><strong>de</strong>s</strong> hommes, et souhaitent<br />

un enfant <strong>de</strong> manière parthénogénétique (h. Deutsch). quant à la femme frigi<strong>de</strong> qui a<br />

beaucoup d’enfants, à l’origine elle ne <strong>les</strong> a pas voulus, du moins pas primordialement.<br />

Les enfants une fois mis au mon<strong>de</strong> ont alors, et alors seulement, par le travail auquel ils<br />

contraignent, remplacé la satisfaction sexuelle en absorbant <strong><strong>de</strong>s</strong> énergies libidina<strong>les</strong>.<br />

L’analyse fait très rapi<strong>de</strong>ment apparaître la révolte contre <strong>les</strong> obligations maternel<strong>les</strong> et<br />

contre l’abnégation à laquelle il a fallu se résigner 12 .<br />

Dans <strong>les</strong> mariages relativement bons, le désir d’avoir un enfant ne se fait jour<br />

qu’après une certaine saturation <strong><strong>de</strong>s</strong> exigences génita<strong>les</strong>.<br />

On proclame volontiers que seule l’arrivée d’un enfant peut consoli<strong>de</strong>r un<br />

mariage. cela ne se vérifie que sous certaines conditions préalab<strong>les</strong>. Une <strong><strong>de</strong>s</strong> plus<br />

importantes, c’est l’harmonie psycho-génitale <strong><strong>de</strong>s</strong> parents. Si elle ne s’établit pas, <strong>les</strong><br />

enfants <strong>de</strong>viennent au contraire une nouvelle source <strong>de</strong> malaise et créent une contrainte<br />

pesante dont seuls <strong>les</strong> privilégiés peuvent se libérer. S’il y a plusieurs enfants, tout<br />

l’amour qui n’est pas rassasié dans le mariage va s’épancher sur eux. Les parents vont<br />

selon le sexe <strong><strong>de</strong>s</strong> enfants déci<strong>de</strong>r <strong>de</strong> leur préférence, et chaque conjoint va favoriser ses<br />

préférés au détriment <strong>de</strong> ceux <strong>de</strong> l’autre. cela ne peut qu’avoir <strong><strong>de</strong>s</strong> conséquences<br />

fâcheuses pour le développement <strong><strong>de</strong>s</strong> enfants, qui sont alors la proie <strong>de</strong> graves conflits<br />

soit entre eux soit avec leurs parents. Maintes « personnalités multip<strong>les</strong> » que Freud<br />

attribue à <strong><strong>de</strong>s</strong> i<strong>de</strong>ntifications opposées incompatib<strong>les</strong> entre el<strong>les</strong>, sont le f<strong>ru</strong>it <strong>de</strong> tels<br />

mariages.<br />

c) La génitalité s’engourdit-elle dans le mariage monogamique ?<br />

La morale sexuelle dominante impose dans le mariage <strong><strong>de</strong>s</strong> relations sexuel<strong>les</strong><br />

monogamiques. ce n’est pas notre propos <strong>de</strong> déci<strong>de</strong>r si elle a en cela, tort ou raison.<br />

car <strong>les</strong> principes moraux ne se laissent pas démontrer et, reposant sur <strong><strong>de</strong>s</strong> valeurs<br />

éthiques, ils sont inaccessib<strong>les</strong> à la science, qui ne peut que décrire et expliquer. celleci<br />

peut simplement, soit prendre comme objet <strong>de</strong> recherche <strong>les</strong> préceptes eux-mêmes<br />

ou <strong>les</strong> motivations <strong>de</strong> ceux qui s’en réclament, soit examiner <strong>les</strong> résultats auxquels<br />

conduit l’observation ou la non-observation <strong><strong>de</strong>s</strong> règ<strong>les</strong> mora<strong>les</strong>. La morale a d’ailleurs<br />

pris <strong><strong>de</strong>s</strong> aspects différents selon <strong>les</strong> époques et, même parmi <strong>les</strong> contemporains, elle<br />

conduit généralement à <strong><strong>de</strong>s</strong> préceptes opposés défendus tour à tour avec autant <strong>de</strong> passion<br />

et <strong>de</strong> conviction par <strong><strong>de</strong>s</strong> partisans irréconciliab<strong>les</strong>. Mais, en dépit <strong>de</strong> fréquents<br />

reproches d’immoralité, la science, lorsqu’elle abor<strong>de</strong> la sexualité, prend presque toujours<br />

bien soin <strong>de</strong> sa moralité, ce qui ne favorise en rien l’objectivité <strong>de</strong> ses résultats.<br />

Il nous faudra répéter avec insistance ces évi<strong>de</strong>nces, tant que <strong><strong>de</strong>s</strong> sexologues<br />

sérieux et influents, comme par exemple Fürbringer, iront dans leur indignation jusqu’à<br />

écrire dans <strong><strong>de</strong>s</strong> publications scientifiques <strong><strong>de</strong>s</strong> tira<strong><strong>de</strong>s</strong> <strong>de</strong> ce genre : « Si sans raisons particulières<br />

(obésité, grossesse, douleurs dans le bas-ventre), on se met fréquemment à<br />

choisir <strong><strong>de</strong>s</strong> positions anorma<strong>les</strong> (coït où l’homme est sur le dos, coït sur le côté, cum<br />

uxore inversa, position <strong>de</strong>bout, assise, sur <strong>les</strong> genoux et <strong>les</strong> cou<strong><strong>de</strong>s</strong>), le mé<strong>de</strong>cin ne doit<br />

pas cé<strong>de</strong>r à la tentation <strong>de</strong> <strong>les</strong> considérer globalement comme <strong>de</strong> mauvaises manières<br />

( !) inoffensives et passagères. Derrière el<strong>les</strong>, se cachent trop souvent <strong>les</strong> élucubrations<br />

d’une imagination cynique ( ! ?) et d’une concupiscence raffinée » 13 . De là à faire prescrire<br />

par la loi une position normale pour le coït, il n’y a qu’un pas.<br />

Laissons donc <strong>de</strong> côté la morale et examinons plutôt <strong>les</strong> faits.<br />

Des années <strong>de</strong> monogamie engendrent un engourdissement <strong>de</strong> l’attirance<br />

sexuelle ; il est rare que celui-ci n’aboutisse qu’à une morne résignation ; le plus souvent,<br />

éditions <strong>les</strong> <strong>atomes</strong> <strong>de</strong> l’âme

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