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Die Funktion des Orgasmus - 1927 - les atomes de l'âme - Narod.ru

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8 - Signification sociale <strong><strong>de</strong>s</strong> tendances génita<strong>les</strong> 123<br />

<strong>de</strong> prétendre remplacer totalement, au nom <strong>de</strong> conceptions religieuses ou métaphysiques,<br />

la satisfaction sexuelle par le travail ou une famille nombreuse. car dans d’autres conditions<br />

qui appartiennent en propre à la formation <strong><strong>de</strong>s</strong> névroses, cel<strong>les</strong>-ci se développeront<br />

bel et bien en dépit <strong>de</strong> la misère, <strong>de</strong> la sujétion au travail ou <strong>de</strong> la nombreuse progéniture.<br />

Sans sous-estimer le facteur économique, nous voudrions faire ressortir que<br />

<strong>les</strong> conflits internes débilitent également <strong>les</strong> forces nécessaires pour affronter la dure<br />

réalité. Le désarroi intérieur s’ajoute aux difficultés extérieures et tous <strong>de</strong>ux se renforcent<br />

mutuellement. Les responsab<strong>les</strong> <strong>de</strong> la politique sociale et démographique négligent<br />

par habitu<strong>de</strong> l’aspect subjectif <strong>de</strong> la misère sociale, ou n’en tiennent compte que quand<br />

celui-ci dérive <strong><strong>de</strong>s</strong> difficultés extérieures. Au contraire, l’analyse <strong><strong>de</strong>s</strong> individus permet <strong>de</strong><br />

se rendre compte que <strong>les</strong> névrosés sont susceptib<strong>les</strong> <strong>de</strong> grossir démesurément <strong>les</strong> difficultés<br />

qui se présentent à eux. quiconque a rencontré cette propension à accentuer la<br />

misère économique et à l’accepter comme une échappatoire aux conflits internes, ne<br />

peut plus croire à une solution radicale <strong><strong>de</strong>s</strong> problèmes sociaux par <strong>les</strong> métho<strong><strong>de</strong>s</strong> traditionnel<strong>les</strong>.<br />

Du point <strong>de</strong> vue socio-économique, ces névroses déguisées ne le cè<strong>de</strong>nt en<br />

rien à la tuberculose, en ce qui concerne la détérioration <strong>de</strong> la santé dans le peuple. On<br />

s’en persua<strong>de</strong> rapi<strong>de</strong>ment dans la vie d’un dispensaire psychanalytique pour économiquement<br />

faib<strong>les</strong>. Les grands noms <strong>de</strong> l’assistance sociale auraient <strong>de</strong>puis longtemps<br />

découvert tout cela s’ils ne s’étaient enfermés dans la croyance que <strong>les</strong> névroses<br />

(comme d’ailleurs, paraît-il, toutes <strong>les</strong> idées) ne sont qu’une « superst<strong>ru</strong>cture » <strong><strong>de</strong>s</strong> rapports<br />

économiques.<br />

Le mariage est un <strong><strong>de</strong>s</strong> nombreux points où s’entrecroisent <strong>les</strong> problèmes<br />

sociaux. Or, en fait, il n’est pas officiellement considéré comme ce qu’il est réellement :<br />

à savoir une communauté sexuelle dont le fon<strong>de</strong>ment doit être, en premier lieu, l’amour<br />

objectal génital. On l’oublie trop souvent et on ne le considère que comme une unité<br />

économique ou une institution ayant pour but la reproduction. cependant, bien peu <strong>de</strong><br />

mariages sont conclus pour <strong><strong>de</strong>s</strong> raisons économiques en vue <strong>de</strong> la reproduction. Dans<br />

<strong>les</strong> conditions actuel<strong>les</strong>, le mariage ne signifie que contraintes et comporte un risque <strong>de</strong><br />

misère économique. Il serait <strong>de</strong> mauvaise psychologie <strong>de</strong> prétendre que ces raisons<br />

objectives puissent jamais être ou <strong>de</strong>venir une motivation subjective pour qu’un<br />

mariage soit conclu ou se maintienne. Si, en dépit <strong><strong>de</strong>s</strong> contraintes économiques et personnel<strong>les</strong>,<br />

en dépit même du risque <strong>de</strong> misère, on se résout au mariage, c’est bien parce<br />

que l’exigent <strong><strong>de</strong>s</strong> besoins individuels puissants, avant tout d’ordre sexuel. Freud a<br />

naguère émis l’idée que le plaisir sexuel représente une prime offerte par la nature à l’individu<br />

pour la conservation <strong>de</strong> l’espèce. En asservissant <strong>les</strong> hommes au refoulement, la<br />

civilisation et la misère économique qui l’accompagne ont réussi à dépossé<strong>de</strong>r une<br />

gran<strong>de</strong> partie <strong>de</strong> l’humanité, en particulier <strong>les</strong> femmes, <strong>de</strong> cette prime <strong>de</strong> plaisir. ce qui<br />

assure la reproduction <strong>de</strong> l’espèce, ce n’est plus désormais que l’espoir d’obtenir cette<br />

prime <strong>de</strong> plaisir ou, en ce qui concerne <strong>les</strong> femmes, la médiocre perspective d’avoir une<br />

existence économique autonome.<br />

certes, la tendance biologique à la reproduction, le désir d’avoir <strong><strong>de</strong>s</strong> enfants<br />

est, pour <strong><strong>de</strong>s</strong> raisons individuel<strong>les</strong>, significativement plus prononcée chez la femme que<br />

chez l’homme. Et cela se retrouve dans le psychisme. cependant, dans l’histoire <strong>de</strong><br />

chaque individu, le désir sexuel précè<strong>de</strong> toujours le désir d’avoir <strong><strong>de</strong>s</strong> enfants. que l’on<br />

pense simplement à la puberté. L’interdiction <strong>de</strong> la satisfaction sexuelle entrave aussi le<br />

désir d’avoir <strong><strong>de</strong>s</strong> enfants. ce n’est que chez quelques femmes que le désir <strong>de</strong> la maternité<br />

masque le désir sexuel. L’analyse <strong>de</strong> ces cas montre qu’il s’agit d’un refoulement<br />

névrotique <strong><strong>de</strong>s</strong> pulsions génita<strong>les</strong>. En fait, ces femmes ont inconsciemment peur <strong>de</strong><br />

éditions <strong>les</strong> <strong>atomes</strong> <strong>de</strong> l’âme

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