Die Funktion des Orgasmus - 1927 - les atomes de l'âme - Narod.ru
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Wilhelm Reich <strong>Die</strong> <strong>Funktion</strong> <strong><strong>de</strong>s</strong> orgasmus <strong>1927</strong><br />
pas suffisamment puissant, c’est-à-dire qu’il n’a pas surmonté la séparation <strong>de</strong> ses tendances<br />
sexuel<strong>les</strong>. Son comportement reste toujours aussi égoïste que par le passé,<br />
quand il entretenait <strong><strong>de</strong>s</strong> rapports marchands avec <strong>les</strong> fil<strong>les</strong>.<br />
Dans d’autres cas, l’homme souffre dans le mariage soit <strong>de</strong> ne plus pouvoir<br />
réaliser <strong>les</strong> variantes <strong>de</strong> l’acte qu’il pratiquait auparavant, soit <strong>de</strong> manquer <strong>de</strong> satisfactions<br />
extra-génita<strong>les</strong>. En effet, il ne peut supposer à son épouse « ces mœurs <strong>de</strong> fil<strong>les</strong> »<br />
et, d’autre part, celle-ci est bien trop inhibée pour prendre la moindre initiative ; en<br />
outre, toute sexualité extra-génitale est associée à l’idée <strong>de</strong> « fil<strong>les</strong> perdues ». Mais l’analyse<br />
<strong><strong>de</strong>s</strong> femmes mariées montre à l’évi<strong>de</strong>nce que, pour peu que <strong>les</strong> pulsions prégénita<strong>les</strong><br />
n’aient pas été sublimées, el<strong>les</strong> réclament <strong><strong>de</strong>s</strong> préliminaires amoureux une satisfaction<br />
plus ou moins marquée selon <strong>les</strong> individus : la connaissance du développement<br />
sexuel ne permet d’ailleurs aucune autre hypothèse. Dans ces conditions, le rejet <strong>de</strong> toute<br />
satisfaction non génitale repose sur le refoulement. Et l’homme qui refoule ses besoins<br />
prégénitaux non sublimés est également menacé <strong>de</strong> névrose. En tout cas, <strong>de</strong> tel<strong>les</strong> restrictions<br />
mènent toujours, dans le mariage, à une nervosité dont <strong>les</strong> véritab<strong>les</strong> motifs<br />
restent habituellement inconscients ou finissent par être refoulés. Et <strong>les</strong> conséquences<br />
pour le mariage risquent d’être tout aussi désastreuses si l’homme, en accentuant la<br />
séparation <strong>de</strong> sa sexualité, assouvit sa génitalité dans un acte conjugal approuvé par la<br />
société et satisfait ses besoins prégénitaux en <strong>de</strong>hors du mariage.<br />
Inhibitions et divisions <strong><strong>de</strong>s</strong> besoins engendrent un engourdissement croissant<br />
<strong>de</strong> l’attirance sexuelle. L’intensité <strong>de</strong> la décharge orgastique ne cesse <strong>de</strong> diminuer.<br />
Pendant l’acte, la pression perturbatrice <strong><strong>de</strong>s</strong> fantasmes issus <strong><strong>de</strong>s</strong> pulsions non satisfaites,<br />
se fait <strong>de</strong> plus en plus forte. L’agressivité finit par s’amplifier et s’exerce avant tout à<br />
l’encontre du conjoint présumé coupable. Les désirs polygames, autre conséquence qui<br />
se fait généralement jour, causent en outre chez <strong>les</strong> coup<strong>les</strong> moralement inhibés un sentiment<br />
<strong>de</strong> culpabilité qui vient encore renforcer la haine. Si le métier <strong>de</strong> l’homme ne lui<br />
permet pas <strong>de</strong> sublimer ce qu’il réprime ou si sa capacité <strong>de</strong> sublimation est restée faible,<br />
son homosexualité se développera et il <strong>de</strong>viendra joueur ou buveur.<br />
Si la femme a une forte libido et refrène ses instincts, la névrose est la seule<br />
voie qui s’offre à elle. La femme peut même fort bien ignorer à quel point son mari la<br />
déçoit. car plus le refoulement sera fort, plus la femme aura tendance à rechercher la<br />
satisfaction dans <strong><strong>de</strong>s</strong> fantasmes qui conduisent nécessairement à la régression et à la<br />
stase libidinale. Il arrive également que le désir <strong>de</strong> satisfaction se traduise par une<br />
humeur amère et querelleuse. c’est la puissance <strong>de</strong> l’inhibition morale qui déci<strong>de</strong>ra <strong>de</strong><br />
l’une ou l’autre conséquence. beaucoup <strong>de</strong> mauvais mariages reposent sur l’impossibilité<br />
d’une entente génitale (au sens strict et au sens large), et <strong>les</strong> conflits conjugaux ne<br />
sont alors rien d’autre qu’une névrose déguisée.<br />
Pour la femme frigi<strong>de</strong>, l’acte sexuel est ressenti comme b<strong>ru</strong>tal et elle le subit<br />
comme une corvée. ce n’est plus, pour elle et pour son mari qui, avec raison d’ailleurs,<br />
croit que ce dégoût le vise personnellement, qu’un pesant <strong>de</strong>voir. Dans <strong>de</strong> tels cas,<br />
même la sublimation reste sans effet, car le déchirement <strong>de</strong> la vie sexuelle va également<br />
entamer et mettre en pièces <strong>les</strong> sublimations déjà existantes. c’est souvent <strong>de</strong> là que<br />
provient l’inaptitu<strong>de</strong> au travail. Il ne reste plus alors que l’alternative entre la névrose et<br />
l’infidélité conjugale.<br />
Dans certaines conditions, il arrive qu’une nombreuse progéniture et une<br />
gran<strong>de</strong> misère matérielle permettent d’éviter ces difficultés, en absorbant une partie <strong><strong>de</strong>s</strong><br />
énergies psychiques qui, sinon, auraient contribué à la formation <strong>de</strong> la névrose. En particulier,<br />
la femme peut jusqu’à un certain point trouver dans ses enfants un remplacement<br />
à la satisfaction sexuelle qui lui manque. Néanmoins, il serait parfaitement oiseux<br />
éditions <strong>les</strong> <strong>atomes</strong> <strong>de</strong> l’âme